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    Les conseillers des Habsbourg d’Autriche (1480-1530)

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    « Je peux faire un chevalier, mais pas un clerc. » Ce propos de l’Empereur Maximilien Ier nous est rapportĂ© par Martin Luther dans son Commentaire du livre de la GenĂšse Ă©tabli entre 1535 et 1545. S’il restitue avec lĂ©gĂšretĂ© la conscience que possĂšde le monarque des limites de son propre pouvoir, il donne surtout un aperçu des structures d’un centre politique de l’époque moderne, la Cour. Il nous livre ainsi un instrument essentiel de l’ascension sociale : l’anoblissement par les princes. Cepe..

    Conseils et conseillers dans l’Europe de la Renaissance

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    À la fin du Moyen Âge on observe un peu partout en Europe un phĂ©nomĂšne de dĂ©membrement de la curia principis au cours duquel l'informel Conseil du prince s'institutionnalise lentement. On passe ainsi en plusieurs siĂšcles d'un entourage de conseillers Ă  l'institution d'un Conseil dotĂ© d'une certaine permanence dans sa structure et sa composition. Ce Conseil est l'organe qui gouverne et constitue un point de contact entre le prince et ses Ă©lites, le centre et les pĂ©riphĂ©ries, la thĂ©orie et la pratique du gouvernement. Dans le contexte du dĂ©veloppement des Cours et de l'affirmation d'un État de plus en plus Ă©laborĂ© et puissant autour de la figure du prince, le Conseil est l'une des rares composantes des processus en cours qui permette d'aborder aussi bien les dynamiques bureaucratique que domestique et fĂ©odale qui interviennent dans la mise en place de l'État moderne. Plus qu'aucune des autres institutions centrales (chancelleries, parlements, cours de justice, chambres des comptes, etc.) en effet, le Conseil est celle qui, en mĂȘme temps qu'elle participe au renforcement et Ă  la centralisation de l'État, affirme avec force la dimension personnelle du pouvoir du prince. Ce Conseil se caractĂ©rise par la fluiditĂ© de sa forme, la place qu'y occupe la faveur du prince et sa souplesse en tant qu'instrument de gouvernement qui s'ajuste en permanence aux nĂ©cessitĂ©s du moment. Il constitue donc une entrĂ©e rĂ©flexive particuliĂšrement riche pour l'histoire de la cour, de l'État, des institutions, des idĂ©es politiques et de la sociĂ©tĂ© politique de la Renaissance

    Literatur

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