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Variabilités bioclimatiques et distribution spatiale des herbacées fourragères dans le Moyen-Bénin (Afrique de l’Ouest)
Les menaces continues des parcours de transhumance sont dues aux variabilités des facteurs climatiques accentuées par les activités anthropiques. La dégradation de ces écosystèmes en zone soudanoguinéenne a des conséquences sur la disponibilité de fourrage pour l’alimentation du bétail. L’étude sur la compréhension de la distribution géographique des herbacées fourragères les plus appétées au cours des périodes de transhumance de bétail dans le Moyen-Bénin, a été possible grâce à la modélisation à partir de l’algorithme de Maximum Entropie. Le présent article se propose d’une part de déterminer les étendues des habitats potentiels présents et de prédire la distribution future de ces herbacées fourragères dans le Moyen- Bénin. A cet effet, 988 points d’observations dont (184) pour Andropogon chinensis, (350) pour Andropogon gayanus, (127) pour Andropogon schirensis et (327) pour Andropogon tectorum ont été utilisés pour la modélisation. Le modèle MIROC avec deux scénarii d’émission de Gaz à Effet de Serre dont l’un pessimiste RCP 2.6, et l’autre optimiste RCP 8.5 a contribué à faire tourner 19 variables bioclimatiques et 3 variables environnementales. Les résultats obtenus ont permis de déterminer les habitats potentiels des différentes herbacées fourragères et d’établir une corrélation entre leur distribution et l’évolution des paramètres environnementaux et bioclimatiques.Mots clés : Distribution géographique, variabilités climatiques, herbacées fourragères, Moyen-Bénin
Etude de la dynamique des populations d’ongulés sauvages par une appréciation de la qualité de leurs trophées dans les Parcs Nationaux de la Pendjari et du W au Bénin
Depuis la réouverture de la chasse sportive au Bénin, des mensurations de trophées d’animaux ont été réalisées de 1999-2004. Les mensurations faites sur des spécimens provenant d’une dizaine d’ongulés sauvages ont fait l’objet d’analyses permettant une appréciation de la qualité des animaux, en termes de classes d’âge. Sur les dix espèces, seulement trois, à savoir le Buffle, le Phacochère et le Cobe defassa ont présenté des trophées très remarquables, les prélèvements n’ayant été opérés que sur de vieux mâles. Les subadultes sont surtout enregistrés chez le Bubale, les Cobes de Buffon et Redunca, le Céphalophe, le Guib et l’Ourébi, ce qui est indicateur d’une raréfaction de mâles adultes. L’étude corrobore aussi l’hypothèse d’une perturbation de la structure des âges des populations de Cobes defassa notamment, car ce sont de vieux mâles qui sont prélevés, créant un écrêtement de la pyramide des âges. La cause de cet écrêtement est donc la chasse sportive bien conduite, qui permet d’éliminer les vieux mâles, de rajeunir et de multiplier les harems. Les mensurations de trophées de gibiers abattus dans les zones cynégétiques des parcs nationaux constituent donc un procédé avéré pour approcher l’étude de la dynamique des populations de faune
Proliferation de Sida cordifoloia L. sure les parcours Saheliens, cas du Niger
RESUMECette étude vise à caractériser la prolifération de Sida cordifolia L. sur les parcours naturels au Niger. Les données, collectées au moyen de relevés phytosociologiques, ont permis de caractériser par zone bioclimatique, l’abondance et la dominance des espèces herbacées en mettant en exergue Sida cordifolia L. Une typologie des pâturages faite en fonction de leur degré de colonisation par cette espèce a permis de distinguer trois types de pâturage : les pâturages colonisés (fortement ou moyennement, faiblement), tous situés au sud et ou au centre de la région en zone agricole ouagropastorale, soumis à une très forte pression pastorale et les pâturages non colonisés par cette espèce, essentiellement situés au nord de la région en zone pastorale, soumis à une faible pression animale. La pression pastorale serait la cause principale de la prolifération de Sida cordifolia L. sur ces parcours. Ainsi, les pâturages non ou faiblement colonisés seraient fortement colonisés si la pression de pâture ne diminue pas. Il est donc nécessaire d’adapter la charge animale aux capacités de charge de ces pâturages afin de renverser cette tendance à la dégradation de ces écosystèmes pastoraux et améliorer leur valeur pastorale.
