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Syndrome de West: à propos d’une observation
Nous rapportons une observation d'un nourrisson de 7 mois présentant des spasmes infantiles et une microcéphalie. Elle était née à terme, en position de siège et avait présenté une asphyxie intrapartum (dépression néonatale) ayant conduit à une encéphalopathie néonatale modérée. Le diagnostic de Syndrome de West était confirmé à l'électroencéphalographie qui avait montré un tracé hypsarythmique. L'enfant avait été mise sous un traitement fait de Vigabatrine et son évolution était marquée par une régression des crises non seulement par rapport à l'intensité, mais aussi par rapport à la fréquence et à la durée. Sur le plan psychomoteur, nous avons noté un retard de développement.Key words: Syndrome de West, spasmes infantiles, hypsarythmie, Lubumbash
Parturition en présentation transverse et modalités d’accouchement : la césarienne versus la manœuvre de version interne et grande extraction du siège (MVIGES) ; à propos de 162 accouchements à la maternité Jason Sendwe de Lubumbashi, RD du Congo
Introduction: le but de ce travail est de déterminer la fréquence des parturitions en présentation transverse dans notre milieu, décrire les particularismes sociodémographiques et l'environnement obstétrical y afférents et évaluer la morbi-mortalité maternelle et périnatale en rapport avec les différentes modalités d'accouchement.
Méthodes: il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 162 accouchements consécutifs avec fœtus en présentation transverse, d'âge gestationnel supérieur à 27 semaines aménorrhées, enregistrés au cours de la période allant de Janvier 2002 à Décembre 2006 sur un total de 53679 accouchements à la maternité de l'Hôpital Général de Référence Jason Sendwe de Lubumbashi (RDCongo). Les 162 accouchées et leurs nouveau-nés ont été repartis en 3 groupes selon les modalités d'accouchement : césarienne, voie basse (VB) après MVIGES sur J2 et VB après MVIGES sur singleton. Les paramètres sociodémographiques, l'environnement obstétrical ainsi que la morbi-mortalité fœto-maternelle ont été analysés. Sauf indication contraire, les comparaisons statistiques entre les groupes ont été effectuées par rapport au groupe d'accouchées par césarienne.
Résultats: la parturition en présentation transverse concerne une grossesse sur 333. L'accouchement par VB après MVIGES a été le principal mode de terminaison (60,5%) représentant 95% de succès de cette manœuvre. La MVIGES a concerné 50,86% des grossesses singletons dont un peu plus de la moitié avec fœtus vivants et 84,78% des deuxièmes jumeaux dont 91,7% vivants. L'âge moyen et la parité moyenne des accouchées sont comparables dans les trois groupes (p=0,17 et p=0,84). 61% des grossesses terminées par voie haute étaient à terme contre 42% pour celles de la VB (p=0,17). Le poids de naissance moyen des nouveau-nés par voie haute (2780g) était statiquement comparable à celui des singletons nés par VB (2380g), il en est de même de la proportion des nouveau-nés avec un poids supérieur à 2499g (p=0,102). Le taux d'évacuées s'élève à 80% dans les parturitions singletons avec 96% des membranes rompues et une mortinatalité 3 fois plus élevée comparativement au contenu gémellaire. La morbidité maternelle est caractérisée par un taux d'infection de 9,4% parmi les césarisées (p=0,0000) et un taux de complications traumatiques de 3,4% chez les accouchées par VB après MVIGES (p=1,0000). Le taux de dépression néonatale à la fin de la première minute est tout aussi fort élevé chez les nouveau-nés par césarienne (66%) que ceux singletons nés par VB (60,7%, p=0,82), les J2 nés par VB ayant présenté une moindre morbidité (31%, p=0,0035). Au-delà de la 4ème minute, le risque de dépression néonatale n'est pas différent quelque soit la modalité d'accouchement considérée (OR=1,75 : 0,41-7,86 et OR=0,50 : 0,14-1,74). Les taux de déperdition néonatale sont de 23% pour les J2 nés par VB, de 12% et 11% pour les nouveau-nés par césarienne et les singletons nés par VB, ils ne sont pas statistiquement différents (p=0,31). Enfin, le séjour hospitalier moyen est significativement plus long pour les accouchées par césarienne (12,97 jours) par rapport aux accouchées par VB (2,54 et 2,21 jours) (p=0,000) alors que celui des nouveau-nés n'est pas statistiquement différent (3,25 ; 5,2 et 2,6 jours ; p=0,09).
