14 research outputs found

    The Challenge of Reconstructing "Failed" States

    Get PDF
    While international aid has significantly increased its support for the reconstruction of fragile countries and "failed" states emerging from severe crises or civil war,  we begin today to realize that the disaster in Afghanistan is largely due to mistakes made by the Western coalition, and in particular, to the disorganization of its development support efforts in this country. In this uncompromising article, Serge Michailof undertakes a systematic analysis of international donors' mistakes in Afghanistan between 2002 and 2010. His purpose is to draw lessons that can be applied more broadly and thus avoid repeating the same mistakes in other contexts. After reminding the reader that aid efficiency in countries emerging from a crisis is a source of considerable disappointment, and that not only promises and flashy announcements but considerable financial resources are required to rebuild those countries, Serge Michailof next makes a candid analysis of donors’ poor performance in Afghanistan. He emphasizes the lack of a coherent strategy and clear goals to guide their actions. He stresses the fact that ensuring the safety of the people and providing a local administration is critical in these circumstances, although largely forgotten by donors. Since foreign forces cannot fulfill this need indefinitely, building reliable national security forces is essential. He then describes the consequences of the lack of coordination and strategic management of aid, which results in severe inconsistencies in resource allocation, and proposes a new aid model to address such deficiencies. From the Afghan case analysis, he draws general conclusions regarding the principles governing aid coordination in fragile countries and the inadequacy of the millennium development goals as a conceptual framework in such contexts. He stresses the dire consequences of approaches governed by donors' short-term concerns, which end up establishing a parallel donor-driven administration that can only weaken State institutions. While State building requires founding modern institutions, this issue is paradoxically, neglected by the international aid community, even though this is feasible in difficult contexts as demonstrated by a number of successful achievements in Afghanistan. He then criticizes the superficial formal type of democracy systematically imposed by the international community in such contexts and stresses the need for grassroots democracy. Drawing from this extremely in-depth analysis, he finally makes a series of general recommendations intended for both official development aid institutions and non-government organizations (NGOs) that are currently facing and will continue to face similar challenges in other areas of the world.Alors que l’aide internationale accroît ses appuis à la reconstruction des pays sortant de crises graves ou de guerres civiles, pays fragiles et pays « faillis », on se rend aujourd’hui compte que le désastre en Afghanistan est pour une bonne part lié aux erreurs commises par la coalition occidentale et en particulier à la grave désorganisation de son effort d’aide au développement dans ce pays. Dans cet article sans complaisance, Serge Michailof procède à une analyse méthodique des erreurs commises par les donateurs internationaux en Afghanistan de 2002 à 2010, pour en tirer des enseignements de portée plus générale et éviter que les mêmes erreurs ne soient répétées dans d’autres contextes. Après avoir rappelé que les performances de l’aide internationale dans les pays sortant de crise sont globalement décevantes et que pour reconstruire ces pays il faut d’importantes ressources financières et pas seulement des promesses et des effets d’annonce, Serge Michailof  procède ensuite à une analyse sévère de l’absence de stratégie cohérente de l’aide internationale en Afghanistan et du flou des objectifs qui ont déterminé son action. Il rappelle qu’assurer la sécurité des personnes et un minimum de justice et d’administration territoriale est dans ces circonstances la tâche la plus urgente, largement oubliée. Or des forces étrangères ne pouvant durablement répondre à ce besoin, la construction d’institutions de sécurité nationales fiables est prioritaire. Il décrit ensuite les conséquences de l’absence de coordination sérieuse et de pilotage stratégique de l’aide, qui conduit à de graves incohérences dans l’allocation des ressources. Il propose, pour pallier ces déficiences, une nouvelle architecture de l’aide pour répondre à ces situations particulières. Il tire ensuite de l’analyse du cas afghan, des conclusions générales