ABSTRACTPROLIFERATION OF SIDA CORDIFOLIA L. ON SAHELIAN RANGELANDS, CASE OF NIGERThis study aims to characterize the proliferation of Sida cordifolia L. on natural rangelands in Niger. The data, collected by phytosociological surveys, made it possible to characterize by abundance and dominance of herbaceous species by bioclimatic zone, highlighting Sida cordifolia L. A typology of pastures made according to their degree of colonization by this species made it possible to distinguish three types of pasture: colonized pastures (strongly or moderately, weakly), all located in the south and or in the center of the region in agricultural or agro-pastoral zones, subjected to very strong pastoral pressure and pastures not colonized by this species, mainly located in the north of the region in pastoral areas, subject to low animal pressure. Pastoral pressure is the main cause of the proliferation of Sida cordifolia L. on these rangelands. Thus, non-colonized or poorly colonized pastures would be strongly colonized if the pasture pressure does not decrease. It is therefore necessary to adapt the animal load to the carrying capacity of these pastures in order to reverse this deteriorating tendency of these pastoral ecosystems and improve their pastoral value
Hemicryptophytes plant species as indicator of grassland state in semi-arid region: Case study of W Biosphere Reserve and its surroundings area in Benin (West Africa)
In semi-arid region managers are facing rapid degradation of grassland. There is a need to determine indicators to be used to detect early change occurring in the grassland for their sustainable management. Thereof, in this study, we explored the reliability of the use of hemicryptophytes as indicator of grassland state in semi-arid region within W Biosphere Reserve and surrounding areas (Benin). Plots of 10 m X 10 m were installed along a land use gradient (from communal lands to the protected area via the buffer zone) in three vegetation types for plant biomass harvesting and hemicryptophytes traits measurement. The hemicryptophyte density, biovolume, tussock size, contact frequency, contribution to total plant biomass and grassland grazing value were assessed and compared between land uses. Findings showed that hemicryptopyte traits were significantly different with the land use type. Hemicryptophyte biovolume and hemicryptophyte contribution were strongly correlated, respectively, with total biomass production and grazing value. The study highlights the relevance of hemicryptophyte as indicators of grassland state that could be used by grassland managers for grassland monitoring, restoration and sustainable use.Keywords: Grassland monitoring, hemicryptophyte traits, indicators, land us
Valeur pastorale des parcours naturels en zone soudano-guinéenne et stratégie paysanne d’adaptation aux effets de leur invasion par Chromolaena odorata au Bénin
Cette étude sur les pâturages naturels envahis par Chromolaena odorata a été réalisée dans la zone de transition guinéo-congolaise/soudanaise du Bénin. L’objectif de l’étude est d’analyser les connaissances endogènes, les paramètres biologique et agronomique pouvant permettre de déterminer l’effet de l’invasion de C. odorata sur le potentiel pastoral. Les valeurs du coefficient de similitude de Jaccard (<50%), montre que lespâturages aux différents stades d’invasion ne sont pas similaires. La richesse spécifique est plus élevée au niveau des pâturages aux stades 1 et 2 d’invasion. La phytomasse des graminées a varié de 0,37 à 5,62 t MS/ha. Elle est plus élevée dans les pâturages au stade 1 d’invasion. La valeur pastorale (1,12 à 56,9) et la capacité de charge (0,00 à 0,83 kg MS/ha) diminuent avec l’intensité d’invasion par C. odorata. Les éleveurs disposent des connaissances endogènes sur la biologie de C. odorata et adaptent des stratégies d’élevage. Les critères de choix des espaces à pâturer sont par ordre de classification: les graminées consommées sans hésitation, les graminées consommées occasionnellement, le volume et l'accessibilité aux ressources fourragères. Le niveau d’invasion peuvent servir d’indicateurs essentiels de la qualité fourragère des parcours envahis en l’absence de toute analyse bromatologique
Valeur alimentaire des fourrages consommés par les taurillons Borgou sur les parcours naturels du centre du Bénin
