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    Les techniques traditionnelles de GCES et de restauration de la productivité des sols au Rwanda

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    Jusqu'au début du siècle dernier, le Rwanda était encore peu peuplé, et le problème de sol ne se posait pas en termes de disponibilité et de productivité ; il y avait encore de nouvelles terres riches à coloniser et la sédentarisation restait aléatoire. Les sols fatigués étaient mis en jachère et se reconstituaient avec le temps. Avec la poussée démographique est apparue l'appropriation des terrains considérés depuis lors comme principale source de moyens de subsistance. Ne pouvant pas abandonner les sols fatigués, les agriculteurs apprirent alors à les aménager en les protégeant contre l'érosion et en les fertilisant pour les rendre encore productifs. Ainsi, ils eurent recours à des techniques visant à ralentir et à infiltrer les eaux de ruissellement (haies vives et fossés), des techniques de gestion des bas fonds inondés (drains et sillons séparant des billons) et différentes méthodes de gestion du sol et sa fertilité (labour grossier, buttes, billons, jachère, utilisation des résidus et déchets de toute sorte, agroforesterie). Par la suite, les pouvoirs publics, conscients de la gravité du problème de dégradation des sols, ont essayé d'imposer des « nouvelles techniques » (fossés isohypses et terrasses radicales). Mais cette intervention fut couronnée par un échec parce que ces techniques ne répondaient pas à la principale attente des agriculteurs qui était d'augmenter la production des biens conséquemment à l'effort fourni. En plus d'être très exigeantes en main-d'œuvre (fossés : 250-350 HJ/ha/an et terrasses radicales : 800-1200 HJ/ha/an), ces techniques se sont avérées catastrophiques sur certains terrains très pentus et peu profonds. Des études faites par différents acteurs (chercheurs, services publics et ONGs) ont permis de voir qu'en combinant les pratiques traditionnelles avec les nouvelles techniques, on peut arriver à conserver de manière durable le sol et à lui assurer une productivité plus soutenue.Until the beginning of the last century, Rwanda was still sparsely populated, and the problem of soil did not arise in terms of availability and productivity; there was still new rich land to colonize and settling was random. Tired soils were put fallow and were rebuilt over time. With the demographic surge appeared the appropriation of the land since considered main source of livelihood. Could not abandon the tired soils, farmers learned then to manage them by protecting against erosion and by providing fertilization to still make them productive. Thus, they used techniques to slow and infiltrate runoff (hedge rows and ditches), techniques for managing small marshes (drains and furrows separating plots) and different methods of soil management and fertility (coarse labour, buttes, ridges, fallow, use of residues and wastes, agroforestery). Subsequently, the public authorities, aware of the gravity of the problem of land degradation, have tried to impose "new techniques" (ditches and beach terraces). But this intervention was a failure because these techniques did not meet the main waiting's farmers was to increase the production of the crops accordingly to provide effort. Extra to be very labour - intensive (ditches: 250-350 HJ/ha/year and beach terraces: 800-1200 HJ/ha/yr), these techniques may be very catastrophic in some very steep and shallow lands. Studies made by different actors (researchers, public services and NGOs) showed that combining traditional practices with new techniques, can maintain a stable soil and provide a more sustained productivity

    Chapitre 44. Haies vives de légumineuses arbustives et fumures organiques et minérales complémentaires pour la restauration de la fertilité des sols ferrallitiques acides du Rwanda

