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    La ville de Bucarest, espace de (post)transition entre restructuration et Ă©talement urbain

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    Les villes contemporaines subissent des changements structuraux extrĂȘmement rapides en termes de reconversion urbaine, d’embourgeoisement ou de mobilitĂ© rĂ©sidentielle. Bucarest est organisĂ©e selon un modĂšle rĂ©sidentiel classique : la zone centrale (transformĂ©e et revitalisĂ©e au cours des dix derniĂšres annĂ©es), une zone intermĂ©diaire mixte oĂč les ensembles rĂ©sidentiels communistes en blocs cĂŽtoient pavillons et autres logements collectifs, et la pĂ©riphĂ©rie oĂč se maintient une forme de vie rurale. La transition Ă©conomique, notamment par le chĂŽmage et la demande accrue en logements, a engendrĂ© des disparitĂ©s grandissantes entre groupes sociaux. Ces mutations visibles dans toutes les villes post-socialistes, y compris Ă  Bucarest, ont eu de nombreuses rĂ©percussions sur la structuration urbaine : des zones rĂ©sidentielles homogĂšnes et hĂ©tĂ©rogĂšnes coexistent, de nouvelles fractures et discontinuitĂ©s socio-spatiales apparaissent, mais dans le mĂȘme temps des particularitĂ©s hĂ©ritĂ©es de l’époque communiste persistent (parc locatif vĂ©tuste, densitĂ©s rĂ©sidentielles Ă©levĂ©es, surfaces habitables rĂ©duites, environnement social prĂ©caire).À partir de recherches de terrain et d’une rĂ©flexion exploratoire, cet article tente de cerner les mutations urbaines bucarestoises, notamment aprĂšs l’an 2000, en insistant sur la composition sociale des quartiers mixtes et sur l’attachement rĂ©sidentiel des habitants. Cet attachement rĂ©sidentiel est un Ă©lĂ©ment essentiel du vĂ©cu des citadins, confrontĂ©s Ă  une sociĂ©tĂ© en changement perpĂ©tuel, tandis que le logement en blocs assure la persistance d’une forme de stabilitĂ© ou de pĂ©rennitĂ© personnelle et familiale. D’autre part, les nouveaux modes de consommation induisent une diversification des prĂ©fĂ©rences rĂ©sidentielles dans le contexte d’un pouvoir d’achat en augmentation, portĂ© par les mĂ©nages aisĂ©s, connus en tant que « nouveaux riches » de la sociĂ©tĂ© roumaine.The contemporary cities are confronted to very complex and quick structural changes related to the urban regeneration, gentrification or residential mobility. Bucharest’s organisation is based on a classical model: the old central area (transformed and renewed over the past decade), a mixed intermediate area where collective apartment blocks are scattered amongpavilions and other locative units, and a peripheral land heavily influenced by its rural roots. Through the unemployment and the reinforced demand for new housings, the economic transition has produced growing status disparities in status among social groups. Those transformations performed in every post-socialist city, including Bucharest, have generated numerous consequences over the urban structure: homogeneous and heterogeneous residential places coexist, new social and spatial discripancies have appeared but at the same time some inherited specificities of the communist era have survived (timeworn locative housing stocks, huge residential densities, reduced living spaces, precarious social environment).Through ground level investigations and exploratory considerings, the paper tries to explain the Bucharest urban mutations which mainly occurred since 2000, and pays special attention to the mixted residential districts and to the residential attachment of the inhabitants. The article went to suggest the changes of the urban design especially occurred after 2000 by enhancing the social composition and the residential attachment of the inhabitants. The surveys of neighborhood’s perception have shown thaht this attachment is considered a fundamental positive feeling by a populaiton submitted to continuous changes whereas the housing blocks represent one kind of familial or personnal continuity. On the other hand, the new consumption ways should create new residential preferences considering the growing power consumption of some well-off households, the so called “nouveaux riches” of the Romanian society

    Bulgarie-Roumanie

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    L’intĂ©gration europĂ©enne de la Roumanie et de la Bulgarie au 1er janvier 2007 est un Ă©vĂ©nement Ă©tonnant dans le contexte balkanique des deux derniĂšres dĂ©cennies. Par cette entrĂ©e fracassante dans l’Union, aprĂšs un demi-siĂšcle de socialisme et dix-huit annĂ©es de « transition » mouvementĂ©es, ces deux pays limitrophes de la mer Noire donnent l’impression d’échapper enfin Ă  un long purgatoire pour accĂ©der Ă  la cour des « grands ». Un trait est ainsi tirĂ© sur le passĂ© et des populations avides de changement voient s’éclaircir leurs horizons futurs. Les enjeux frontaliers restent au cƓur de la gĂ©ographie balkanique. Sur ce point, l’intĂ©gration europĂ©enne aboutit Ă  une situation trĂšs paradoxale : tandis qu’à l’ouest les recompositions yougoslaves des annĂ©es 1990 et 2000 ont Ă©tĂ© irrĂ©sistiblement guidĂ©es par une logique de fragmentation, Bulgarie et Roumanie sont parvenues Ă  Ă©viter toute dispute sur leurs frontiĂšres respectives. Les Balkans voient ainsi quasi-simultanĂ©ment s’affronter deux logiques contradictoires : l’émiettement yougoslave associĂ© Ă  l’émergence de nouvelles zones de souverainetĂ©, et l’affaiblissement simultanĂ©, plus Ă  l’est, de tronçons frontaliers relativement anciens et stables, conformĂ©ment aux objectifs d’ouverture de l’espace europĂ©en. L’intĂ©gration de la GrĂšce en 1981 n’avait en rien modifiĂ© l’isolement du pays face Ă  la Turquie, la Yougoslavie, l’Albanie et la Bulgarie voisines. L’élargissement de 2007 induit au contraire une rĂ©volution silencieuse dans la rĂ©gion : aprĂšs deux siĂšcles de combats pour imposer leur indĂ©pendance, faire valoir leurs souverainetĂ©s nationales et dĂ©finir des pĂ©rimĂštres frontaliers solides, les États balkaniques entrent dans une nouvelle Ăšre de leur gestion politique et territoriale. Ils renouent avec une libertĂ© de circuler qui n’avait pas Ă©tĂ© connue depuis un siĂšcle
 sous l’Empire ottoman
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