10 research outputs found
Histoire culturelle de la Grèce moderne (1800-1940) : identités, codifications de la mémoire, transferts culturels
Marie-Élisabeth Mitsou, directrice d’études Identité(s) grecque(s) : la découverte des origines (1789-1900) La première période de la formation identitaire dans les régions grécophones du sud-est européen coïncide avec la radicalisation du programme des Lumières, au lendemain de la Révolution française, et la naissance du nationalisme grec. Dans cette période s’inscrivent les débats sur la langue nationale, sur les méthodes et le contenu de l’enseignement scolaire, sur les lectures de la nati..
Négoce et transfert culturel. Dimitrios Bikélas et le réseau intellectuel franco-grec dans la seconde moitié du xixe siècle
Figure plurielle, étroitement liée aux spécificités de l’histoire politique et culturelle de la Grèce moderne, l’intellectuel grec du xixe siècle est loin d’obtenir son autonomie sociale. Souvent il tire son origine des riches familles de commerçants de la diaspora grecque en Méditerranée orientale. Polyglotte, cosmopolite, voyageur, il déploie ses réseaux d’Alexandrie à Marseille et de la Mer Noire à Amsterdam. Par sa vie et son œuvre, Dimitrios Bikélas (1835-1908) illustre ce passage du monde transnational du négoce à l’univers intellectuel des transferts culturels entre la France, l’Angleterre et la Grèce dans la seconde moitié du xixe siècle.As a versatile figure, closely related to the specific political and cultural history of modern Greece, the Greek intellectual of the nineteenth century had not yet gained his social autonomy and economic independence. He often descended from rich entrepreneurial families of the Greek Diaspora scattered in the Mediterranean area. He was a cosmopolitan, polyglot, traveller, who developed his vast cultural networks from Alexandria to Marseille and from the Black Sea to Amsterdam. Dimitrios Bikelas’ life and work illustrate the passage from the transnational world of business to the intellectual universe of cultural transfers between France, England and Greece in the last half of the nineteenth century
Études sur la société grecque moderne et contemporaine
Yannis Tsiomis, directeur d’études (*)Pierre Chabard, maître de conférences à l’ENSA Marne-la-ValléeIsabelle Grudet, ingénieure de recherche à l’ENSAPLVCristiana Mazzoni, professeur à l’ENSA StrasbourgEstelle Thibault, maître de conférences à l’ENSAPB Villes, capitales, métropoles : Le Corbusier, les écrits Dans le cadre de ce séminaire qui étudie les théories et doctrines urbaines des XIXe et XXe siècles, nous nous sommes penchés cette année sur la prise de conscience, parfois lente et contr..
Transferts culinaires gréco-allemands dans la Grèce du roi Othon :
This paper examines the culinary experiences of four foreign women living in Greece under the rule of King Otto. In their letters and diaries (1834-1853) they describe their daily tribulations and their efforts to adapt to the available produce and tastes of a poor, semi-oriental country of South Europe
Titu Maiorescu, Jean Psichari et la conscience littéraire nationale
At the beginning of the twentieth century, in the midst of the “wars of nations”, a German Hellenist, Karl Dieterich, in a synchronic study of the Greeks and the Romanians, comments on the recent cultural developments of the two Balkan people. All reforms established by Titu Maiorescu and the Junimists in the fields of language, literature and philosophy prove, according to the author, the dynamism of the Romanian cultural policy more aligned to Western standards than the Greek one, which remained attached to the cult of the past and a presumptuous policy toward neighboring countries. Driven from this unexpected praise of Maiorescu and the Romanian cultural institutions, this paper relates the identity dilemma of Greek intellectuals to the philhellenism decline and the rise of Balkan studies in Central Europe. The paper compares the innovative project of Maiorescu to the more restricted one of Psichari and the Greek demoticists in terms of strategy and objectives
Figures d’intellectuels en Méditerranée, XIXe-XXe siècles
La notion d’intellectuel recouvre plusieurs fonctions, rôles et modes d’intervention publique. Le paradigme de la Méditerranée pourrait servir d’étude de cas à l’étude des intellectuels dans un cadre qui est à la fois géographiquement circonscrit et culturellement divers et qui entraîne des rapports fondés sur des interférences et des interdépendances significatives du point de vue historique, social, géopolitique. C’est justement cette approche vers une histoire intellectuelle de la Méditerranée qui a surtout préoccupé les travaux discutés lors de la journée d’études sur Les figures d’intellectuels en Méditerranée (IMéRA, juin 2014) et qui sont réunis dans le présent volume
Grèce-Roumanie : héritages communs, regards croisés
La Roumanie et la Grèce, aux deux extrémités de la péninsule balkanique, l’une imprégnée du monde de l’Europe centrale, l’autre du monde méditerranéen, partagent un héritage commun abondant, nourri par l’histoire. Sur ce sujet déjà bien exploré il ne saurait être question ici de trancher des débats de spécialistes, ni de faire une présentation exhaustive. Enclencher une dynamique de travail collectif et interdisciplinaire en provoquant la rencontre de collègues travaillant sur des questions gréco-roumaines afin d’ouvrir de nouveaux chantiers de recherche, voilà l’ambition de la Journée d’étude organisée à l’INALCO le 24 mai 2013 et consacrée aux liens unissant ces deux peuples, ces deux histoires, ces deux cultures, dont les contributions sont regroupées dans ce dossier des Cahiers balkaniques. Ce numéro comprend également des varia avec diverses contributions concernant l'Empire ottoman, le monde grec contemporain et la Serbie
Manger en Grèce
Le XXIVe Congrès pluridisciplinaire des néo-hellénistes francophones s’est tenu à l’Université de Strasbourg les 27, 28 et 29 mai 2015. Le choix s’est porté très tôt sur le thème « Manger en Grèce ». Le Comité scientifique du Colloque, le Département d’études néo-helléniques et l’EA 1340 GEO de l’Université de Strasbourg ont proposé que le sujet soit ouvert non seulement à l’espace grec mais aussi aux espaces méditerranéen et balkanique. Ils ont tenu à ce que l’ouverture interdisciplinaire et le décloisonnement soient également mis en œuvre et souhaité que participent des spécialistes en art, littérature, sciences du langage, histoire, sociologie, théologie, anthropologie sociale... La réflexion devait être menée dans une perspective comparative, contrastive, interculturelle, et non descriptive. Elle pouvait ainsi concerner des questions relatives à l’histoire de l’alimentation, aux pratiques alimentaires et culinaires dans la littérature, la langue et les différents discours, à l’alimentation en tant que marqueur de la tradition et de l’innovation culturelles, à l’alimentation en tant qu’écho de l’identité, aux normes et aux rituels alimentaires, à la représentation artistique de la nourriture, et à ses dimensions symbolique et métaphorique