sur l’inadaptation des principes qui gouvernent la coordination de l’aide dans les pays fragiles et sur l’inadéquation du cadre conceptuel offert par les objectifs du millénaire dans ce type de contexte. Il met en évidence les conséquences néfastes d’approches dominées par les préoccupations de court terme des donateurs, aboutissant à la mise en place d’une véritable administration parallèle constituée de structures de projets, système qui concourt à l’affaiblissement des institutions étatiques. Il dénonce le manque d’attention porté par les donateurs à la construction d’institutions modernes permettant la mise en place d’un appareil d’Etat efficace, alors qu’il devrait s’agir de l’une des toutes premières priorités de l’aide. Il décrit par la même occasion des exemples ponctuels qui prouvent, même en Afghanistan, la faisabilité de telles approches. Il rappelle les limites des démocraties formelles superficielles systématiquement imposées par la communauté internationale dans ces contextes, et met l’accent sur l’importance de formes de démocratie à la base. Il tire enfin de cette analyse extrêmement documentée un ensemble de recommandations de portée générale destinées aux institutions d’aide et aux organisations de solidarité internationale qui sont et seront confrontées à des défis analogues dans d’autres régions du monde.Mientras que la ayuda internacional aumenta de manera significativa su apoyo para la reconstrucción de países que salen de crisis graves o de guerras civiles (los países frágiles y países «fracasados»), hoy podemos darnos cuenta que el desastre en Afganistán se debe en gran parte a los errores cometidos por la coalición occidental y, en particular, a la grave desorganización del esfuerzo de ayuda de la misma para el desarrollo en ese país. En este artículo severo, Serge Michailof realiza un análisis metódico de los errores cometidos por los donantes internacionales en Afganistán entre 2002 y 2010, para sacar en claro conclusiones de alcance más general y evitar que se reproduzcan los mismos errores en otros contextos. Tras recordar que los beneficios logrados por la ayuda internacional en países saliendo de estado de crisis son globalmente decepcionantes, y que para reconstruir dichos países se requieren importantes recursos financieros y no solamente promesas y anuncios ostentosos, Serge Michailof realiza un análisis franco de la ausencia de una estrategia coherente en la ayuda internacional en Afganistán y de la falta de claridad de los objetivos que guiaron la acción de la misma. Destaca el hecho de que, en estas circunstancias, garantizar la seguridad de las personas y un mínimo de administración territorial es la tarea más urgente, tema a menudo olvidado, y que dado que las fuerzas extranjeras no pueden cumplir con este requerimiento de manera duradera, la construcción de instituciones de seguridad nacionales fiables es prioritaria. Describe a continuación las consecuencias de la ausencia de coordinación seria y de dirección estratégica de la ayuda, que conducen a graves incoherencias en la distribución de los recursos. Para paliar estas deficiencias, propone una nueva arquitectura de la ayuda en este tipo de situación. Del análisis del caso afgano saca conclusiones generales sobre la inadaptación de los principios que gobiernan la coordinación de la ayuda en países frágiles, y sobre la inadecuación del marco conceptual que brindan los objetivos del milenio en este tipo de contexto. Pone en evidencia las consecuencias nefastas de los enfoques dominados por las preocupaciones a corto plazo de los donantes, conducentes a la creación de una administración paralela de proyecto que contribuye a debilitar las instituciones estatales. Denuncia el hecho de que la construcción de instituciones modernas que permiten implementar un aparato eficaz del Estado es paradójicamente dejada de lado, cuando debería ser una de las primeras prioridades de la ayuda. Describe también ejemplos puntuales que prueban que enfoques tales son factibles, aún en Afganistán. Por último, identifica las reformas de naturaleza política que implican formas de democracia en la base y cuestionan las alianzas políticas habituales en estas situaciones de pos-conflicto, para sentar de manera más sólida la legitimidad del poder político local que el muy superficial tipo de democracia formal que la comunidad internacional sistemáticamente impone en estos contextos. Por último, saca de este análisis extremadamente detallado un conjunto de recomendaciones de alcance general destinadas a las instituciones de ayuda y a las organizaciones de solidaridad internacional que enfrentan y enfrentarán desafíos similares en otras regiones del mundo

