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    Intoxication volontaire par une tisane de feuilles de Datura

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    Le Datura appartient à la famille des Solanacées, plante contenant trois alcaloïdes toxiques : atropine, scopolamine et hyoscine. Utilisé en toxicomanie pour ses propriétés hallucinogènes, il peut être responsable d'intoxication volontaire. Toute la plante est toxique et son ingestion entraîne l'apparition d'un syndrome anticholinergique. Nous rapportons ici un cas d'intoxication volontaire dont le tableau clinique est celui d'une intoxication atropinique (agitation, hallucination, mydriase, tachycardie, rétention urinaire). Le traitement a été symptomatique et l'évolution favorable. Les analyses chromatographiques (Remedi®) des urines du patient ainsi que d'une décoction retrouvée en sa possession ont permis de confirmer l'hypothèse d'une intoxication aiguë au Datura

    Découverte fortuite d’une intoxication aiguë par vérapamil forme à libération prolongée : intérêt du criblage toxicologique

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    Objectifs : Un patient de 29 ans a été admis en soins intensifs pour hypotension résistante et anomalies du rythme cardiaque. Le service clinique suspectant une intoxication par bisoprolol, un criblage toxicologique par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) a été réalisé. Ce criblage n’a pas retrouvé de bisoprolol mais a mis en évidence une intoxication par vérapamil. Afin de confirmer l’intoxication, des dosages sanguins du vérapamil et de ses principaux métabolites ont été effectués quotidiennement. Méthodes : La recherche et les dosages ont été réalisés par LC-MS/MS. Les métabolites ont été préalablement identifiés après incubation du vérapamil avec des microsomes hépatiques de souris. Résultats : Sept métabolites ont été identifiés après incubation avec les microsomes hépatiques de souris. Cinq d’entre eux ont été retrouvés dans le sérum du patient. L’évolution des taux sanguins en vérapamil a montré une croissance le 1er jour (1,0 mg/L à J1, 1,7 mg/L à J2 ; valeurs thérapeutiques : 0,02 à 0,25 mg/L), un plateau pendant 3 jours puis une décroissance. Les cinétiques des principaux métabolites du vérapamil (norvérapamil et N-desalkylvérapamil) étaient comparables à celle de la molécule mère. Conclusion : Le criblage toxicologique a permis de diagnostiquer l’intoxication par vérapamil dans un contexte clinique complexe. La stagnation des taux sanguins pendant 3 jours était vraisemblablement due à une intoxication avec une forme à libération prolongée du vérapamil

    Intoxications au dextropropoxyphène et au tramadol: bilan d'un an de recueil

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    La prescription de plus en plus fréquente du dextropropoxyphène (DP) et du tramadol, deux antalgiques opioïdes, a conduit les membres du groupe de travail "Toxicologie hospitalière" de la Société Française de Toxicologie Analytique (SFTA) à étudier leur toxicité clinique observée. L'étude a consisté en l'analyse des cas où l'une ou l'autre de ces molécules a été identifiée au décours d'un screening toxicologique réalisé durant l'année 2004 dans les laboratoires hospitaliers des membres de ce groupe. Pour chaque patient ont été recueillis les données démographiques, les concentrations plasmatiques en dextropropoxyphène, norpropoxyphène (NP) ou tramadol, la concentration plasmatique en paracétamol, les médicaments associés et les signes cliniques (digestifs, respiratoires, cardiaques et neurologiques). Aucune relation entre les concentrations plasmatiques de dextropropoxyphène et de paracétamol, ni entre celles de dextropropoxyphène ou de tramadol et la gravité clinique n'a été observée. Les concentrations plasmatiques observées en dextropropoxyphène sont faibles mais doivent attirer l'attention sur une éventuelle intoxication au paracétamol. Les concentrations plasmatiques en tramadol peuvent être élevées mais les intoxications sont dans l'ensemble peu sévères et les concentrations toxiques semblent très supérieures à la concentration de 1 mg/L
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