En zone soudanienne de l’Afrique de l’Ouest, les parcours naturels constituent l’essentiel de l’alimentation des animaux herbivores. Les connaissances relatives aux activités d’ingestion des bovins et à la valeur alimentaire des fourrages prélevés au pâturage sont limitées et sont une contrainte à la formulation des rations complémentaires à ces fourrages. Les activités d’ingestion de six taurillons Borgou (120 ± 0,6 kg) ont été étudiées durant la saison des pluies sur quatre jachères différentes. Des relevés floristiques ont permis d’identifier les espèces fourragères composant les pâturages. Différentes activités d’ingestion des taurillons au pâturage ont été suivies par des observations directes. La proportion du temps passé au pâturage par les taurillons pour le déplacement, le repos-rumination et l'abreuvement ont été respectivement de 67,0, 10,6, 15,7 et 6,7%. Les graminées constituent plus de 50% des fourrages prélevés. Le moment de la journée influence significativement (P < 0,5) la valeur nutritive des fourrages. La matière organique digestible ingérée a varié de 38 à 62 g MSkg-0,75. En saison de pluie, le régime alimentaire des taurillons est satisfaisant en énergie (0,83 UFL kg-1 MO) mais pauvre en matières azotées digestibles (44 g.kg-1 MO), ceci limite la performance des animaux.Mots clés: Ruminant, Jachères, Comportement alimentaire, Valeur nutritive, zone soudanienn
Modelling tree fodder ecological niches in variable climatic conditions in Middle Benin (West Africa)
La conservation des ligneux fourragers est un bon moyen de gestion rationnelle de la biodiversité des parcours naturels et de durabilité des modes d’existence des éleveurs transhumants. La maîtrise de leur distribution géographique s’avère indispensable pour comprendre leur domaine de tolérance vis-à -vis des facteurs environnementaux et prédire leur dynamique. La modélisation de la niche écologique des ligneux fourragers dans le Moyen-Bénin a permis de construire une fonction de paramètres environnementaux qui prédit la probabilité de présence de ces ligneux dans les parcours de transhumance de bétail. Elle aborde de façon spécifique la distribution potentielle des ligneux fourragers et leur prédiction à l’horizon 2050. Le Modèle climatique MIROC a été utilisé à cet effet avec deux scénarii climatiques du Groupe Intergouvernemental d’évolution du Climat (GIEC) à savoir : 2.6 et 8.5 à l’horizon 2050. Sur les dix-neuf variables bioclimatiques et trois paramètres environnementaux testés, cinq variables bioclimatiques et deux paramètres environnementaux ayant le plus contribué au modèle ont été retenus. Trois zones de distribution potentielle des différents ligneux fourragers : très peu favorables (0,1 < P < 0,4), moyennement favorables (0,4 < P < 0,7), et très favorables (P < 0,7) ont été distinguées aussi bien dans le présent que dans le futur.Tree fodder conservation is a great way for better management of rangelands’ biodiversity and for sustaining pastoralists’ livelihoods. Mastering their geographical distribution is essential to understand to what extent they are tolerant to environmental factors and to predict their dynamics. In Middle Benin tree fodder ecological niche was modelled as a function of environmental parameters that predict tree fodder probability of occurrence in the grazing areas used by pastoralists during transhumance. The model specifically addresses tree fodder potential distribution and its probability till 2050. Climate Model MIROC was used for this purpose with two climate scenarios from the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), namely: 2.6 and 8.5. Over the nineteen bioclimatic variables and three environmental parameters tested, five bioclimatic variables and two environmental parameters that contributed most to the model were retained. Three areas of potential distribution of different tree fodder: very lowly favourable (0.1 < P < 0.4), moderately positive (0.4 < P < 0.7) and very favourable areas (P < 0.7), were distinguished both in the present and in the future (2050)
Caractérisation phyto-écologique de l’habitat du Tragelaphus spekei gratus (Sclater, 1864), sitatunga, dans la partie méridionale du Bénin
Le Tragelaphus spekei ou sitatunga est une espèce menacée (Liste rouge UICN). La caractérisation de son habitat dans les zones humides du sud du Bénin est faite afin de mieux connaître son écologie. L’étude est basée sur 31 relevés phytosociologiques effectués suivant la méthode sigmatiste de Braun Blanquet (1932). Les différents relevés ont été réalisés dans les écosystèmes caractéristiques de présence de l’espèce dans les vallées du lac Ahémé et de l’Ouémé et dans la forêt marécageuse de Lokoli. Les placeaux installés tiennent compte de l’homogénéité floristique des strates végétatives des habitats prospectés. 