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Faut-il en finir avec la pluralité des orientations en psychothérapie ?
La pluralité de méthodes psychothérapeutiques n'est pas sans générer plusieurs problèmes dont, entre autres, des rivalités et des disqualifications mutuelles. Selon l'auteur, divers courants de pensée cherchent à unifier le champ de la psychothérapie, mais sans y parvenir vraiment.
Il émet alors l'hypothèse que ces méthodes sont sur certains points irréductibles les unes aux autres en fonction de leur « philosophie » ou de leurs présupposés. Pour ces méthodes considérées comme autant de « cultures » psychothérapeutiques spécifiques, il propose néanmoins des critères rigoureux en vue de leur reconnaissance scientifique. Il les invite par ailleurs à un dialogue sur la base d'une « charte épistémologique » à rédiger. Dialogue nécessairement tensionnel, à l'abri aussi bien d'un esperanto que d'un despotisme thérapeutiques
Esquisse d'une anthropologie clinique I. Anthropopsychiatrie et anthropologie sémiotique
La psychiatrie (la clinique psychopathologique en général) connaît en ce début
de XXIe siècle une situation complexe. Coincée entre naturalisation de l'esprit et
constructionnisme social, la possibilité de contribuer à la constitution d'une science
autonome qui traite de la souffrance psychique est aujourd'hui problématique. Les nombreux
réductionnismes à l'oeuvre, de type nosographique, diagnostique, psychopharmacologique,
les concurrences épistémologiques et les dogmatismes des modèles psychothérapeutiques,
dessinent un paysage où s'engager à poursuivre la voie d'une psychiatrie spécifiquement
humaine et articulée aux sciences naturelles relève de la gageure. C'est le défi de
l'anthropologie clinique. Deux articles lui sont consacrés. Dans ce premier article, après
avoir fait le constat de certaines impasses qui menacent la psychiatrie contemporaine et
rappelé les origines du projet de l'anthropologique clinique, les auteurs présentent les deux
démarches qui la fondent, chacune opérant dans un esprit d'interdisciplinarité : l'anthropopsychiatrie
de Jacques Schotte et l'anthropologie sémiotique formulée par Jean Lassègue,
Victor Rosenthal et Yves-Marie Visetti. Un deuxième article déploiera le potentiel intégratif
d'un tel paradigme, constitué sur la base de ces deux démarches conjointes.
Psychiatry (psychopathology clinics in general) is in a complex situation at the beginning
of 21st century. Wedged between mind naturalization and social constructionism, the
possibility of contributing to the establishment of an autonomous science that deals with
mental suffering is problematic today. The many nosographic, diagnostic, psychopharmacological
reductionisms at work as well as the competing epistemologies and the dogmatisms
of psychotherapeutic models draw a challenging landscape for those following the path of a
specifically human psychiatry articulated to natural sciences. This is the challenge of clinical
anthropology which is presented in two parts. In the first part, after examining several dead
ends which threaten contemporary psychiatry and pointing out the origins of the clinical
anthropology project, the authors present its two foundational approaches. Each approach
driven by a spirit of interdisciplinarity : Jacques Schotte's anthropopsychiatry and the semiotic
anthropology as formulated by Jean Lassègue, Victor Rosenthal and Yves-Marie Visetti. A
second part will describe the integrative potential of such a paradigm, based on these two
joint approaches
Esquisse d'une anthropologie clinique II. Les comportements psychopathologiques comme formes de vie, pensés à l'articulation du fonctionnement neurobiologique, de l'intériorité subjective et des formes symboliques
Un précédent article a présenté les deux démarches fondant l'anthropologie
clinique : l'anthropopsychiatrie de Jacques Schotte, qui permet d'inscrire la clinique dans le
champ de l'anthropologie, et l'anthropologie sémiotique formulée par Jean Lassègue,
Victor Rosenthal et Yves-Marie Visetti, qui dote cette même clinique, grâce à la notion de
forme symbolique, de moyens rigoureux pour assurer sa démarche scientifique.
Dans ce deuxième article, les auteurs commencent par dégager le potentiel intégratif de
l'anthropologie clinique en explicitant la structure de l'humain et le cadre épistémologique
qui organisent ce nouveau paradigme. Puis, se référant plus précisément à certaines formes
cliniques psychiatriques contemporaines, ils montrent comment on peut bien les comprendre
quand on les pense comme des formes de vie, à l'articulation du fonctionnement
neurobiologique, de l'intériorité subjective et des formes symboliques. Éclairage valable,
selon les auteurs, pour penser tout le champ de la psychopathologie et des soins s'y référant.
