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L’école, le plaisir et l’ennui
Ă€ l’opposĂ© d’une expĂ©rience du temps qui n’en finit pas pour qui s’ennuie, d’autres ont Ă©tĂ© Ă©merveillĂ©s par la petite Ă©cole : les enfants dĂ©munis qui y dĂ©couvrent le monde, en toutes sortes de voyages imaginĂ©s, liant ainsi le dedans et le dehors. Mona Ozouf Ă©voque dans une sobre et profonde poĂ©sie cet univers d’enfance. Elle distingue aussi de l’ennui « mortel » vĂ©cu par certains, particulièrement au collège, un « bon ennui », qui naĂ®t dans les intermittences de l’école : temps propice Ă la rĂŞverie, Ă la lecture, dont le vide semble faire peur aux parents et aux enseignants d’aujourd’hui, qui le saturent d’occupations. C’est ce temps libre qui engage Ă lire et invite Ă penser.For some children, their first experience of schooling may be of endless hours spent in stultifying boredom; for others, however, it is a source of delight and wonder – the underprivileged children who discover the world at large within its walls as they set off on all kinds of imaginary voyages that bring inner and outer landscapes together. Mona Ozouf offers us an unpretentious and deeply poetic evocation of this childhood world. She also distinguishes between the “lethal” boredom experienced by many, especially lower secondary-school pupils, and a “good boredom” induced by intervals during the school day – free time conducive to daydreaming and reading, but whose very emptiness seems to strike fear into the hearts of today’s parents and teachers, who do their utmost to fill it up with things to do. It is exactly this free time, however, which opens the door to reading and encourages thinking.Al contrario de una experiencia del tiempo que no termina para el que se aburre, otros han quedado maravillados por la escuelita : los niños necesitados que descubren ahĂ el mundo, en todo tipo de viajes imaginados, relacionando asĂ el interior y el exterior. Mona Ozouf evoca, en una poesĂa sobria y profunda, este universo de infancia. TambiĂ©n diferencia del aburrimiento “mortal” vivido por algunos, particularmente en el colegio, un “buen aburrimiento”, que nace en las intermitencias de la escuela : tiempo propicio para la ensoñaciĂłn y la lectura, cuyo vacĂo parece atemorizar a los padres y a los docentes de hoy, que lo saturan de ocupaciones. Es este tiempo libre que incita a leer e invita a pensar
Razão, religião e revolução: luzes e sombras nas telas de Jacques-Louis David
O artigo analisa a produção pictĂłrica de Jacques-Louis David entre o final da dĂ©cada de 1770 e 1793, destacando o entrelaçamento entre arte, religiĂŁo e polĂtica nas obras do artista francĂŞs. Em sua luta contra o Antigo Regime, “filĂłsofos artistas”, como Jacques-Louis David, apossaram-se das armas que eram manipuladas, há sĂ©culos, por um de seus principais inimigos: a Igreja. A transmissĂŁo do ideário iluminista nĂŁo poderia ficar restrita à “aridez” dos textos acadĂŞmicos, devendo buscar na religiĂŁo e nas artes o “encantamento” indispensável Ă conquista de olhos, ouvidos, cĂ©rebros e corações. Depois de recorrer aos herĂłis das antigas GrĂ©cia e Roma, Jacques-Louis David debruçou-se sobre os homens do seu tempo: os deputados de O juramento do jogo de pela e os mártires que sacrificaram suas vidas em prol da revolução. Entrelaçando a arte clássica com a cristĂŁ, razĂŁo, revolução e religiĂŁo, Jacques-Louis David forjou estratĂ©gias que seriam mobilizadas na propagação de lĂderes e ideários polĂticos nos sĂ©culos XIX e XX.The article analyzes the pictorial production of Jacques-Louis David between the late 1770s and 1793, highlighting the links between art, religion and politics in the works of the French artist. In their struggle against the Old Regime “philosophers artists,” as Jacques-Louis David, they took possession of the weapons that were manipulated for centuries by one of its main enemies: the Church. The transmission of Enlightenment ideas could not be restricted to “aridity” of academic papers and should seek in religion and the arts the “enchantment” indispensable to the conquest of eyes, ears, brains and hearts. After resorting to the heroes of ancient Greece and Rome, Jacques-Louis David leaned across the men of his time: the deputies of Tennis Court Oath and the martyrs who sacrificed their lives for the sake of revolution. Interweaving classical art with Christian art, reason, revolution and religion, Jacques-Louis David forged strategies that would be mobilized in the spread of political leaders and ideologies in the nineteenth and twentieth centuries
Une commune de France, Plodemet
Ozouf Mona. Une commune de France, Plodemet. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 24ᵉ année, N. 3, 1969. pp. 777-781
Maurice Agulhon, La RĂ©publique au village
Ozouf Mona. Maurice Agulhon, La République au village. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 26ᵉ année, N. 2, 1971. pp. 430-432
