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Environnement humain de l'érosion
Au Niger, en culture traditionnelle, sur terrain à fort coefficient de ruissellement, la banquette de diversion diminue le rendement des récoltes et le temps de concentration de l'écoulement, elle augmente le ruissellement et l'érosion. Le calcul hydraulique justifiant ces résultats, permet de chiffrer l'augmentation de vitesse de circulation de l'eau et la réduction des volumes infiltrés. Le calcul permet également de démontrer que les éléments de banquette ont une contenance insuffisante pour absorber le ruissellement des pluies érosives, et que la banquette isohypse déborde, les eaux s'écoulant trop lentement. Sur terrain à fort coefficient d'infiltration, et à faible pouvoir de rétention, les éléments de banquette augmentent les rendements, mais de façon insuffisante pour rentabiliser les investissements. L'aménagement en banquette (CES) semble provoquer une érosion technocratique et une réduction du niveau de vie des exploitants. Cette technique, préconisée par de nombreux manuels et exécutée, à grand frais, par de multiples organismes, devrait faire l'objet de recherches approfondies pour en vérifier le bien fondé. La méthode de recherche proposée est simple, économique et rapide. Elle utilise des asperseurs du commerce et des paires de parcelles. La création routinière de périmètres CES dont on attribue l'échec à l'inexpérience des exécutants est une illustration des blocages psychologiques et de l'autocensure engendrée par les lacunes de la formation. (Résumé d'auteur
Environnement humain de l'érosion
Les facteurs intervenant dans l'explication de l'évolution des versants du Prérif sont variés et tous très actifs, même lorsqu'ils sont pris séparément : une prédominance de roches tendres vis à vis de l'érosion (marnes, argiles), un climat agressif avec des périodees de pluies intenses et brutales, à fort pouvoir érosif, mais aussi des périodes de sécheresse préparant le matériel, des formations superficielles héritées en équilibre précaire avec des conditions actuelles, une pression humaine très ancienne, mais qui s'accentue avec la mécanisation... L'interaction entre ces différentes variables ne peut donc qu'engendrer des processus dont les actions iront dans le même sens, c'est-à-dire une instabilité générale du milieu, même si la diversité des combinaisons entraîne une dynamique parfois très contrastée (les extrêmes allant des bad-land à la coulée boueuse ou au glissement de terrain). Un élément est ici déterminant parce qu'il conditionne le potentiel morphogénique et oriente ainsi cette dynamique : l'exposition des versants. Ceux d'orientation nord et ses variantes, plus à l'ombre, gardent plus d'humidité et connaissent un système érosif plus tourné vers la solifluxion, alors que ceux exposés au sud et ses variants, plus chaud et plus sec, favorisent le ruissellement. Pour ne pas avoir suffisamment pris en compte ces particularités du milieu, les interventions de lutte anti-érosive n'ont souvent eu qu'une efficacité limitée. La stratégie à adopter est un aménagement différencié, tenant compte des processus. (Résumé d'auteur
Environnement humain de l'érosion
La région de Sikasso, au sud du Mali, correspond aux types bioclimatiques soudanien et soudano-guinéen. Le climat est marqué par une saison sèche de 4 à 6 mois. La végétation naturelle (forêts claires, savanes boisées) souffre de différentes formes de dégradation. Le parc à karité et à néré, un système agroforestier courant en Afrique de l'Ouest, est caractéristique de l'agriculture de la région. Les relations entre l'être humain, l'arbre et la forêt sont très variées, le bois ne représentant qu'une partie des produits récoltés par les habitants du milieu rural. La recherche en institutions spécifiques ou sous la forme d'actions accompagnant des programmes de développement, doit mieux s'insérer dans ce milieu. Dans la région de Sikasso, un programme de développment forestier appuyé par la coopération Suisse/Intercoopération, comprend depuis plusieurs années un volet de recherche fournissant des résultats techniques intéressants. Un processus d'évaluation et de planification mené