A previous article presented the two foundational approaches of clinical
anthropology : Jacques Schotte's anthropopsychiatry, which inscribes clinics in the field of
anthropology, and semiotic anthropology as formulated by Jean Lassègue, Victor Rosenthal
and Yves-Marie Visetti, which provides this same clinics, through the notion of symbolic
form, with rigorous instruments to ensure its scientific approach.
In this second article, the authors begin by highlighting the integrative potential of clinical
anthropology through a clarification of the human structure and the epistemological
framework that organize this new paradigm. Then, referring specifically to some
contemporary psychiatric clinical forms, they show how well they can be understood when
they are considered as life forms of subjective interiority and symbolic forms, at the
articulation of neurobiological functioning. According to the authors, this approach shed a
useful light for thinking the entire field of psychopathology and related care forms
Etat des lieux et questions : combien y aura-t-il de psychologues en 2020 ?
Peut-on continuer à former un aussi grand nombre de psychologues dans nos facultés ? Quelle formation donner, en lien avec les associations professionnelles, le monde des employeurs et les instances étatiques
Du coup de foudre à la crise conjugale : quelques hypothèses de travail
Après le temps fort du coup de foudre, place à la crise. Est-ce le même couple ? Les reproches
que s'adressent mutuellement les conjoints leur permettent de rester ensemble dans l'attente
nostalgique du bonheur escompté lors du coup de foudre.
A la faveur de la crise, la relation du couple peut évoluer lorsque chaque conjoint, en se
changeant lui-même, parvient à aider l'autre à changer. Une nouvelle définition de la relation
est ainsi produite
Eloge du non-savoir. François Roustang, thérapeute et philosophe
François Roustang est présenté comme un "thérapeute hors du commun" à travers ses différents écrits et son parcours audacieux : de la psychanalyse à l'hypnose ericksonienne revisitée. Sa défiance à l'égard du savoir, sa critique de l'intériorité psychologique, son parti pris pour une présence thérapeutique corporelle sans attente, constituent les présupposés anthropologiques essentiels de son art thérapeutique, provoquant pour plus d'un thérapeute. Et même pour certains modes occidentaux de pensée et d'agir, particulièrement quand Roustang dégage des textes grecs la figure d'un Socrate plus shaman que philosophie, confrontant ses interlocuteurs à l'expérience du non-savoir susceptible de transformer leur vie, loin d'être un accoucheur au service du "connais-toi toi-même"
Intérêt et pièges d'un modèle unique en psychothérapie
Ce texte a pour but de montrer l'intérêt qu'on peut porter à un modèle unique en psychothérapie, dans le contexte d'une société marquée par la multiplication galopante de ses pratiques. En même temps, il dénonce les pièges d'un tel modèle, dans la mesure où il génère une illusion d'unité et un appauvrissement dans la manière d'exercer son humanité
Thérapie individuelle ou thérapie familiale ?
La clinique systémique ne se limite pas à la thérapie de couple ou de famille, mais comprend aussi la psychothérapie individuelle. Légitimité et méthode brièvement présentées
Face à la fragmentation des savoirs et des pratiques : l'apport de l'anthropologie clinique
Dans notre société caractérisée par l'« individualisme démocratique », on assiste à un développement effréné de savoirs et de pratiques, qui menace le lien social. Le monde de la science n'y échappe pas : construction de disciplines hyperspécialisées, revendiquant un territoire et une reconnaissance toujours plus difficiles à obtenir.L'anthropologie clinique, en particulier d'inspiration phénoménologique, se veut - au plus près de son étymologie - une pensée sur la pratique des soins auprès de l'homme en souffrance. Sa visée : d'une part, réinscrire une clinique des fonctions de l'organisme dans une clinique du sujet humain incarné dans son monde quotidien et, d'autre part, proposer une méthode (la réduction phénoménologique) dans le but de dégager la vision de l'homme toujours très partielle que véhicule tout modèle scientifique.L'anthropologie clinique peut-elle ainsi contribuer à l'échange entre praticiens habitant des mondes séparés
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