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    Traditionnellement, pour maintenir ou restaurer la productivité de leurs champs, les agriculteurs rwandais ne disposaient que de la biomasse produite sur leurs exploitations (fumier, résidus de culture et déchets ménagers), sur les jachères, les côtés des routes et les forêts. Aujourd’hui, face à une forte pression démographique, l’agriculteur se heurte à trois contraintes majeures : l’exiguïté des terres arables, la minéralisation rapide des matières organiques et l’érosion persistante sur les parcelles ayant comme conséquence la destruction de la fertilité du sol et la diminution des rendements des cultures. Pour répondre à la demande croissante des besoins alimentaires, il devient alors indispensable de restaurer la fertilité des sols et intensifier la production des cultures par tous les moyens. Ainsi, compte tenu du contexte physique des exploitations (morcellement et dispersion des parcelles sur fortes pentes) et socio-économique des agriculteurs (main-d’œuvre insuffisante et moyens financiers faibles), une étude comparative des différentes techniques antiérosives combinées avec des méthodes culturales a permis de montrer que des haies vives de Leucaena et Calliandra bien gérées réduisent efficacement le ruissellement et l’érosion, et aident à améliorer la fertilité des sols par l’utilisation, sous diverses formes, de la biomasse produite. Mais malgré une lutte antiérosive efficace et une bonne gestion de la biomasse, l’utilisation raisonnée de fumier et d’engrais chimiques s’avère indispensable pour réussir l’intensification des cultures et nourrir une population en forte croissance.Traditionally, to maintain or restore the productivity of their fields, the Rwandan farmers had only the biomass produced on their farms (manure, crop residues and household waste), on fallows, sides of roads and forests. Today, with a strong demographic pressure, the farmer faces three major constraints: the smallness of arable land, the quick mineralization of soil organic matters and the persistent erosion on the plots, having as a consequence the reduction of soil fertility and crop yields. And to meet the increasing demand for food needs, it becomes necessary to restore the fertility of the soil and increase the production of crops by all means. Thus, given the physical context of farms (fragmentation and dispersion of the plots on steep slopes) and socio-economic of farmers (insufficient labour force and low financial resources), a comparative study of different conservation tillage techniques combined with farming methods allowed to show that hedges of Leucaena and Calliandra well managed effectively reduce runoff and erosion, and help to improve the soil fertility through the use of biomass produced in various ways. But, despite an effective erosion control and good management of biomass, it is clear that the use of manure and reasonable chemical fertilizers is essential to lead to the intensification of crop

    Lutte antiérosive

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    Face à la pression démographique et foncière dans les pays en développement, la productivité des terres connaît actuellement une forte baisse dans de nombreuses régions tropicales. Par ailleurs, la succession rapprochée des tempêtes cycloniques entraîne l'appauvrissement extrême de certaines populations du fait de la dégradation des terres et des inondations des plaines où se développent les principales agglomérations. Telles sont les problématiques étudiées par l'IRD et le réseau Érosion de l'AUF dont ce CD présente les derniers travaux. Initialement réunies dans la perspective d'un colloque à Haïti (annulé suite au séisme de 2010), les contributions publiées ici portent sur des études de cas à Haïti, mais aussi à Madagascar, au Maghreb ou au Vietnam, soit au total une soixantaine de communications et une série de documents récents issus des réflexions des experts. Structuré en six thèmes, ce CD constitue ainsi une source bibliographique précieuse pour les décideurs, les experts, les ONG, les acteurs de la société civile et les chercheurs concernés par la gestion durable de l'eau et la restauration de la productivité des sols (GCES)

    Restauration de la productivité des sols tropicaux et méditerranéens

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    Depuis le milieu du xxe siècle, du fait de la forte croissance démographique, les sols et la végétation des zones tropicales et méditerranéennes subissent d'importantes dégradations. Actuellement, plus de 20 % des terres cultivées sont dégradées chimiquement, physiquement et biologiquement. En effet, malgré la mise en œuvre de grands projets tels la conservation de l'eau et des sols (CES), la production agricole ne peut être maintenue à un niveau suffisant pour nourrir une population qui double tous les vingt ans dans les pays du Sud. Cet ouvrage a ainsi pour objectif de présenter les principaux résultats de la recherche dans le domaine de la restauration de la productivité des sols. Les causes de la dégradation des sols des régions chaudes sont présentées dans un premier temps. On évalue ensuite les divers modes de gestion de la biomasse et des nutriments, puis les techniques culturales et les systèmes de gestion de l'eau. Les nombreuses données expérimentales présentées montrent que la restauration durable des systèmes agroécologiques est possible, moyennant le respect de six règles : une bonne maîtrise de l'eau, l'apport de matières organiques, l'utilisation de compléments minéraux, la revitalisation du sol (fumier / compost), la correction du pH du sol et le choix judicieux de cultures à fort développement de biomasse. L'ouvrage, qui présente de nombreuses études de terrain originales, s'adresse tant aux chercheurs qu'aux enseignants, aux étudiants, aux décideurs et aux différents acteurs en charge du développement rural
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