22 research outputs found

    Les Rohingya de Birmanie, Arakanais, musulmans et apatrides, Gabriel Defert. La Junte birmane contre l’ « ennemi intérieur ». Le régime militaire, l’écrasement des minorités ethniques et le désarroi des réfugiés rohingya, Pascal Arcaro & Loïs Desaine. The Burmanization of Myanmar’s Muslims, Jean Berlie

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    Trois publications en l’espace de deux ans, concernant quasi-exclusivement les musulmans de Birmanie, est un fait en soi qui illustre de façon significative l’intérêt porté aux populations musulmanes après les attentats du 11 septembre 2001 et qui témoigne d’une orientation dans l’affectation de crédits éditoriaux : il s’agit de celle de Gabriel Defert Les Rohingya de Birmanie, Arakanais, musulmans et apatrides, de Pascal Arcaro & Loïs Desaine, La Junte birmane contre l’« ennemi intérieur ». ..

    Redécouvrir Jeanne Cuisinier et son héritage

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    Interrogés sur Jeanne Cuisinier et son œuvre, les chercheurs contemporains sur l’Asie du Sud-Est répondent connaître son nom – sans doute le prix éponyme qu’elle instaura grâce à un legs à l’Inalco n’y est-il pas étranger – disent avoir éventuellement lu, consulté, survolé tel ou tel ouvrage ou article de son fait, surtout parmi les « Indonésianistes ». Mais rapidement, ils s’excusent presque de méconnaître son œuvre, de ne plus trop s’en souvenir, que tout ceci est assez vague. En somme, voi..

    Ce que j'ai vu en Malaisie

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    Au retour de son premier « terrain » en Malaisie, Jeanne Cuisinier, l'une des pionnières de l'ethnologie professionnelle en France, partage ses connaissances dans une série de conférences radiophoniques destinées au grand public. Pédagogue, très bonne narratrice, l'ethnologue offre aux auditeurs une occasion de découvrir son métier, d'approcher la diversité des peuples de la péninsule malaise, mais aussi de questionner les préjugés raciaux et coloniaux de l'époque. Derrière l'apparente légèreté de son propos, elle nous lègue une vision unique de la Malaisie des années 1930, de vraies leçons d'ethnographie et le plaisir de la joyeuse empathie qu'elle pratiquait face à l'altérité culturelle. Ces textes paraissent pour la première fois en français. Ils viennent d'être publiés à Kuala Lumpur en anglais, malais et chinois

    La migration birmane à travers ses monastères de Singapour

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    Le phénomène migratoire qui touche la Birmanie depuis le début des années 2000 se traduit notamment par l’établissement de monastères à Singapour par des populations boud-dhistes du pays. Cette note est une première présentation de ces lieux de la migration birmane, adaptés au contexte spécifique de la cité-État et qui témoignent d’une relative intégration d’une catégorie de migrants à celle-ci. À travers les monastères, se déploient des activités sociales et religieuses, tant à Singapour que tournées vers la société d’origine. Des réseaux transnationaux se sont constitués par lesquels circulent des moines invités à délivrer des prêches, mais aussi des objets, de l’argent et autres biens.The foundation of monasteries in Singapore (a dozen) by Buddhist migrants from Burma, is part of the migratory phenomenon common to the whole of contemporary Burma. This note is a first presentation of these places, adapted to the specific context of Singapore. Most of them were founded within the last decade, doubtlessly by permanent residents (monks and laymen), which indicates a degree of implantation or integration in Singapore society. Through these monasteries and their religious activities, migrants maintain also strong links with their society of origin in accordance with their values. Transnational networks have been elaborated through which circulate invited monks, money and other goods

    Le chercheur et son filon… Une richesse à partager ? Production et circulation de savoirs : usages et valeurs d’un manuscrit arakanais (Birmanie)

