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Principaux facteurs qui influencent la qualité sanitaire du lait à la Réunion
Optical emission from TiO2 plasma, generated by a nanosecond laser is spectroscopically
analysed. The main chemical species are identified and the spatio-temporal distribution of
the plasma parameters such as electron temperature and density are characterized based on the
study of spectral distribution of the line intensities and their broadening characteristics. The parameters
of laser induced plasma vary quickly owing to its expansion at low background pressure
and the possible deviations from local thermodynamic equilibrium conditions are tested to show
its validity
Caractérisation des miels de l'océan indien par spectrométrie proche infrarouge : étude de faisabilité
International audienceLe miel est traditionnellement consommĂ© dans les Ă®les de l’ocĂ©an Indien et utilisĂ© Ă©galement pour ses propriĂ©tĂ©s cosmĂ©tiques et thĂ©rapeutiques. Ce produit, issu du nectar de fleurs ou de miellat d’insectes, est collectĂ© et transformĂ© par les abeilles produisant ainsi un miel unique caractĂ©ristique de la flore de chaque Ă®le. A l’issue de la rĂ©colte, l’apiculteur doit norÂmalement veiller Ă ce que le miel soit conforme et respecte des caractĂ©ristiques physico-chimiques spĂ©cifiques selon les recomÂmandations du Codex alimentarius. De plus, il doit indiquer des informations, comme l’origine botanique et gĂ©ographique, sur chaque pot de miel vendu. En pratique il est toutefois très diffiÂcile de vĂ©rifier l’exactitude de ces informations, d’autant qu’elles sont mises en avant comme argument de vente. La spectromĂ©trie dans le proche infrarouge (SPIR), basĂ©e sur les propriĂ©tĂ©s physiques d’absorption de la lumière par les comÂposĂ©s organiques, peut ĂŞtre un outil de contrĂ´le et de traçabiÂlitĂ© des miels mis sur le marchĂ© (1, 3). L’objectif principal de cette Ă©tude a Ă©tĂ© d’évaluer la faisabilitĂ© d’un contrĂ´le qualitĂ© (authentification de l’origine botanique et/ou gĂ©ographique et dĂ©tection d’adultĂ©ration) des miels commerciaux produits dans l’ocĂ©an Indien. Les perspectives de cette mĂ©thode de laboratoire sont importantes dans le cadre du dĂ©veloppement des filières apicoles, notamment lorsqu’elles sont orientĂ©es vers les marchĂ©s d’exportation et vers la promotion de leur qualitĂ© auprès de consommateurs dĂ©sireux de profiter de produits d’excellence et fortement attachĂ©s Ă des territoires insulaires uniques.Au total, 625 miels des pays de l’ocĂ©an Indien (tableau I) ayant diverses origines botaniques (tableau II) ont Ă©tĂ© mesurĂ©s sans ajustement Ă 30 °C et après ajustement Ă 70 °Brix avec de l’eau distillĂ©e (3). La mesure a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en rĂ©flexion diffuse Ă l’aide d’une cellule ronde avec un fond rĂ©flecteur dorĂ© (trajet optique 0,1 mm) sur un spectromètre FOSS NIRSystem 5000 (1 100–2 500 nm, 2 nm). En parallèle, les mesures du degrĂ© Brix, de l’humiditĂ© et de la conductivitĂ© des miels bruts ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es au laboratoire. Après l’analyse en composantes prinÂcipales (ACP) de la base spectrale des 625 miels et le calcul des distances H de Mahalanobis, 83 miels ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme spectralement atypiques et retirĂ©s du jeu de donnĂ©es (tableau I). Sur la base des distances spectrales (H, Mahalanobis), 64 miels reprĂ©sentatifs des 542 miels retenus ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s, ajustĂ©s Ă 70 °Brix, puis adultĂ©rĂ©s avec du sirop de sucre de canne du commerce (Mascarin®) Ă 25 et Ă 10 p. 100 par pesĂ©e.Les modèles prĂ©dictifs des teneurs en