    Le défi du renforcement des institutions publiques sahéliennes

    No full text
    Ferdi, Note brève B174La fragilité des Etats sahéliens est certes liée à leur vulnérabilité intrinsèque, produit de leur enclavement, de leur climat, de la faiblesse de leurs économies. Mais elle est aussi le produit d’une très grande faiblesse de leurs institutions. Leurs administrations à vocation économique en particulier sont aujourd’hui fragmentées en institutions peu coordonnées tant au niveau central que local. Leurs modes de fonctionnement en silos constituent autant d’obstacles majeurs pour la mise en œuvre rapide de programmes de développement nationaux permettant d’agir efficacement et rapidement pour améliorer les conditions de vie de la population. Les raisons de ces défaillances sont le plus souvent politiques, liées au clientélisme qui les parasite, et en l’absence de consolidation ou de reconstruction de ces institutions, l’aide internationale construit sur du sable. Elle tente soit de court-circuiter ces institutions jugées irrécupérables en créant de toutes pièces des structures de projet qu’elle contrôle étroitement mais qui ont un caractère éphémère, soit de renforcer ces institutions à l’aide d’une panoplie classique essentiellement fondée sur l’assistance technique et la formation. Mais faute d’aborder les problèmes politiques qui sont au cœur de ces dysfonctionnements, les résultats comme le notait déjà le professeur Elliot Berg en 1993 sont extrêmement décevants.Les institutions régaliennes, qu’il s’agisse de l’armée, de la gendarmerie, de la police, de la justice ou de l’administration territoriale n’échappent pas à ces problèmes et ont aujourd’hui les plus grandes difficultés à assurer la sécurité des populations. Les dysfonctionnements graves de l’armée et de la police malienne ont ainsi été dénoncés à maintes reprises. Dans l’environnement régional sécuritaire inquiétant qui est aujourd’hui celui du Sahel, la consolidation et parfois même la reconstruction de certaines institutions constituent par conséquent des éléments fondamentaux pour assurer la paix et la sécurité tant au niveau de chaque pays qu’au niveau de la sous-région

    The Challenge of Reconstructing "Failed" States

    Get PDF
    While international aid has significantly increased its support for the reconstruction of fragile countries and "failed" states emerging from severe crises or civil war,  we begin today to realize that the disaster in Afghanistan is largely due to mistakes made by the Western coalition, and in particular, to the disorganization of its development support efforts in this country. In this uncompromising article, Serge Michailof undertakes a systematic analysis of international donors' mistakes in Afghanistan between 2002 and 2010. His purpose is to draw lessons that can be applied more broadly and thus avoid repeating the same mistakes in other contexts. After reminding the reader that aid efficiency in countries emerging from a crisis is a source of considerable disappointment, and that not only promises and flashy announcements but considerable financial resources are required to rebuild those countries, Serge Michailof next makes a candid analysis of donors’ poor performance in Afghanistan. He emphasizes the lack of a coherent strategy and clear goals to guide their actions. He stresses the fact that ensuring the safety of the people and providing a local administration is critical in these circumstances, although largely forgotten by donors. Since foreign forces cannot fulfill this need indefinitely, building reliable national security forces is essential. He then describes the consequences of the lack of coordination and strategic management of aid, which results in severe inconsistencies in resource allocation, and proposes a new aid model to address such deficiencies. From the Afghan case analysis, he draws general conclusions regarding the principles governing aid coordination in fragile countries and the inadequacy of the millennium development goals as a conceptual framework in such contexts. He stresses the dire consequences of approaches governed by donors' short-term concerns, which end up establishing a parallel donor-driven administration that can only weaken State institutions. While State building requires founding modern institutions, this issue is paradoxically, neglected by the international aid community, even though this is feasible in difficult contexts as demonstrated by a number of successful achievements in Afghanistan. He then criticizes the superficial formal type of democracy systematically imposed by the international community in such contexts and stresses the need for grassroots democracy. Drawing from this extremely in-depth analysis, he finally makes a series of general recommendations intended for both official development aid institutions and non-government organizations (NGOs) that are currently facing and will continue to face similar challenges in other areas of the world

    Chapitre 23. Les ODD sont-ils adaptés aux pays les plus fragiles ?