Conclusion: la parturition en présentation transverse n'est pas un événement rare dans notre milieu, elle est caractérisée par un environnement obstétrical précaire et la MVIGES (pratiquée dans le strict respect des conditions de sa réalisation et des contre-indications de la VB) est une opération faisable, non délétère et non fœticide et qu'elle constitue de ce fait une alternative véritablement heureuse à la césarienne
Folie à Trois à Lubumbashi: à propos d’un cas
Le trouble psychotique partagé est une entité psychiatrique rare caractérisée par la transmission des idées délirantes d’un patient dit "inducteur", à un autre dit "induit", tous vivant en association proche, dans un milieu clos et isolé, partageant des idées délirantes sur le même thème. Nous vous rapportons un cas clinique de "folie à trois" mettant en jeu un délire de persécution à mécanisme hallucinatoire et interprétatif par trois soeurs de même famille biologique, orphelines de père, vivant ensemble, ayant un niveau socio-économique bas après la mort de leur père. Elles ont des relations étroitement liéeset font leurs activités ensemble. L’aînée étant parvenue à partager ses idées délirantes avec ses soeurs et toutes troisse sont retrouvées dans un état d’excitation psychomotrice.Pan African Medical Journal 2013; 14:4
Infections néonatales: quelle est la place des antécédents obstétricaux dans la prévention du risque ?
La majorité de ces décès néonatals est due aux infections (30-40% contre 27% pour la prématurité et 23% pour les détresses respiratoires) parmi lesquelles la gravité des infections néonatales bactériennes est connue. L'étude prospective que nous avons menée dans l'unité de néonatologie des Cliniques Universitaires de Lubumbashi sur une période allant du 1er août 2011 au 31 juillet 2012 dans le but d'attribuer une valeur prédictive aux différents facteurs obstétricaux de risque infectieux dans la survenue de l'infection chez le nouveau-né nous montre qu'il existe une association significative entre l'infection néonatale et les antécédents obstétricaux suivants: l'infection urogénitale non traitée au cours du dernier mois de grossesse (OR=26,40; IC95% : 3,34-208,63), la rupture prématurée des membranes de plus de 12 heures avant l'accouchement (OR=14,71; IC95% : 4,77-45,34) et l'absence de surveillance prénatale de la grossesse (OR=2,55; IC95% : 1,35-4,83). C'est ainsi qu'une identification des nouveau-nés à risque sur base de ces antécédents obstétricaux maternels permettrait une intervention en amont et donc une approche efficiente dans la prévention des conséquences liées à l'infection du nouveau-né.Key words: Infection, néonatale, mortalité, antécédents obstétricaux, Lubumbash
Macrosomie foetale à Lubumbashi: facteurs de risque et pronostic maternel et périnatal
Introduction: La macrosomie foetale est habituellement définie par un poids de naissance supérieur ou égal à 4000 grammes. L’objectif de cette étude est de déterminer la fréquence de la macrosomie, d’identifier les facteurs étiologiques et d’évaluer le pronostic maternel et périnatal. Méthodes: Il s'agit d'une étude cas-témoins menéeau sein des maternités de 10 hôpitaux généraux de référence de la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congoentre le 1er décembre 2013 et le 31 mars 2014. Les accouchées ont été réparties en deux groupes, en fonction du poids de naissance de leurs nouveau-nés: groupe I (≥4000 grammes ou plus) et groupe II (2500 à 3500 grammes). Les caractéristiques maternelles, l’environnement obstétrical ainsi que le pronostic maternel et périnatal ont été étudiés et comparés dans les deux groupes. Les données ont été analysées à l'aide du logiciel Épi info version 7.1. Les différences étaient jugées significatives pour un seuil de p<0,05. Résultats: Au total, 668 mères et leurs nouveau-nés ont été inclus dont 167 macrosomes et 501témoins. L’incidence de la macrosomie foetale était de 5,7%. Comparativement aux mères de témoins, nous avons trouvé que les mères des nouveau-nés macrosomes étaient plus âgées, multipares, multigestes, obèses, diabétiques et avaient antérieurement donné naissance à un macrosome.Les taux de césarienne et de délivrance pathologique étaient significativement élevés chez les mères de macrosomes que chez celles de témoins. Lesexe masculin était significativement plus prédominant chez macrosomes que chez les témoins. La dystocie des épaules étaitenregistrée uniquement dans le groupe des macrosomes. Conclusion: La prévalence de l’accouchement d’un macrosome à Lubumbashi est de 5,7%. La macrosomie est souvent à l’origine de complications maternelles et périnatales. La réduction de ces dernières passe par une meilleure connaissance des facteurs de risque et un dépistage précoce.Pan African Medical Journal 2016; 2