240 espèces végétales sont recensées et sont soumises à une Detrended Correspondence Analysis (DCA) puis à une Classification Ascendante Hiérachique (CAH) pour construire les différents groupes écologiques. A partir de ces groupes, des indices de structures de Shannon et de Piélou ont été mesurés. De ces analyses, deux formations végétales composent le biotope du sitatunga : la prairie marécageuse constituée de deux groupements végétaux : le groupement G1 à Cyperus articulatus et Cyclosorus striatus et le groupement G2 à Cyrtosperma senegalensis et Zacateza pedicellata ; la forêt marécageuse constituée du groupement G3 à Zanthoxyllun zanthoxyloides, Acacia auriculiformis et du groupement G4 à Cnestis ferruginea, Anthocleista vogelii. Le groupe G2 est le mieux représenté en richesse spécifique avec 108 espèces puis suivent les groupes G4, G3 et G1 avec respectivement 57 espèces, 49 espèces et 29 espèces. Par contre, les espèces sont mieux réparties dans le groupe G4 que dans les trois autres avec une diversité de Shannon de 5,05 bits et une régularité de Piélou de 0,86.Keywords: Phytoécologie, habitat, sitatunga, site Ramsar, Béni
Etude Ethnobotanique des plantes médicinales vendues dans le marché d’Abomey-Calavi au Bénin
La commercialisation et l’utilisation des essences médicinales constituent des pratiques très courantes en Afrique et en particulier au Bénin. Une enquête a été effectuée chez une seule vendeuse disposant de trois différents étalages. L’inventaire minutieux et détaillé des trois étals a duré 30 jours. Un total de 205 espèces végétales groupées en 181 genres et 74 familles ont été recensées. Les familles les plus représentées en termes de richesse spécifique sont : Leguminosae (15%), Rubiaceae (7%) et Euphorbiaceae (7%). Ces espèces sont utilisées dans la formulation de 41 recettes pour traiter 37 maladies et symptômes. Le spectre biologique montre une nette prédominance des phanérophytes (68%). L’analyse biogéographique montre une dominance des espèces guinéo-congolaises (29%), pantropicales (29%) et afrotropicales (10%). Les tiges feuillées (67%) et racines (15%) constituent les organes les plus prisés. La décoction (86%) et le savon (12%) sont les formes pharmaceutiques fréquemment enregistrées. Les maladies et symptômes les plus fréquemment cités par les acheteurs sont: paludisme, diarrhée, stérilité, troubles menstruels, ictère, infections. Au nombre des plantes les plus vendues et rares, on peut citer: Khaya senegalensis, Monodora myristica, Xylopia aethiopica, Tetrapleura tetraptera, Acridocarpus smeathmannii et Entada gigas. La vente des plantes médicinales constitue non seulement une activité génératrice de revenu, mais contribue aussi aux soins de santé primaire, à la vulgarisation et la pérennisation du savoir endogène associé à l’utilisation des plantes médicinales.Mots clés: Plantes médicinales commercialisées, diversité, utilisations, rareté, Béni
Assessment of plant communities' pattern and diversity along a land use gradient in W Biosphere Reserve, Benin Republic
Human disturbance on vegetation is an important concern in biodiversity conservation. In this study we assessed how anthropogenic disturbance affected plant communities pattern, diversity, life form and chorotype composition along a land use gradient. Vegetation relevés were performed along a land use gradient (park-buffer zone-communal land) at W Biosphere Reserve in Benin. Non-metric multidimensional scaling (NMS) was used to assess plant communities patterns. Indicator species were determined for each plant community and land use. Plant community diversity, life forms and chorotypes composition were assessed and compared among land uses using one-way analysis of variance. NMS ordination showed a good separation between relevés of the park and those from the communal land while relevés of buffer zone were mixed within the park and communal land relevés. There was no significant difference between species richness among land uses types (F = 0.68; p = 0.529, ANOVA test at a level of significance of 5%). The Pielou evenness for the plant communities was higher in the park (E= 0.69±0.04) and buffer zone (E = 0.61±0.13) than in the communal lands (E = 0.44±0.02) while Shannon index showed no clear pattern along land use gradient. Therophytes abundance was significantly higher in the communal land while hemicryptophytes abundance was significantly higher in the park. Wide-distributed species abundance was significantly higher in the communal land whilst Sudanian species showed significantly higher abundance in the park. We concluded that monitoring of the indicator species of the plant communities and their traits are relevant tools for managers to follow-up changes in plant communities