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    L’écriture réflexive dans LA KAHENA de Salim Bachi

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    The review of the reflexive strategies of mise-en-abîme in LA KAHENA by Salim Bachi, the eponymous novel of a Berber-Maghrebian warrior queen, reveals different techniques of textual construction and functioning. These several dispositions and scriptural strategies often end up as a suggestive metaphor and allegorization for writing, visibly self-reflexive. Nevertheless, in solidarity with a parodic and playful intonation, the presence of the mythical dimension, at the metatextual level, is ordered as an awareness of the text and a catharsis that allows the language to accommodate "on the signifier of the myth as on an inextricable whole of sense and form "(Barthes, 1957 : 201). Thus, Bachi’s novel which seems to differ from the aporias of structuralism, without departing totally from it, clearly displays a singular and complex way of reflecting on the language and spirit of a possible world, in a sensitive relationship with human experience

    Briser le silence. Dire la douleur. Engagement et écriture : quelques réflexions à partir de "Puisque mon coeur est mort".

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    L'écriture de Maïssa Bey se révèle comme une exigence coercitive et libératrice. Souffrance et plaisir. Écrire signifierait affranchir la peur et l'incertitude du silence tout en allant vers cette quête inlassable de l'être humain vers une main tendue et un sentiment de fraternité à recréer. Écrire serait donc mettre au centre la question de l’engagement : ainsi l'écriture se ferait voix de ce silence. C'est à travers l'analyse d'une écriture féminine de l'engament que nous nous proposons d'analyser Puisque mon coeur est mort. Dans ce texte les rapports sont vécus et analysés par une femme, par le biais d'une écriture au féminin qui joue sur un sentiment commun aux femmes, à toutes les femmes. La douleur d'Aida est la même douleur qu'éprouve, à n'importe quelle latitude, une femme à qui on aurait tué son fils. C'est une douleur universelle. Aida est une femme comme les autres, de celles que l'on pourrait rencontrer dans la rue. Divorcée, elle travaille et elle vit avec son fils, âgé de vingt ans, étudiant en médecine. Jusqu'à ce que ce fils ne soit pas tué. Ce deuil prématuré transforme Aida en femme solitaire et rebelle. Dans son journal, jour après jour, elle commence un dialogue avec son fils : les souvenirs, les secrets et le sentiment de vengeance qui nait. Une écriture lucide et poignante accompagne la réflexion sur la haine, sur le pardon, la soumission, le ressentiment devant le sacrifice de la jeunesse, l'instrumentalisation de la religion. C'est alors que la violence engendre une femme nouvelle qui revendique son droit à la subjectivité. Et le refus de se conformer. Face à l'injustice du sacrifice du fils, la haine et la violence entrent en scène. Néanmoins ce qui reste une fois le livre fermé c'est une sensation d'inquiétude, d'angoisse mais jamais de haine, jamais d'intolérance. C'est l'angoisse d'une mère qui n'est pas arrivée à protéger son enfant, qui n'est pas arrivée à comprendre – ni à apercevoir – ce qui allait arriver. C'est toujours la douleur d'une mère. Puisque mon coeur est mort est un texte très dur. Cela ne saurait être autrement. Mais il y a aussi une forme de sérénité qui se dégage de l'écriture, c'est la sérénité profonde de l'auteure. Une sérénité qui nait, sans doute, de la conscience de la nécessité de l'écriture. Pour Maïssa Bey écrire est une urgence, c'est l'urgence de donner voix aux paroles, de rompre le(s) silence(s). Et cela avec une force dévastatrice et en même temps très mesuré. Sans jamais tomber dans le pathétique, sans aucune rhétorique. Jamais un mot de trop, jamais une bavure. De ces mots mesurés, soupesés, les mots de chaque jour et pourtant jamais usés, se dégage un sentiment très fort d'authenticité qui conquiert le lecteur, le touche et le transporte dans ce monde. Tout en maintenant constante la dignité de l'écriture
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