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    Schneider, les alliages légers et l'aviation (1916-1939)

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    Pendant la Première Guerre mondiale, les établissements Schneider et Cie sont confrontés à plusieurs sollicitations qui les conduisent à s’intéresser à la question des alliages légers à base d’aluminium. Forts de leurs compétences dans la mise au point d’aciers spéciaux, grâce notamment à la présence, au Creusot, d’un laboratoire métallurgique d’excellence, l’entreprise parvient à déposer sa propre marque en 1923 : l’Alférium. En parallèle, elle décide d’appliquer à cette nouvelle activité le principe qui fait sa force : la maîtrise du processus de fabrication, depuis l’élaboration du métal, jusqu’au produit fini, en l’occurrence, des avions de guerre, bombardiers comme chasseurs, et quelques modèles à usage civil. Mais l’expérience ne va guère au-delà de la conception d’appareils certes très innovants, mais lourds et rigides. Dès lors, les établissements Schneider cantonnent leur présence dans les alliages légers à la fourniture d’Alférium, notamment sous la forme d’ébauches d’hélices, ainsi que de tôles, de bandes et de profilés. Dans ce périmètre restreint, malgré une concurrence acharnée, l’entreprise devient un partenaire incontournable des principaux acteurs de la filière aéronautique française.During the World War I, Schneider & Co is confronted with several requests which lead them to take an interest in the question of light alloys, based on aluminium. With their skills in the development of special steel, due to the existence of a metallurgical laboratory of excellence at Le Creusot, the company managed to register its own brand in 1923: the Alferium. At the same time, it decided to apply the principle that makes its strength: control of the manufacturing process, from the elaboration of the metal to the final product (warplanes and civil planes). But the experience hardly goes beyond the design, the device being certainly innovative but heavy and rigid. That is why Schneider factories decided to restrain their activity to the Alferium’s production, especially propellers, sheet metal strips and sections. Despite a very strong competition, the company became a major partner for the French aeronautic industry

    Léonard de Vinci, les ingénieurs français et « l’apothéose mécanique »

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    Depuis les années 1960, logos, procédés techniques, noms de sociétés, les références à Léonard de Vinci sont multiples et variées dans le monde de l’ingénierie et de l’entreprise. Le processus d’industrialisation a légitimé le rôle de l’ingénieur au sein de la société. Dès lors, ce n’est plus seulement le peintre qui est célébré, mais bien la diversité des talents du Florentin. Le mouvement n’est pas nouveau. Au tournant des XIXe et XXe siècles, certains des projets de Léonard sortent du cadre de ses feuillets et de ses dessins pour prendre vie, à un moment où savants et ingénieurs s’intéressent à ses multiples talents, tout en le confrontant à ses devanciers ainsi qu’à son milieu. Si certains scientifiques, comme Marcellin Berthelot, tentent d’atténuer la modernité de Léonard, en le replaçant dans un contexte inventif dont il ne serait qu’un des maillons, les ingénieurs français manifestent un intérêt répété pour sa méthode et certains des objets techniques parsemés dans ses manuscrits. Il devient une sorte de figure tutélaire d’une profession dont l’excellence scientifique semble concurrencée par la poussée des facultés des sciences. Au fil des ans, l’engouement pour le Toscan aurait pu s’étioler. Bien au contraire, après avoir suscité la curiosité, être devenu un champ d’études fécond, Léonard est resté une référence constamment citée par les ingénieurs qui se l’approprient sous différentes formes. Par exemple, la méthode léonardienne, les objets techniques qu’il a conçus, ont trouvé, avec l’émergence de l’aéronautique, un domaine qui continue de lui emprunter.Since the 1960s, references to Leonardo da Vinci are many and varied in the world of engineering and business: logos, technical processes, company names. The industrialization process has legitimized the role of the engineer within the society. It is not only the painter who is celebrated, but also the diversity of the Florentine’s talents. The movement is not new. At the turn of the 19th and 20th centuries, some Leonardo’s project went beyond the framework of his drawings to come to life, at a time when scientists and engineers were interested in the character’s various talents, while confronting him with his predecessors and his environment. While some scientists tried to attenuate Leonardo’s modernity by placing him in an inventive context, French engineers showed a great interest in his method and the technical objects presented throughout his manuscripts. He became a sort of tutelary figure. Over the years, the passion for the Tuscan could have waned. But, instead, Leonardo remained a constantly cited reference by engineers. For example, the Leonardian method, the technical objects he designed, inspired and is still inspiring the aeronautical industry

    Agglomérés, agglomérer : Valoriser les charbons non marchands, en Europe, au XIXe siècle

