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    Hyponamétrie et hémorragie sous-arachnoïdienne anévrysmale, existe-t-il une perte en sel?

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    INTRODUCTION : Le syndrome de perte en sel d’origine cérébrale (anglais, CSW) est une des deux causes principales d’hyponatrémie (hNa) compliquant les hémorragies sous-arachnoïdiennes anévrysmales (anglais, aSAH). Les évaluations permettant de le différencier d’un syndrome d’antidiurèse inappropriée (anglais, SIADH) sont difficiles et la prise en charge de ces deux syndromes est opposée. OBJECTIFS : L’objectif principal de l’étude était la mesure de la perte en sel chez les patients présentant une hNa secondaire à une aSAH et d’estimer la fréquence du CSW. Les objectifs secondaires comprenaient l’évaluation de la mortalité à 1 an, du handicap neurologique à 3 mois et des complications neurologiques chez les patients présentant une hNa avec ou sans perte en sel. Les effets des traitements minéralocorticoïdes dans l’hNa étaient aussi analysés. MÉTHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant les patients admis en réanimation pour une aSAH entre le 1/11/2012 et le 1/05/2020. Les patients présentant une hNa à l’admission, une insuffisance rénale sévère ou une endocrinopathie décompensée étaient exclus. La perte en sel était définie par une perte en sel urinaire supérieure aux apports mesurés entre l’admission et le diagnostic de l’hNa et était nécessaire au diagnostic de CSW. RÉSULTATS : Trois cents trente-six patients ont été inclus. Parmi les 102 patients (30%) qui ont présenté une hyponatrémie, 17 (17%) avaient une perte en sel (16,0g ± 11,6) et seulement 5 (5%) étaient compatibles avec un CSW. Ce syndrome était pourtant suspecté et traité par les cliniciens dans 88% des hNa (90/102). Parmi les 102 patients, les apports sodés étaient en moyenne de 105,2 ± 79,6g et la perte urinaire de 83,3 ± 64,4g. La mortalité à 1 an (19% vs 16%, p = 0,68), le score GOS à 3 mois (4 [3 ;5] vs 4 [3 ;5], p = 0,80), la natrémie à J4, la natriurèse à J4 et le taux de vasospasme étaient semblables dans le groupe traité par minéralocorticoïdes ou non. CONCLUSION : La perte en sel permet d’expliquer la physiopathologie de l’hyponatrémie dans l’HSA anévrysmale dans moins de 5% des cas. Le traitement anti-natriurétique par minéralocorticoïdes n’a pas montré de bénéfice sur la correction de la natrémie, la survie et le handicap neurologique. Ces données suggèrent que le CSW devrait être considéré comme un diagnostic d’exception
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