humiditĂ©, Brix et conductiÂvitĂ© ont Ă©tĂ© Ă©tablis en utilisant la rĂ©gression modified partial least square (M-PLS) du logiciel WinISI 3 (Infrasoft, Port Mathilda, PA, Etats-Unis). Les modèles PLS ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur la base des dĂ©rivĂ©es premières des spectres normalisĂ©s (SNV) et corriÂgĂ©s pour la ligne de base (Detrend). Pour expliquer les critères gĂ©ographiques et botaniques, nous avons utilisĂ© une mĂ©thode non supervisĂ©e de discrimination (Cluster Analysis, Unscrumbler 10.3, CAMO, Oslo, Norvège), qui constitue des groupements naturels, sur la base des distances spectrales. Les spectres des miels non adultĂ©rĂ©s ont servi de base pour dĂ©finir un espace multidimensionnel (ACP centrĂ©e, non rĂ©duite sur dĂ©rivĂ©e seconde des spectres bruts). La projection des spectres (dĂ©rivĂ©e seconde des spectres bruts) des miels adultĂ©rĂ©s sur cet espace a permis d’identifier un plan factoriel (CP1–CP7) expliquant 65 p. 100 de la variance totale, sur lequel les miels adultĂ©rĂ©s Ă©taient nettement sĂ©parĂ©s des miels non adultĂ©rĂ©s. Les modèles d’étalonnage obtenus par rĂ©gression PLS pour le degrĂ© Brix, l’humiditĂ© et la conductivitĂ© ont Ă©tĂ© performants avec des R² de l’ordre de 0,92 et des erreurs de validation croisĂ©e acceptables (tableau III) (figure 1).Les essais de groupement des individus sur la base de leur spectre (recherche de clusters), de mĂŞme que l’utilisation d’autres mĂ©thodes mathĂ©matiques, comme l’analyse discrimiÂnante linĂ©aire (LDA) et la classification support vecteur machine (SVM) Ă partir des origines gĂ©ographiques et botaniques n’ont pas donnĂ© de rĂ©sultats satisfaisants (tableau IV). Cette impossiÂbilitĂ© de discriminer les miels de l’ocĂ©an Indien serait peut-ĂŞtre due Ă une identification botanique imprĂ©cise des miels. Sans analyses polliniques des Ă©chantillons de miels, les origines botaÂniques ne peuvent ĂŞtre certifiĂ©es, en particulier les miels dits monofloraux. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer l’imposÂsibilitĂ© de discriminer les miels de l’ocĂ©an Indien en fonction de leur origine gĂ©ographique et/ou botanique. Parmi elles, les diffĂ©rences chimiques caractĂ©ristiques de l’origine gĂ©ographique et/ou botanique correspondent Ă des classes de composĂ©s (aroÂmatiques par exemple) qui n’impactent pas suffisamment les empreintes spectrales, ne permettant pas de trouver des facÂteurs discriminants. La projection des miels adultĂ©rĂ©s Ă 25 p. 100 (figure 2), sur la base de miels non adultĂ©rĂ©s montre une sĂ©paraÂtion nette des populations. En revanche, pour un niveau d’adulÂtĂ©ration Ă 10 p. 100, la sĂ©paration n’est pas Ă©vidente (figure 3).Les rĂ©sultats obtenus montrent que la spectromĂ©trie dans le proche infrarouge peut ĂŞtre utilisĂ©e pour prĂ©dire certains paraÂmètres physico-chimiques des miels. Ces premiers rĂ©sultats montrent que la constitution d’une base spectrale de miels adultĂ©rĂ©s Ă diffĂ©rents niveaux au laboratoire, associĂ©e Ă des mĂ©thodes de rĂ©gression ou de discrimination devrait permettre l’identification de miels non-conformes, comme montrĂ© prĂ©cĂ©Âdemment par Rios-Corripio et coll. (2).Ces rĂ©sultats ne permettent pas, dans l’état actuel, de diffĂ©rencier l’origine gĂ©ographique et botanique des miels collectĂ©s dans le commerce. La limite de dĂ©tection des miels adultĂ©rĂ©s par du sucre de canne devra ĂŞtre dĂ©terminĂ©e. Elle se trouve entre 10 et 25 p. 100. Les fraudeurs adultĂ©rant frĂ©quemment les miels avec du glucose, il serait important de poursuivre les essais avec ce produit. Il est donc possible de dĂ©tecter, par la technique SPIR, des altĂ©rations importantes du miel par ajout de sucre de canne