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    Valoriser les déchets, les commercialiser a toujours été une préoccupation d’importance pour les entreprises minières, et notamment les houillères. Au milieu du XIXe siècle, dans l’ensemble de l’Europe occidentale, mais plus particulièrement en France, une tendance lourde affecte les différentes exploitations qui tentent de mettre au point et d’utiliser des procédés qui permettent l’agglomération des charbons de petits calibres, afin de pouvoir les écouler auprès des compagnies de chemins de fer et de navigation. Le bassin stéphanois et avec lui les exploitations du Centre et du Midi de la France s’engagent avec ardeur dans cette voie pour en faire une spécialité rémunératrice. En définitive, une nouvelle coordination de l’activité productive doit s’imposer, qui repose sur une mécanisation précoce, intense, faisant apparaître un contraste évident avec les travaux souterrains où le pic domine toujours.Recovering and marketing waste has always been a major concern for mining companies, especially collieries. Giving economic value to small coals in the way to send them to railways and shipping companies became a major trend in mining companies, in the middle of the 19th century Europe, particularly in France. The Saint-Étienne collieries has been eagerly engaged in this way to make it a profitable activity. Eventually, a new co-ordination of the productive activity imposed itself in the mining companies of the center and the south of France, which was based on an early and intense mechanization, strikingly contrasting with the manual mining, still dominating in underground works

    La coulée sous pression à Creusot-Loire Industrie : comment déterminer la pertinence d’un investissement ?

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    Le procédé de coulée sous pression a été développé par AMSTED Chicago. En 1965, les premiers contacts sont établis par cette entreprise avec les métallurgistes du Creusot, à un moment où Creusot-Loire, grâce à ses ateliers et à ses bureaux d’étude, concevait et produisait de nombreux équipements destinés aux industries français, mais aussi pour les marchés à l’exportation. Mais ce n’est que bien plus tard que Creusot-Loire Industrie (CLI) réalise les investissements nécessaires à la mise en place de ce procédé. Aujourd’hui désinvestie, l’installation de coulée sous pression des brames possédait plusieurs atouts pour une aciérie de la taille de celle du Creusot. La mise au mille est meilleure qu’avec la voie lingots. L’investissement est moindre que dans le cas de la coulée continue. Par ailleurs, le procédé permettait d’obtenir des brames de 400 mm d’épaisseur tout en répondant aux caractéristiques des nuances d’acier des années 1980.The die-casting process was developed by AMSTED Chicago. In 1965, the first contacts were established by this company with the metallurgists of Le Creusot, at a time when Creusot-Loire, thanks to its workshops and design offices, was designing and producing numerous pieces of equipment for French industries, but also for export. But it was only much later that Creusot-Loire Industrie (CLI) made the necessary investments to set up this process. Now disinvested, the slab die-casting installation had several advantages for a steelworks the size of Le Creusot. The yield is better than with the ingot process. The investment is lower than in the case of continuous casting. In addition, the process made it possible to obtain 400 mm thick slabs while meeting the characteristics of the steel grades of the 1980s

    Conclusion

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    Principale entreprise sidérurgique de France pendant la plus grande partie du xixe siècle, Schneider et Cie doivent, pour pouvoir poursuivre leur expansion, devenir davantage qu’un simple producteur de fonte, de fer et d’acier. Cantonnée à ces objectifs, il est rapidement apparu que leur usine n’est pas viable. Ses dirigeants ont été dans l’obligation de créer un ensemble intégré, vers l’aval, tout d’abord, par le biais des ateliers de constructions mécaniques, puis vers l’amont. À l’origine,..

    L’industrie des schistes bitumineux et la filière des carburants de remplacement de 1933 à 1957

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    Au cours des années 1930 et 1940, la France a dû faire face à une dépendance importante dans le domaine des approvisionnements pétroliers. Pour limiter les effets de cette situation, une politique industrielle aux objectifs contrastés voire contradictoires a vu le jour, quelques années après la Première Guerre mondiale. Des projets ambitieux ont été lancés, notamment dans le domaine de l’hydrogénation de la houille avec, comme objectif, la production d’essence synthétique. Mais il ne s’agit q..

    Chapitre VI. Le Creusot et l’acier Thomas

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    Ainsi, quelques années seulement après la création d’un Domaine minier ambitieux, certains des gisements mis en valeur commencent à présenter des signes d’épuisement. Surtout, les innovations dans la métallurgie, la découverte du procédé Thomas notamment, se traduisent par une nouvelle définition de la politique minière et un renouvellement de la place des exploitations au sein de l’entreprise. Les orientations stratégiques qui accompagnent le déclin du Domaine minier posent aussi la question..

    Chapitre VII. Déséconomies d’échelle

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    Le développement de la production de fonte au coke, au cours du xixe siècle, a impliqué un rapprochement des usines sidérurgiques par rapport aux gisements de charbon. De ce fait, s’est généralisée la présence des hauts fourneaux situés à proximité des exploitations houillères. Ce fut l’âge d’or de la sidérurgie du Centre de la France. Outre Le Creusot qui s’est appuyé sur sa houillère, Montluçon, par le biais des mines de Commentry, les usines de Saint-Étienne, avec le bassin de la Loire et,..

    Chapitre VIII. Les Forges de Cette (Sète)

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    Le redéploiement des activités sidérurgiques, au sein des établissements Schneider et Cie, fait apparaître un décalage chronologique significatif par rapport aux autres entreprises de ce type. Avec la qualité de ses conditions naturelles, Le Creusot offre la particularité de souvent subir, avec retard, les effets des transformations structurelles de la sidérurgie française. Il bénéficie aussi de ses positions acquises antérieurement pour les produits sidérurgiques faisant l’objet d’une cartel..
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