4 research outputs found
Multiple-look effects on temporal discrimination within sound sequences
The multiple-look notion holds that the difference limen (DL) decreases with multiple observations. We investigated this notion for temporal discrimination in isochronous sound sequences. In Experiment 1, we established a multiple-look effect when sequences comprised nine standard time intervals (S) followed by an increasing number of comparison time intervals (C), but no multiple-look effect when one trailing C interval was preceded by an increasing number of S intervals. In Experiment 2, we extended the design. There were four sequential conditions: (a) 9 leading S intervals followed by 1, 2, âŠ, or 9 C-intervals; (b) 9 leading C intervals followed by 1, 2, âŠ, or 9 S intervals; (c) 9 trailing C-intervals preceded by 1, 2, âŠ, or 9 S-intervals; and (d) 9 trailing S-intervals preceded by 1, 2, âŠ, or 9 C-intervals. Both the interval accretions before and after the tempo change caused multiple-look effects, irrespective of the time order of S and C. Complete deconfounding of the number of intervals before and after the tempo change was accomplished in Experiment 3. The multiple-look effect of interval accretion before the tempo change was twice as big as that after the tempo change. The diminishing returns relation between the DL and interval accretion could be described well by a reciprocal function
«La relation de limitation et dâexception dans le français dâaujourdâhui : exceptĂ©, sauf et hormis comme pivots dâune relation algĂ©brique »
Lâanalyse des emplois prĂ©positionnels et des emplois conjonctifs dâ âexceptĂ©â, de âsaufâ et dâ âhormisâ permet dâenvisager les trois prĂ©positions/conjonctions comme le pivot dâun binĂŽme, comme la plaque tournante dâune structure bipolaire. PlacĂ©es au milieu du binĂŽme, ces prĂ©positions sont forcĂ©es par leur sĂ©mantisme originaire dĂ»ment mĂ©taphorisĂ© de jouer le rĂŽle de marqueurs dâinconsĂ©quence systĂ©matique entre lâĂ©lĂ©ment se trouvant Ă leur gauche et celui qui se trouve Ă leur droite. Lâopposition qui surgit entre les deux Ă©lĂ©ments nâest donc pas une incompatibilitĂ© naturelle, intrinsĂšque, mais extrinsĂšque, induite. Dans la plupart des cas (emplois limitatifs), cette opposition prend la forme dâun rapport entre une « classe » et le « membre (soustrait) de la classe », ou bien entre un « tout » et une « partie » ; dans dâautres (emplois exceptifs), cette opposition se manifeste au contraire comme une attaque de front portĂ©e par un « tout » Ă un autre « tout ». De plus, lâinconsĂ©quence induite mise en place par la prĂ©position/conjonction paraĂźt, en principe, tout Ă fait insurmontable. Dans lâassertion « les Ă©cureuils vivent partout, sauf en Australie » (que lâon peut expliciter par « Les Ă©cureuils vivent partout, sauf [quâils ne vivent pas] en Australie »), la prĂ©position semble en effet capable dâimpliquer le prĂ©dicat principal avec signe inverti, et de bĂątir sur une telle implication une sorte de sous Ă©noncĂ© qui, Ă la rigueur, est totalement inconsĂ©quent avec celui qui le prĂ©cĂšde (si « les Ă©cureuils ne vivent pas en Australie », le fait quâils « vivent partout » est faux). NĂ©anmoins, lâanalyse montre quâalors que certaines de ces oppositions peuvent enfin ĂȘtre dĂ©passĂ©es, dâautres ne le peuvent pas. Câest, respectivement, le cas des relations limitatives et des relations exceptives. La relation limitative, impliquant le rapport « tout » - « partie », permet de rĂ©soudre le conflit dans les termes dâune somme algĂ©brique entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus de diffĂ©rent poids informatif et de signe contraire. Les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, le rĂ©sultat est toujours autre que zĂ©ro. La relation exceptive, au contraire, qui nâimplique pas le rapport « tout » - « partie », nâest pas capable de rĂ©soudre le conflit entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus du mĂȘme poids informatif et en mĂȘme temps de signe contraire : les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant symĂ©triques et Ă©gales, le rĂ©sultat sera toujours Ă©quivalent Ă zĂ©ro
Flexibilité sémantique du systÚme verbal chez l'enfant et l'aphasique : contre l'erreur et pour l'approximation sémantique
Cette étude sinscrit dans un programme de recherche qui propose de mettre au jour limportance de la proximité sémantique inter-verbes dans la structuration du lexique en considérant le développement du langage normal et pathologique. Dans ce papier nous proposons de comparer les performances en tùche de dénomination daction à partir de vidéos daction chez trois types de locuteurs : a) en cours dacquisition du lexique (54 enfants de 2-4 ans) b) en proie à des difficultés daccÚs lexical suite à une lésion cérébrale (17 aphasiques) et, c) détenant un systÚme lexical relativement stabilisé (17 adultes contrÎles).
Loriginalité de notre approche est liée au choix du phénomÚne linguistique considéré, à savoir la production dapproximations sémantiques à pivot verbal :
- « La dame, elle ouvre la carotte » - enfant, vidéo [Eplucher carotte]
- « Elle a dégraphé des carottes, non cest pas ça» - aphasique, vidéo [Eplucher carotte].
En effet, dune part ces productions sont peu étudiées tant en linguistique quen psychologie, dautre part elles sont toujours traitées en marge du lexique alors quelles pourraient prendre rang parmi les phénomÚnes de base de la structuration du systÚme lexical des verbes