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    Le rôle de l’islam dans l’évolution du fait étatique en Asie centrale postsoviétique

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    La construction des États-nations dans l’Asie centrale postsoviétique aura été marquée par une résistance intérieure incarnée par une opposition religieuse et ce, dans un nouveau contexte géopolitique régional consécutif à la réponse américaine aux attaques du 11 Septembre à New York. Cette opposition religieuse est le résultat à la fois d’un renouveau islamique et d’un « retour aux sources de l’islam » après plus de soixante-dix ans d’athéisme militant prévalant à l’époque de l’ancienne URSS. En dépit de la nouvelle situation religieuse de l’Asie centrale postsoviétique, les dirigeants de ces pays indépendants – presque tous issus des anciennes structures communistes – ont conservé le caractère laïc de l’État légué par le soviétisme, ce qui a d’emblée été contesté par divers courants de l’islamisme centre-asiatique. La contestation religieuse s’est radicalisée au point de déstabiliser les régimes centre-asiatiques, notamment l’Ouzbékistan et le Kirghizistan, par des actions terroristes préparées depuis le territoire de l’Afghanistan des talibans.The building of the nation-states of post-Soviet Central Asia was marked by internal resistance embodied by a religious opposition, this in a new geopolitical regional context after the American response to the September 11 attacks in New York. This religious opposition is the result both of an Islamic revival and a "return to the roots of Islam" after more than seventy years of militant atheism prevalent during the Soviet era. Despite the religious situation of post-Soviet Central Asia, the leaders of these independent countries – almost all of whom formerly worked for the old Communist structures – have maintained the secular character of the State left behind by the Soviet system; this was immediately contested by various currents of Central Asian Islamism. Religious opposition has radicalized to the point of destabilizing Central Asian regimes, notably in Uzbekistan and Kyrgyzstan, through terrorist actions prepared from the territory of the Afghanistan of the Taliban

    Le rôle de l’islam dans l’évolution du fait étatique en Asie centrale postsoviétique

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    La construction des États-nations dans l’Asie centrale postsoviétique aura été marquée par une résistance intérieure incarnée par une opposition religieuse et ce, dans un nouveau contexte géopolitique régional consécutif à la réponse américaine aux attaques du 11 Septembre à New York. Cette opposition religieuse est le résultat à la fois d’un renouveau islamique et d’un « retour aux sources de l’islam » après plus de soixante-dix ans d’athéisme militant prévalant à l’époque de l’ancienne URSS. En dépit de la nouvelle situation religieuse de l’Asie centrale postsoviétique, les dirigeants de ces pays indépendants – presque tous issus des anciennes structures communistes – ont conservé le caractère laïc de l’État légué par le soviétisme, ce qui a d’emblée été contesté par divers courants de l’islamisme centre-asiatique. La contestation religieuse s’est radicalisée au point de déstabiliser les régimes centre-asiatiques, notamment l’Ouzbékistan et le Kirghizistan, par des actions terroristes préparées depuis le territoire de l’Afghanistan des talibans.The building of the nation-states of post-Soviet Central Asia was marked by internal resistance embodied by a religious opposition, this in a new geopolitical regional context after the American response to the September 11 attacks in New York. This religious opposition is the result both of an Islamic revival and a "return to the roots of Islam" after more than seventy years of militant atheism prevalent during the Soviet era. Despite the religious situation of post-Soviet Central Asia, the leaders of these independent countries – almost all of whom formerly worked for the old Communist structures – have maintained the secular character of the State left behind by the Soviet system; this was immediately contested by various currents of Central Asian Islamism. Religious opposition has radicalized to the point of destabilizing Central Asian regimes, notably in Uzbekistan and Kyrgyzstan, through terrorist actions prepared from the territory of the Afghanistan of the Taliban

    Les islamistes d’Asie centrale : un défi aux États indépendants ?

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    Plus d’une décennie après l’accession à l’indépendance des États d’Asie centrale, alors qu’une multitude de mouvements et groupes islamistes contestent massivement les régimes en place hérités de l’ex-URSS, le caractère autoritaire de ces régimes est systématiquement mis en cause dans l’essor de l’islamisme. L’analyse des expressions de l’islamisme centre-asiatique est rendue complexe parce que, derrière la revendication d’un “retour” à un État islamique, s’exprime une volonté de retrouver une authenticité islamique oblitérée pendant toute la période soviétique. Rappelons que l’islam centre-asiatique s’est développé sous des formes variées, y compris sous des formes extrêmes, dans des sociétés musulmanes en mutation, et que, depuis la perestroïka, il s’est mis à regagner des espaces dont il avait été largement exclu à l’époque soviétique. Si complexe que soit la définition de l’islamisme, ce phénomène est ici appréhendé en tant que pratique politique émanant de diverses forces religieuses contestatrices. Pour cela, une analyse d’observations et de faits puisés au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan et au Tadjikistan, pays qui se différencient selon leur manière de répondre aux actions de harcèlement contre l’État faites au nom de l’islam, apporte un éclairage sur l’évolution de l’islam centre-asiatique dans ses fonctions politiques. Fruit d’une réflexion collective, le dossier des Cahiers d’Asie centrale propose divers regards portés par des chercheurs centre-asiatiques et européens sur une gamme variée des aspects de la question de l’islamisme dans les États indépendants d’Asie centrale. S’appuyant sur de solides enquêtes de terrain menées dans différents espaces géographiques de la vaste région, ce dossier met en relief la fragilisation des jeunes États indépendants d’Asie centrale qui, depuis la fin de l’URSS, sont confrontés à des revendications d’une “justice” de Dieu et à des violences de type jihadiste

    Les islamistes d’Asie centrale : un défi aux États indépendants ?

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    Plus d’une décennie après l’accession à l’indépendance des États d’Asie centrale, alors qu’une multitude de mouvements et groupes islamistes contestent massivement les régimes en place hérités de l’ex-URSS, le caractère autoritaire de ces régimes est systématiquement mis en cause dans l’essor de l’islamisme. L’analyse des expressions de l’islamisme centre-asiatique est rendue complexe parce que, derrière la revendication d’un “retour” à un État islamique, s’exprime une volonté de retrouver une authenticité islamique oblitérée pendant toute la période soviétique. Rappelons que l’islam centre-asiatique s’est développé sous des formes variées, y compris sous des formes extrêmes, dans des sociétés musulmanes en mutation, et que, depuis la perestroïka, il s’est mis à regagner des espaces dont il avait été largement exclu à l’époque soviétique. Si complexe que soit la définition de l’islamisme, ce phénomène est ici appréhendé en tant que pratique politique émanant de diverses forces religieuses contestatrices. Pour cela, une analyse d’observations et de faits puisés au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan et au Tadjikistan, pays qui se différencient selon leur manière de répondre aux actions de harcèlement contre l’État faites au nom de l’islam, apporte un éclairage sur l’évolution de l’islam centre-asiatique dans ses fonctions politiques. Fruit d’une réflexion collective, le dossier des Cahiers d’Asie centrale propose divers regards portés par des chercheurs centre-asiatiques et européens sur une gamme variée des aspects de la question de l’islamisme dans les États indépendants d’Asie centrale. S’appuyant sur de solides enquêtes de terrain menées dans différents espaces géographiques de la vaste région, ce dossier met en relief la fragilisation des jeunes États indépendants d’Asie centrale qui, depuis la fin de l’URSS, sont confrontés à des revendications d’une “justice” de Dieu et à des violences de type jihadiste
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