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    Naître à dix ans d’écart…

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    Après un bref aperçu sur la place de l'approche générationnelle dans l'historiographie française, la contribution entend montrer la fécondité du concept de génération démographique en histoire sociale. En comparant les trajectoires de deux cohortes d'ouvrières parisiennes nées au début du XXe siècle, à dix ans d'écart, elle souligne comment s'opère la différenciation générationnelle à des moments clés du cycle de vie (formation, temps de la fécondité, retraite) par une interaction entre le contexte institutionnel (réactivation de l'apprentissage, développement de l’État-Providence, réformes des retraites), le marché du travail et les choix individuels. Plus largement, par son éclairage sur les progrès de la scolarisation,  sur les arbitrages entre fécondité et activité et sur l'apprentissage de la retraite, elle amène à une relecture de la société française, de ses rigidités et de ses mutations.This paper stresses the place of generational studies by French historians. White must have focused on historical generations (« génération du feu »), we concentrate here on demographic generations; its purpose is to underline the fruitfulness of the category in social history. Drawing upon evidence from the life course of two cohorts of Parisian working women born ten years apart before the Worfd War I, the author emphasizes the differences existing between the two generations at various tuming points (getting occupational training, starting a family, retiring). The differenciation is caused by interactions between the labor market, individual choices and the institutional context (further education, the developping Welfare State, the reform of the system of retirement). Coupled with a study of the advances in public Schooling, negociations between fecondity and professional activity and preparation for retirement, our interpretation leads to a reappraisal of French society, seen in both its rigidities and its transformations

    Le risque professionnel

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    Les provinciales dans la formation des populations ouvrières parisiennes

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    This study approaches in a specific way migration and integration phenomenon in the Parisian suburban society of the twentieth century. In spite of fluctuations along eras, women of the provinces played a significant part in the formation of female blue collar populations ot the Parisian suburbs, considered as labour market. This contribution varies socially and geographically : originating from various regions, migration is rural for the majority. The sociocultural profile shows how provincial women were heavilly handicapped at their arrival : modest background, very basic education. The diversity of professional itineraries enlightens chances inequality depending on whether you were born in the provinces or in Paris, in rural or urban environment.Cette étude aborde de façon spécifique les processus de migration et d'intégration dans la société péri-urbaine du vingtième siècle. Malgré des fluctuations selon les époques, les provinciales jouent un rôle considérable dans la formation de la population ouvrière de la banlieue parisienne, considérée comme marché de travail. Cet apport est diversifié géographiquement et socialement : de tradition régionale variée, la migration est majoritairement rurale. Le profil socio-culturel met en évidence le lourd handicap qui pèse, au départ, sur les rurales : extraction modeste, formation initiale très sommaire. La diversité des cheminements professionnels met en lumière l'inégalité des chances selon qu'on naît en province ou à Paris, dans un milieu rural ou urbain.Omnès Catherine. Les provinciales dans la formation des populations ouvrières parisiennes. In: Villes en parallèle, n°15-16, juin 1990. Peuplements en banlieue. pp. 174-191

    Biographies individuelles, biographies collectives

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    Omnès Catherine. Biographies individuelles, biographies collectives. In: La Gazette des archives, n°198, 2005-2. De la série à l’individu, archives du personnel et archives orales (actes des Journées scientifiques de l’Association d’histoire des chemins de fer organisées avec l’AAF, AD de Montpellier, 15-16 mai 2003) sous la direction de Christian Chevandier, Henri Zuber et Marie-Noëlle Polino. pp. 129-138

    Emploi et relations professionnelles à la fin des années trente

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    Employment and labour relations in the late 1930s This article studies the main features of the labor market and the employement in Europe in the end of the 1930's. It shows that the mutation of the salaried society which expands after 1945 were beginning to take root in the inter war period; the national patterns were also already present and they held out against the authauritarian new order set up in Germany. In spite of some degree of convergence in the evolution, these national patterns curbed the emergence of a European social identity.Cet article présente les caractéristiques du marché du travail et de l'emploi à la fin des années trente en Europe. Il montre que, dans le cadre d'une relative stagnation des ressources de travail et d'un sous-emploi chronique, les métamorphoses de la société salariale d'après-guerre étaient déjà en germe dans l'ensemble des pays européens en 1939 et que les modèles nationaux du rapport salarial étaient bien enracinés au point de résister partiellement aux entreprises de pacification sociale autoritaire des régimes totalitaires. Ainsi, de part et d'autre de la guerre, convergence des évolutions et profils nationaux coexistent et freinent l'émergence d'une identité sociale européenne.Omnès Catherine. Emploi et relations professionnelles à la fin des années trente. In: Revue économique, volume 51, n°2, 2000. pp. 353-369
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