en 1993/1994 en étroite collaboration avec les populations, des spécialistes du développement et des chercheurs de différentes disciplines, est en train d'y apporter des transformations profondes. Sans toutefois que son contenu ne soit véritablement remanié, le programme se tournera résolument vers les problèmes d'aménagement des forêts et de gestion de l'arbre. Les moyens du renouveau s'inspirent des exigences suivantes : mener une recherche participative articulée avec le développement, mettre en place une politique de diffusion des résultats, de prévulgarisation et de communication dynamique, variée et imaginative pour tenir compte des nombreux acteurs et intérêts en présence. (Résumé d'auteur
Environnement humain de l'érosion
Dans cet article, l'auteur étudie les causes de la crise socio-politique que traverse le Burundi et ses conséquences sur l'érosion et la dégradation de l'environnement. Pour cela, il pose d'abord la problématique de l'érosion eu égard aux caractéristiques du milieu physique du pays. Il en déduit que les facteurs les plus déterminants de cette érosion sont l'agressivité climatique et l'indice de pente. Par ailleurs, la couverture végétale naturelle joue un rôle éminemment protecteur et ramène les risques de perte en terre en dessous du seuil de tolérance (12,7T/Ha/an). Les causes de la crise, généralement attribuées aux conflits ethniques, revêtent, néanmoins, des aspects socio-économiques et démographiques tels que le chômage en ville et un sous emploi généralisé dans les campages qui débouchent sur une instabilité politique et des troubles graves entretenus par les protagonistes politiques. La crise a conduit aux massacres de populations, et aux destructions massives, d'une part, et, d'autre part, à la recrudescence des feux de brousse, à l'abandon des activités de lutte antiérosive et à la déforestation. L'auteur propose une série de solutions pour sortir de la crise en s'attaquant aux causes à la racine par une politique démographique claire, le dégorgement du secteur agricole dans le cadre d'une diversification de l'économie nationale et l'élaboration de nouveaux systèmes de production plus intensifs. (Résumé d'auteur
Environnement humain de l'érosion
Le vignoble champenois, situé en coteaux est actuellement en majeure partie conduit sans travail du sol (90% des 26000 ha), avec désherbage chimique et apports éventuels de composts divers. A Moussy (51), près d'Epernay, un dispositif expérimental est en place depuis 1985, dans une vigne en sol brun-calcaire. Les inter-rangs sont recouverts ou non de compost urbain (150 t/ha) ou d'écorces broyées (150 m3/ha). Les apports sont renouvelés tous les trois ans (1985-1988 - 1991-1994). Réalisées sur des parcelles de trente mètres de longueur, un mètre de large et une pente de 34 %, les mesures mettent en évidence les réductions du ruissellement. L'érosion hydrique s'est surtout manifestée au cours de trois campagnes : en 1988, 1989 et 1992 où en cas de pluies intenses de 10 à 60 mm/h, les quantités de terre érodées ont variées de 6145 à 8100 kg/ha en sol nu, de 11 à 83 kg/ha en sol couvert de compost urbain et de 6 à 37 kg/ha en sol couvert d'écorces broyées. Lors de ces pluies en sol nu, le taux de ruissellement varie de 10 à 33 %. Après huit années de mesures, l'érosion annuelle entraîne une perte moyenne de 1,9 t/ha. 75 % de cette érosion est due à moins de 20 % des précipitations annuelles. En sol couvert de compost urbain, la teneur annuelle moyenne en azote minéral des eaux de ruisellemnt, est trois fois plus élevée, 30 mg N/I, soit 133 mg NO3(-)/I, que celle en sol couvert d'écorces broyées; la teneur annuelle moyenne en azote minéral des eaux d'infiltration est deux fois plus élevée (19 mg N/I, soit 84 mg NO3(-)/I) que celle des eaux en sol couvert d'écorces broyées en trois fois plus élevée que celle en sol nu. Le déplacement du cadmium et du cuivre s'effectue essentiellement sur les terres érodées. Les pertes totales par l'érosion hydrique, en sol nu avec passages fréquents, sont de 15 g/ha en cuivre. En sols couverts de compost urbain et d'écorces, elles sont respectivement de 1,9 et 0,5 g/ha en cadmium et de 40 et 16 g/ha de cuivre. (Résumé d'auteur