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    Jours sans fin, la jouissance anorexique

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    C’est à partir des difficultés rencontrées lors de la prise en charge thérapeutique des troubles du comportement alimentaire, qu’apparait l’intérêt de la notion de Jouissance. En considérant la part active du symptôme, celle qui donne l’impression d’une dépendance au comportement, d’une accroche à la maladie, que l’on tombe sur un des principaux déterminants. La jouissance anorexique pourrait se révéler un concept heuristique pour saisir cette part de satisfaction que le sujet peut éprouver dans son symptôme. En effet, la jouissance se définit par ce qui échappe aux conceptions sexuelles, ou même, aux logiques du plaisir. Ce qui débouche sur une zone corporelle, expérimentale, hétérogène au langage, déterminée par la recherche d’excitation, la transgression, la violence, jusqu’à la déliaison psychique, que Jacques Lacan repère dans les élaborations freudiennes comme lieu de subversion de la loi. C’est d’ailleurs en considérant l’expérience mystique en tant que ce qui échappe à l’organisation génitale, qu’il définit la «jouissance féminine» comme sa principale caractéristique. Au fond, cette ouverture débouche sur un originaire, à partir duquel les symptômes alimentaires révèlent leur économie intersubjective en rapport à une demande d’amour

    Anorexie masculine à l’adolescence : intégration des variations de la bisexualité psychique

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    Les débats de société envahissants dans les suites de «l’affaire Weinstein» ont permis de réinterroger les places et positions des hommes et femmes dans la société. Si certains en ont pointé un changement radical pouvant faire basculer les rapports entre les sexes, il pourrait s’agir de réactualisations de la capacité à pouvoir naviguer de façon fluide entre le masculin et le féminin psychique, c’est-à-dire composer avec la bisexualité psychique pour pouvoir assumer son propre sexe. L’émergence de troubles psychiatriques, tout particulièrement à l’adolescence, connaît des déterminants sociaux, qui dans le cas de l’anorexie mentale masculine se particularisent par l’entrave à cette navigation interne, ayant pour résultats des conflits psychiques touchant aux identifications sexuelles. Chez le garçon souffrant d’anorexie mentale, l’homosexualité est plus fréquente que dans la population générale. Nous avons souhaité dans cet article mettre en lumière les rapports entre l’anorexie mentale masculine et l’homosexualité, à partir des dialogues internes qui président à l’aménagement de la bisexualité psychique. Pour cela, nous avons pris pour étude le film Blood Brothers, de Robert Mulligan sorti en 1987, qui sur fond d’anorexie cherche à montrer les difficultés adolescentes à intégrer ces différentes composantes
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