Efficient risk sharing within a catastrophe insurance pool

Diffusion du document : INRA Unité d'Economie et Sociologie rurales 4 Allée Adolphe Bobierre CS 61103 35011 Rennes cedex (FRA)Le partage optimal de pertes liées à la survenance d'un événement catastrophique est analysé au sein d'un pool de marché créé par des assureurs. L'auteur examine en particulier la situation extrême dans laquelle la capacité financière du pool est insuffisante pour indemniser l'ensemble des pertes assurées ; le pool se trouve alors en état d'insolvabilité. Il exclut le recours à l’État en tant que réassureur en dernier ressort. Les deux principes fondamentaux de partage des risques (i.e., le principe de mutualité et le partage des risques non diversifiables) sont reconsidérés en présence de cette menace d'insolvabilité. Il montre que ces résultats restent valides pour un sous-ensemble d'assureurs acceptant de rester dans le pool après la survenance d'une catastrophe. Dans le contexte du marché de l'assurance, cette situation d'insolvabilité peut résulter d'un refus des assurés de payer une surprime excédant leur indemnité initiale suite à la survenance d'une catastrophe. Ce risque de défaut de paiement ne permet pas un partage optimal des risques du premier rang qui procurerait une couverture complète avec une prime d'assurance variable dépendant des pertes agrégées. L'optimum du second rang est alors caractérisé. Il consiste en une couverture complète au-delà d'une franchise variable ; cette dernière est déterminée de façon à égaliser la somme des indemnités versées et la capacité financière du pool. Ce schéma d'assurance contraste avec celui prévu dans les pools de marché existants où, en cas d'insolvabilité, les indemnités sont calculées au pro-rata des capitaux disponibles. L'auteur montre que ce schéma d'assurance novateur, incluant une franchise variable, permet de proposer de nouvelles formes de partage de risques afin de repousser les limites de l'assurabilité des risques lorsque toutes les solutions alternatives de financement proposées par les marchés financiers ont été épuisées