22 research outputs found

    Thierry Lentz, Bonaparte n’est plus ! Le monde apprend la mort de Napoléon. Juillet-septembre 1821

    Get PDF
    Le 5 mai 1821, Napoléon mourait à Sainte-Hélène. De Vernet à Chateaubriand, les arts et les Lettres ont tant et si bien illustré l’événement que l’on considère généralement cette date comme celle de la naissance du mythe, et que l’on croirait volontiers que cette mort eut sur le champ un considérable écho. En réalité, « “Bonaparte” n’était plus et Napoléon ne revivait pas encore » (p. 224). À travers ce petit livre, précis et documenté, le directeur de la Fondation Napoléon remet les pendule..

    Chapitre VII. L’engagement atlantique, 1948-1951

    No full text
    Guerre ou paix en Europe ? Les circonstances de la paix belliqueuse imposaient d’inscrire le Vieux Continent dans un système d’équilibre des forces qui ne pouvait exister qu’à l’échelle mondiale, donc en incluant les États-Unis. Sans alliance américaine, la suprématie soviétique se serait imposée, avec ou sans invasion, à l’ensemble de l’Europe. À partir de la fin 1948, Raymond Aron prend donc résolument parti pour le pacte atlantique. Il s’engage ainsi contre la perspective d’une Europe neut..

    Conclusion

    No full text
    « Sur l’avenir de l’Europe, je ne conclus pas, je ne prophétise pas, j’interroge. » La conclusion de Raymond Aron dans les Mémoires semble conforter la thèse de son euroscepticisme et, de fait, sa philosophie a eu dès le début une réputation de scepticisme. Que l’auteur de L’Opium des intellectuels ait, en 1955, salué l’avènement du temps des sceptiques, voilà qui confortait encore la thèse du scepticisme aronien. Or, dans Paix et guerre entre les nations, Raymond Aron avait mis en garde cont..

    Chapitre IX. De l’acte de décès à une adhésion tempérée, 1955-1959

    No full text
    On considère souvent l’année 1955 comme un tournant important dans la vie de Raymond Aron. L’auteur des Mémoires a, le premier, insisté sur ce moment où, sans abandonner le journalisme, il revint à l’Université. La publication de L’Opium des intellectuels lui aurait permis de se libérer des premières années de la guerre froide, l’élection à la Sorbonne de renouer avec une carrière pour lui naturelle, dont les circonstances l’avaient détourné, mais dans laquelle il voyait un devoir, et même un..

    Chapitre I. Un jeune homme de bonne volonté, 1926-1930

    No full text
    La légende aronienne situe en Allemagne, sur les rives de Rhin, le moment où le jeune philosophe découvre sa vocation de spectateur engagé. L’autobiographe des années quatre-vingt a daté de 1930 cet instant décisif dont procède tout le reste. 1930 est le commencement choisi dans les entretiens du Spectateur engagé et les Mémoires ont fixé la légende rhénane pour la postérité : « Un jour, sur les bords du Rhin, je décidai de moi-même.Je me suis si souvent remémoré cette méditation que je crain..

    Chapitre VIII. La CED, 1951-1954

    No full text
    Depuis 1947, Raymond Aron était adhérent du RPF. Ce choix politique en faveur du gaullisme éclaire sa position vis-à-vis du projet de Communauté Européenne de Défense. Celle-ci correspond en effet largement à la vision du général de Gaulle, favorable à l’Alliance atlantique pour tenir en respect l’Armée rouge, stationnée à une distance « de deux étapes du Tour de France cycliste ». Lors du débat sur la CED, les arguments de Raymond Aron étaient proches de ceux qui étaient alors avancés par le..

    Conclusion de la première partie

    No full text
    Il faut donc attendre 1943 pour voir dans les écrits de Raymond Aron une conception personnelle de l’Europe. Celle-ci aurait pu constituer un retour à l’idée européenne, puisque, dès 1926, le jeune Aron s’était présenté comme un partisan de l’unité politique de l’Europe. Pourtant, ce premier engagement était hésitant, il était avant tout pacifiste. D’où l’adhésion assez tiède aux thèses de la Pan-Europa, conjointement à l’intérêt pour la SDN. Ce premier européisme d’Aron ne résiste pas au spe..

    Chapitre VI. L’engagement européen, 1945-1948

    No full text
    Aron avait exprimé, au milieu de la guerre, des idées précises sur ce que serait l’Europe à l’issue du conflit. Elle serait « constituée de nationalités indépendantes ». Il y ajoutait la nécessité de l’équilibre. Ainsi, Raymond Aron entendait tenir compte de l’expérience historique pour faire en sorte que l’Europe, « épuisée par l’ambition des conquérants », « après d’inutiles massacres », pût trouver le secret d’une « coexistence pacifique ». Sur le plan philosophique, Raymond Aron souhaitai..

    Introduction

    No full text
    Le 1er février 1947, Alfred Fabre-Luce achevait Le Projet Churchill, les États-Unis d’Europe. Il y revenait sur l’histoire du mouvement européen depuis les années vingt. Le livre était né du discours de Winston Churchill à Zurich le 19 septembre 1946. Le « Projet Churchill » était la troisième version d’une hypothétique unité européenne, cause familière à Fabre-Luce puisqu’il défendait celle-ci après avoir été le thuriféraire des deux précédentes, celle de la Paneurope dans les années vingt, ..

    Chapitre V. Légitimité démocratique et équilibre européen, 1943-1945

    No full text
    Pendant la deuxième moitié de la guerre, Aron a consacré une place croissante, dans ses analyses, à des réflexions sur l’Europe qui sortirait du conflit. Dans un premier temps, il analyse le phénomène de la guerre, ce qui l’amène à remettre en cause l’interprétation de Clausewitz sous-jacente à la doctrine hitlérienne. Aron s’est en l’occurrence appuyé sur la pensée de Hans Delbrück. Une autre dimension de sa pensée concerne la critique du grand espace, autrement dit celle des thèses de l’imp..
    corecore