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    Apprenant que je travaillais sur les divinités tutélaires, l'historien Jacques Leider portait à ma connaissance un ancien manuscrit du fonds indochinois de la Bibliothèque Nationale à Paris. Celui-ci décrit la fondation de villages après la reconquête de cette région par le roi d'Arakan au début du XVème siècle, selon un processus qui recourt à des savoirs et à des pratiques diversifiées (divination, rites magico religieux, lectures de signes, culte aux esprits, etc.), révélant une conception originale du territoire. L’article porte sur les conditions de production et sur l’usage de ce type de sources, plus largement des productions locales, dans la constitution du savoir de l'anthropologue et la restitution de celui-ci. En l’occurrence, c'est plutôt d'usages au pluriel dont il est question. Partant d’une réflexion nourrie au fil de travaux sur les productions contemporaines, il décrit ensuite le contenu du manuscrit, les thèmes qu'il soulève, et ce que ce texte - tant outil que matériau -révèle des valeurs, pratiques et représentations de la société étudiée. Enfin, sont présentés les filons suivis et exploités et la question plus large que cela pose sur la valeur donnée au document par le chercheur.Learning that I was working on Arakanese tutelary divinities, the historian Jacques Leider kindly introduced me to an ancient manuscript in the Indochinese collection (Fonds Indochinois) of the National Library in Paris. This manuscript describes the foundation of villages subsequent to the region’s re-conquest by the King of Arakan at the beginning of the fifteenth century through a process, which called on a diverse range of practices (divinatory, magic and religious, the reading of omens, spirit cults, and so on), which in turn revealed an original conception of territory. The article deals with the conditions of the manuscript’s elaboration and the exploitation of vernacular sources of this type, and more generally of locally produced documents, in establishing the anthropologist’s fund of knowledge and one’s subsequent use of it. In this case, it is sooner a question of multiple uses. Starting from an analysis based on extensive research that focused on contemporary documents, the article describes the contents of the manuscript, themes and questions raised, and what it reveals about values, practices and representations of the society under review. Finally, the different seams that were followed and mined are described, and the broader question that arises of the “value” the scholar accords to a given document is discussed

    Birmanie/Myanmar

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    La Birmanie L’année 2016, année du changement et de tous les espoirs, voit se mettre en place la politique et les mesures du premier gouvernement démocratiquement élu depuis un demi-siècle, à la suite de la victoire écrasante du parti de la Ligue nationale pour la démocratie aux élections de novembre 2015, parti incarné par Aung San Suu Kyi. Portée par un soutien populaire immense, la tâche à entreprendre l’est tout autant. Après une longue passation de pouvoir de près de cinq mois caractéri..

    La construction rituelle du territoire à travers la tradition orale. Étude d’une incantation aux esprits d’Arakan (Birmanie)

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    In Arakan, a western state of contemporary Burma and an ancient Buddhist kingdom, shamans who perform in nat spirit cults sing incantations summoning the spirits for their help. Such chants belong to a rich although little-known oral tradition. In this paper, I analyse of one of these incantations and show that it makes reference to an indigenous conception of space, in the sense that this space is built through the ritual practices of a particular society. The performance of the incantation conjures up a mental map or “ ritual geography” of Arakan. Such performance is a unique expression of the relation between universality and specificity, and represents a mapping of Buddhism, through the articulation between cosmological elements and the local cults.En Arakan, État occidental de la Birmanie contemporaine, ancien royaume bouddhique, les médiums qui conduisent les rituels des cultes aux esprits (nat) récitent dans le cadre de leur pratique des chants d’appels aux esprits, afin de bénéficier de leur aide. Ces chants appartiennent à un riche corpus de la littérature orale pourtant méconnu. Nous proposons ici une analyse de l’un de ces chants montrant qu’il renvoie à une conception autochtone de l’espace, en ce sens que celui-ci est construit par les pratiques rituelles d’une société particulière. L’énonciation du chant d’appel édifie une carte mentale, une «géographie rituelle » de l’Arakan. Elle est une expression singulière de la relation entre universalisme et particularisme et constitue une modalité d’inscription du bouddhisme dans le contexte local, à travers la mise en relation d’éléments de la cosmologie d’une part et de cultes locaux d’autre part.Mersan Alexandra de. La construction rituelle du territoire à travers la tradition orale. Étude d’une incantation aux esprits d’Arakan (Birmanie). In: Aséanie 26, 2010. pp. 31-55