    No full text
    Les Objectifs de développement durable, dont la vocation est universelle, sont-ils adaptés au cas des pays fragiles ? L’ODD 16 qui prévoit de « promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous » correspond bien aux objectifs que doivent se fixer ces États. La difficulté en est la traduction concrète, qui exige un processus de « state building » rencontrant beaucoup de scepticisme de la part de la communauté internationale. Cette approche exige la mise en œuvre de programmes de reconstruction institutionnelle qui, pour répondre au développement fréquent de l’insécurité dans ces pays, doivent porter en priorité sur le système régalien. Cette approche est possible mais techniquement difficile, financièrement coûteuse et politiquement risquée. L’expérience montre aussi que les grandes agences d’aide, tout en reconnaissant qu’il n’y a pas de développement sans sécurité, se refusent absolument à aborder ces questions. Elles devront pourtant s’y résoudre, car les pays concernés ne pourront pas surmonter leurs faiblesses et restaurer la sécurité sur leur territoire sans un considérable appui international en ce domaine

    Le défi du renforcement des institutions publiques sahéliennes

    No full text
    Ferdi, Note brève B174La fragilité des Etats sahéliens est certes liée à leur vulnérabilité intrinsèque, produit de leur enclavement, de leur climat, de la faiblesse de leurs économies. Mais elle est aussi le produit d’une très grande faiblesse de leurs institutions. Leurs administrations à vocation économique en particulier sont aujourd’hui fragmentées en institutions peu coordonnées tant au niveau central que local. Leurs modes de fonctionnement en silos constituent autant d’obstacles majeurs pour la mise en œuvre rapide de programmes de développement nationaux permettant d’agir efficacement et rapidement pour améliorer les conditions de vie de la population. Les raisons de ces défaillances sont le plus souvent politiques, liées au clientélisme qui les parasite, et en l’absence de consolidation ou de reconstruction de ces institutions, l’aide internationale construit sur du sable. Elle tente soit de court-circuiter ces institutions jugées irrécupérables en créant de toutes pièces des structures de projet qu’elle contrôle étroitement mais qui ont un caractère éphémère, soit de renforcer ces institutions à l’aide d’une panoplie classique essentiellement fondée sur l’assistance technique et la formation. Mais faute d’aborder les problèmes politiques qui sont au cœur de ces dysfonctionnements, les résultats comme le notait déjà le professeur Elliot Berg en 1993 sont extrêmement décevants.Les institutions régaliennes, qu’il s’agisse de l’armée, de la gendarmerie, de la police, de la justice ou de l’administration territoriale n’échappent pas à ces problèmes et ont aujourd’hui les plus grandes difficultés à assurer la sécurité des populations. Les dysfonctionnements graves de l’armée et de la police malienne ont ainsi été dénoncés à maintes reprises. Dans l’environnement régional sécuritaire inquiétant qui est aujourd’hui celui du Sahel, la consolidation et parfois même la reconstruction de certaines institutions constituent par conséquent des éléments fondamentaux pour assurer la paix et la sécurité tant au niveau de chaque pays qu’au niveau de la sous-région

    Examen des nouvelles orientations de la politique française de coopération.

    No full text
    Ferdi, Document de travail P22

    Quelles nouvelles politiques de coopération ?

    No full text
    Ferdi, Note brève B17

    Quelles nouvelles politiques de coopération ?

    No full text
    Ferdi, Note brève B17

    Allier sécurité et développement Plaidoyer pour le Sahel

    No full text
    International audienceLes dix dernières années ont vu la situation au Sahel se dégrader fortement, notamment quant à la sécurité. D’immenses territoires sont pris dans un cercle vicieux où insécurité et pauvreté s’entretiennent mutuellement. Faute d’action décisive des pouvoirs publics locaux, fortement appuyés par la communauté internationale, ces territoires risquent de sombrer dans un enchaînement de conflits dont ils auront le plus grand mal à s’extraire. Le coût que représente la chute d’une région dans un état de crise permanente, où la pauvreté, la criminalité et les conflits armés se nourrissent mutuellement est exorbitant. Le présent ouvrage est un plaidoyer en faveur d’une politique européenne et française de développement au Sahel, vigoureuse, cohérente avec les enjeux de sécurité, adaptée à la diversité des contextes. Les pays sahéliens considérés ici sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie le Niger et le Tchad, qui se sont regroupés au sein du cadre institutionnel baptisé « G5 Sahel» dont le but est d’apporter une réponse régionale aux défis sécuritaires
    corecore