Mucocèle appendiculaire : à propos d’un cas observé à Lubumbashi
La mucocèle appendiculaire est une entité pathologique rare, mais potentiellement dangereuse, elle se présente sous différentes formes cliniques. Nous rapportons ici un cas d'une patiente âgée de 49 ans sans antécédents chirurgicaux chez qui nous avons découvert d'une façon fortuite cette affection. La clinique était celle d'un syndrome appendiculaire aigu patent et elle révélait une masse dans la fosse iliaque droite. Les examens de laboratoire ont montré une hyperleucocytose et une vitesse de sédimentation augmentée. L'échographie a démontré une masse kystique péricaecal. La patiente a subi une appendicectomie avec cæcectomie partielle et la pièce opératoire appendiculaire mesurait 153 mm de longueur et 64 mm de diamètre. L'analyse anatomopathologique de celle-ci a confirmé le diagnostic de mucocèle appendiculaire sans cellules de malignité. Les suites opératoires ont été simples et la patiente est sortie au cinquième jour postopératoire.Key words: Mucocèle appendiculaire, Tumeur mucosécrétante appendiculaire, Appendicite, Lubumbash
Association noma aigu – VIH – malnutrition sévère chez l’enfant: à propos de 2 cas
Les auteurs rapportent deux cas de Noma aigu. L’un d’eux ayant une présentation clinique et topographique d’un noma neonatorum observé chez un enfant congolais de 3 ans, VIH séropositif au stade clinique et biologique IV (malnutrition sévère et taux de CD4 à 6%). Les lésions auraient été favorisées par une gingivo-stomatite à Candida albicans. L’écouvillonnage naso-pharyngé réalisé après le début de l’antibiothérapie n’a pas mis en évidence de germe. Dans le cas numéro 2, la progression des lésions a pu être maitrisée grâce à une antibiothérapie à large spectre faite de cefotaxime et métronidazole. Une prise en charge nutritionnelle au F75 puis F100 a été administrée avec succès. Dans le premier cas, le patient est décédé. Pan African Medical Journal 2012; 13:
Césarienne à Lubumbashi, République Démocratique du Congo I: fréquence, indications et mortalité maternelle et périnatale
Introduction: La fréquence de la césarienne (CS) ne cesse d'augmenter ces dernières décennies mais cette augmentation diffère énormément d'un pays à un autre et dans un même milieu, d'une institution médicale à une autre. L'objectif de cette étude est d'étudier la fréquence, les indications et la morbi-mortalité maternelle et périnatale de la césarienne (CS) à Lubumbashi, République Démocratique du Congo (RDC).Méthodes: Étude multicentrique, rétrospective, descriptive et analytique de 3643 CS consécutives sur un total de 34199 accouchements dans cinq formations hospitalières de référence à Lubumbashi (RDC) entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2013. Les données sociodémographiques, les indications, l'environnement obstétrical et la morbi-mortalité maternelle et périnatale ont été analysés au logiciel Epi Info 2011. Les fréquences exprimées en pourcentage et les moyennes avec leurs écart-types ont été calculés. Le test de Chi-carré et le test exact de Fisher lorsque recommandés ont été utilisés pour la comparaison des fréquences au seuil de signification de p<0,05.Résultats: La fréquence moyenne de césarienne était de 10,65%. Elle est passée de 10,24% en 2009 à 11,38% en 2013 soit une croissance de 11,13% (p=0,03). Cinquante-un virgule quatre pourcent de CS étaient effectuées après tentative de la voie basse et 48,6% dans un contexte d'urgence obstétricale. Les indications sont restées constantes et dominées par la disproportion foeto-pelvienne (18,6%), la souffrance foetale aiguë (11,9%), la mal présentation foetale (10,1%), le placenta prævia (9,2%) et le bassin rétréci (8,4%). La morbidité maternelle s'élève à 11,6% matérialisée par les complications hémorragiques dans 6,1%. La mortalité maternelle globale est passée de 2,3‰ en 2009 à 6,4‰ en 2013 soit une inflation de 178,26%. Pour la voie haute, elle est passée de 4‰ à 16,7‰ pour les 4 dernières années prises ensemble équivalant à une inflation de 317,5% (p=0,005) contre 2,1‰à 2,8‰ (33,33% d'inflation ; p=0,296) pour la voie basse au cours de la même période. La mortalité périnatale globale a connu une augmentation de 56,04% l'année 2010 (p=0,0000) et 43,36% en 2013 (p=0,0000). Concernant la CS, l'on notera une amélioration de la mortalité périnatale de 48,64% les trois premières années suivant 2009 (59,4‰contre 70,5‰; p=0,3278), amélioration à laquelle succédera une hausse de 46,52% (p=0,026). Globalement, la mortalité périnatale n'aura pas été significativement modifiée par la dynamique évolutive de la CS durant ces 5 années.Conclusion: Les cinq dernières années, la pratique de la CS à Lubumbashi (RDC) a connu une croissance de plus de 11% sans évolution de ses indications ni dividendes maternelles et périnatales.Mots clés: Césarienne, fréquence, indications, évolution, mortalité maternelle et périnatale, Lubumbashi, République Démocratique du CongoEnglish Title: Cesarean section in Lubumbashi, Democratic Republic of the Congo I: frequency, indications and maternal and perinatal mortalityEnglish AbstractIntroduction: The frequency of cesarean section (CS) has been steadily growing over recent decades but this growth varies enormously from one country to another and in the same environment as well as from one medical institution to another. This study aims to investigate the frequency, the indications and the maternal and perinatal morbi-mortality in patients undergoing cesarean section (CS) in Lubumbashi, Democratic Republic of Congo (DRC).Methods: We conducted a multicenter, retrospective, descriptive and analytic study of 3643 consecutive CS out of a total of 34199 deliveries in five hospital referral departments in Lubumbashi (DRC) between 1 January 2009 and 31 December 2013. We analyzed sociodemographic data,indications, obstetrical environment and perinatal morbi-mortality using Epi Info 2011 software. We calculated the frequencies expressed as a percentage and the means expressed in terms of standard deviations. We used chi-square test and Fisher exact probability test, when recommended, for the comparison of the frequencies having a significance threshold of p<0.05.Results: The mean frequency of CS was 10.65%. It rose from 10.24% in 2009 to 11.38% in 2013, corresponding to growth of 11,13% (p=0.03). 51.4% of CS were performed after attempting vaginal birth and 48.6% were performed in a context of obstetric emergency. Indications were constant and dominated by fetopelvic disproportion (18.6%), acute fetal distress (11.9%), fetal malpresentation (10.1%), placenta previa (9.2%) and narrowed basin (8.4%). Maternal morbidity rose to 11.6%, it was characterized by bleeding complications in 6.1%. Overall maternal mortality rose from 2.3‰ in 2009 to 6.4‰in 2013, corresponding to growth of 178,26%. Cesarean section rose from 4‰ to 16.7‰ in the last 4 years taken together, corresponding to growth of 317.5% (p=0.005) versus 2.1‰ to 2.8‰ (growth of 33.33%; p=0.296) for vaginal birth during the same period. Overall perinatal mortality rose to 56,04% in 2010 (p=0.0000) and 43.36% in 2013 (p=0.0000). With regard to CS, there was a reduction in perinatal mortality of 48,64% in the first three years after 2009 (59.4‰ versus 70.5‰; p=0,3278), this reduction was followed by an increase of 46,52% (p=0.026). Overall perinatal mortality wasn't significantly altered by changing dynamics in CS during these 5 years.Conclusion: In the last five years, CS in Lubumbashi (DRC) experienced growth of more than 11% without neither indications changes nor maternal and perinatal dividends.Keywords: Cesarean section, frequency, indications, change, maternal and perinatal mortality, Lubumbashi, Democratic Republic of Congo (DRC
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