Vincent (Gérard) et al. - Les professeurs du second degré, Contribution à l'étude du corps enseignant. Avec la collaboration de Guy Michelat, Janine Mossuz, Jean-Pierre H. Thomas
Ozouf Mona. Vincent (Gérard) et al. - Les professeurs du second degré, Contribution à l'étude du corps enseignant. Avec la collaboration de Guy Michelat, Janine Mossuz, Jean-Pierre H. Thomas. In: Revue française de science politique, 19ᵉ année, n°4, 1969. pp. 895-899
François Furet
L’œuvre de François Furet a très tĂ´t suscitĂ© des polĂ©miques. Historien de la RĂ©volution française, attachĂ© Ă la remise en cause de l’interprĂ©tation jacobine de celle-ci et privilĂ©giant une lecture politique de l’évĂ©nement : cette dĂ©finition de Furet, liĂ©e Ă la parution de son livre Ă©crit avec Denis Richet en 1965, est-elle valable une fois pour toutes ? Ă€ une image paradoxale et marginale de François Furet, Mona Ozouf oppose une rĂ©inscription de son travail d’historien dans ses multiples dimensions, Ă commencer par l’apprĂ©hension large de la RĂ©volution, non comme un Ă©vĂ©nement limitĂ© chronologiquement, mais comme un cycle qui embrasserait notre contemporanĂ©itĂ©. De lĂ sa plongĂ©e dans une histoire politique qui est autant une histoire intellectuelle qu’une historiographie. De lĂ aussi son combat pour Ă©liminer l’illusion de la nĂ©cessitĂ© chez les historiensThe work of François Furet raised immediate controversy. As a historian of the French Revolution he posited an anti-Jacobin interpretation of that world-shaking event and proposed a political reading of it. But is this reading –which saw the light in 1965 with the publication of his book in collaboration with Denis Richet– still valid today? Mona Ozouf s article ignores the paradoxical –one might almost say marginal– image of François Furet and instead highlights the various facets of the historian’s work: a broad understanding of the Revolution, not confined solely to the study of an event in its own time-frame but opening up wider perspectives, establishing a single historical cycle running right up to the present day. From this viewpoint Furet proposed a deeper analysis of political history in a combination of historiography and intellectual history that sought to eradicate the misleading concept of necessity from historical discourseLa obra de François Furet fue de inmediato objeto de polĂ©micas. Como historiador de la RevoluciĂłn francesa, propuso una reinterpretaciĂłn de corte antijacobino de este acontecimiento mayor de la historia, promoviendo una lectura polĂtica de la misma. Ahora bien, Âżes todavĂa válida esta lectura que surgiĂł a raĂz de la publicaciĂłn en 1965 de su libro escrito con Denis Richet? En su ponencia Mona Ozouf se desentiende de la imagen paradĂłjica e incluso marginal de François Furet y propone subrayar la labor del historiador en sus diversas facetas: su comprensiĂłn amplia de la RevoluciĂłn que no se ciñe Ăşnicamente al estudio de un acontecimiento limitado a su propia cronologĂa sino que se ensancha y abre sus perspectivas hasta nuestro presente, en un solo ciclo histĂłrico. Desde esta perspectiva, Furet propone ahondar en la historia polĂtica que se presenta conjuntamente como una historiografĂa y una historia intelectual en la que destaca la voluntad de erradicar el concepto engañoso de necesidad en la reflexiĂłn de los historiadore
K.M. Baker : Condorcet, Raison et politique
Ozouf Mona. K.M. Baker : Condorcet, Raison et politique . In: Revue française de science politique, 40ᵉ année, n°1, 1990. pp. 125-128
La Révolution française et l'Événement : la fuite du roi
Mona Ozouf, La Révolution française et l'Événement : la fuite du roi, p. 129-144.
Dans le cours de la Révolution française, qui invente l'événement moderne, la fuite à Varennes paraît l'événement archétypique : par la puissance émotive de l'enjeu, l'unité du scénario, la diversité des grains de sable semés par le hasard. L'article que voici raconte comment les hommes de la Révolution s'y sont pris pour colmater l'incongruité de l'événement, d'autant plus choquante que la Constituante paraissait alors toucher au terme de ses travaux. Tous les moyens ont été bons pour amortir le choc de la fuite du roi : d'abord fiction de son enlèvement, puis fiction de son retour paisible, tout a conspiré à nier l'événement. Chemin faisant, on comprend aussi pourquoi cet effacement paraissait si important aux Constituants : d'une part parce que faire place à l'idée de hasard, c'était ou-
(v. au verso) vrir sur l'avenir une réflexion vertigineuse; d'autre part parce que, comme le seul événement à leurs yeux était la Révolution elle-même, rupture fondatrice d'un ordre, tous les événements nouveaux devaient être vus comme générateurs de désordre et en cela même contre-révolutionnaires.Ozouf Mona. La Révolution française et l'Événement : la fuite du roi. In: Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 104, n°1. 1992. pp. 129-144
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