Soft Matters : en quête d’une pratique plus résiliente du design textile et matière

International audienceThe textile and clothing industry ranks in the top three of the industries with the highest negative impact on the environment. Eco-design however struggles to find place in the French pedagogic context of textile and material design. This paper discusses how designer-researchers and teachers of the Soft Matters research group explore the potential of new materials and new technologies to contribute to the shaping of a more sustainable culture. Building on the concept of resilience, this paper first outlines the theoretical and methodologic framework through which the group tackles these challenges. The Polyfloss Factory workshop and the research project Cardepar are next introduced to discuss how, through different methods of conception and making, post-industrial waste can become a pedagogic medium as well as a a raw material for design. Then, through the projects Clinique Vestimentaire and Microbiologic Textile Futures more radical methods supported by digital and biologic technologies are presented in order to consider new scenarios of creation and production, favorable to the actualisation of moresustainable futures.L’industrie du textile et de l’habillement arrive dans le palmarès de tête des industries à fort impact négatif sur l’environnement. L’éco-design peine pourtant à trouver sa place dans le contexte pédagogique français du design textile et matière. Cet article discute comment designers-chercheurs et enseignants du groupe de recherche Soft Matters embrassent nouveaux matériaux et nouvelles technologies afin de contribuer à la construction d’une culture plus durable. Dans un premier temps, est esquissé le cadre théorique et méthodologique – empruntant au concept de résilience – par lequel le groupe négocie ces enjeux. Ensuite, le workshop Polyfloss Factory et le projet de recherche Cardepar permettent d’évoquer comment, à travers différentes méthodes de conception et de fabrication les déchets post-industriels peuvent devenir médium pédagogique aussi bien que matière première à création. Enfin, par l’intermédiaire des projets Clinique Vestimentaire et Microbiologic Textile Futures sont abordées des méthodes plus radicales s’appuyant sur les technologies du numérique et du biologique afin d’envisager de nouveaux scénarios de création et de production, propices à l’actualisation de futurs textiles plus durables