    L’expression du particularisme arakanais dans la Birmanie contemporaine

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    Dans l’Arakan, ancien royaume bouddhique indépendant et l’un des sept États de la Birmanie actuelle, la ville de Mrauk U, capitale de la dernière dynastie arakanaise (1430-1785), a connu sous l’impulsion du régime militaire au pouvoir depuis 1988 de notables transformations, liées à des politiques nationales de promotion du bouddhisme et du tourisme. La mise en valeur d’un patrimoine historique, se référant à l’ancienne royauté bouddhique arakanaise et symbolisé par Mrauk U, par une élite locale appuyée par des Arakanais urbains aisés, induit l’émergence d’un sentiment d’ « arakanité », que cet article appréhende à travers la production artistique et littéraire contemporaine. Dans le contexte actuel, seul le thème d’une civilisation bouddhique arakanaise permet aux Arakanais d’exprimer leur spécificité au sein de la nation birmane, la crainte de la répression étouffant toute autre expression. La revitalisation de la culture arakanaise à travers son histoire ancienne s’effectue cependant au détriment d’autres groupes de l’Arakan, notamment les musulmans, dont la présence et les relations anciennes avec les bouddhistes sont niées ou minimisées, et pourrait conduire à une « ethnicisation » d’une société locale originale.In Arakan, an ancient independent Buddhist kingdom and one of the seven states of modern Burma, the town of Mrauk U, the capital city of the last Arakanese dynasty (1430-1785), has undergone important changes under the military regime in power since 1988, in connection with national policies promoting Buddhism and tourism. The development of Arakan’s historical heritage, focused on the old Buddhist kingship and symbolized by Mrauk U, by a local elite supported by wealthy urban Arakanese, has recently triggered the emergence of a feeling of “Arakaneseness,” which this article attempts to grasp through contemporary artistic and literary productions. In today’s political context, it is only through the theme of an Arakanese Buddhist civilization that the Arakanese can express their specificity in the midst of the Burman nation, with fear of repression stifling any other expression. This revival of Arakanese culture through its ancient history, however, appears detrimental to other groups in Arakan, especially the Moslems, whose long-standing local residence and relations with Buddhists are now negated or downplayed, which could lead to the “ethnicization” of an original local society

    Comment les musulmans d’Arakan sont-ils devenus étrangers à l’Arakan ?

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    En juin 2012, alors que la Birmanie (ou Myanmar) a entamé sa transition politique, des affrontements meurtriers éclatent dans l’ouest du pays (État d’Arakan ou Rakhine) entre des populations bouddhistes et musulmanes. La récurrence de telles violences intercommunautaires, tout au long du xxe siècle, suscite un retour aux sources coloniales et oblige à un examen minutieux de la terminologie relative aux groupes et différentes populations. L’article souligne le processus, initié pendant la colonisation, et ses effets, de localisation des notions de race et de nation en Birmanie, appliquée au cas de l’Arakan. Il vise à comprendre comment les musulmans d’Arakan (ou kala suivant le terme vernaculaire) ont progressivement été marginalisés dans l’espace social birman au point d’incarner une, si ce n’est la, figure de l’étranger dans la Birmanie contemporaine. Pour ce faire, il retrace le processus de différenciation des populations, à l’issue duquel la race (définie par des critères de langue et de religion) devient une dimension décisive de l’espace national birman.In June 2012 as Burma (or Myanmar) launched into its political transition, the west of the country (the State of Arakan or Rakhine State) became embroiled in an outbreak of murderous violence between Muslim and Buddhist population groups. Understanding the cause of such inter-community violence that has re-occurred over the course of the twentieth century demands a review of colonial sources and a detailed re-examination of terminology used in defining groups and populations. The article stresses the process and effects of localization and appropriation of notions and race and nation in Burma as applied to Arakan. This started during the colonial. It attempts to clarify how the Muslims of Arakan (or kala in the vernacular) became progressively marginalized in Burmese social space till they began to incarnate one of the figures—if not the figure—of the foreigner in contemporary Burma. To do this, the paper goes back over the process of population differentiation at whose conclusion race (as defined by criteria of language and religion) becomes a decisive aspect of Burmese national identity
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