58 research outputs found

    Entre l’Orient et l’Occident : l’invention de l’art médiéval en Russie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. De l’Apocalypse russe à l’Iconographie de la Vierge

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    Olga Medvedkova, chargée de recherche au CNRS En poursuivant les travaux commencés en 2010-2011, ce séminaire a été consacré à la lecture critique de deux ouvrages fondamentaux pour la compréhension des méthodes forgées par l’histoire de l’art en Russie, au contact de la science occidentale, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il nous a paru important d’explorer la genèse de ces méthodes et de les confronter avec celles utilisées aujourd’hui, dans le contexte de la renaissance actuell..

    Rubens et les Palazzi di Genova

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    En 1977, l’année du quatrième centenaire de la naissance de Rubens, dans un numéro spécial du Burlington Magazine, Antony Blunt n’hésitait pas à employer l’expression « Rubens’s style in architecture » dans son article « Rubens and Architecture ». Il s’agissait moins de l’architecture au sens propre que de la représentation de l’architecture dans les tableaux et les dessins du peintre, notamment dans les dessins qu’il réalisait pour des livres, ou encore ceux pour la Pompa Introitus Ferdinand..

    La bibliothèque d’architecture de Pierre le Grand

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    RésuméDomaine à la fois très pratique et hautement symbolique, la nouvelle architecture occidentale introduite par le tsar en Russie représentait pour lui un moyen civilisateur et réformateur rapide et radical de changer l’image du pays et de créer un cadre pour un mode de vie occidentalisé. Son introduction exigeait des instructions, des manuels et des images. Commençait alors une accumulation rapide, massive et désordonnée de « livres d’architecture ». Le fruit de cette accumulation fut une grande partie de ce qu’on appelle de façon quasi symbolique « la bibliothèque » de Pierre le Grand. En s’appuyant sur les documents d’archives, pour la plupart inédits, l’auteur tente d’analyser ce corpus.AbstractPeter the Great’s architectural library : Between Curiosity and PassionA practical art invested with a highly symbolic meaning, the new architecture that Peter the Great introduced in Russia from the West was for him a fast and radical, civilizing and reformatory way to change the image of the country and create an environment for a westernized lifestyle. This introduction could not be achieved without instructions, textbooks, and images. It marked the beginning of a fast, massive, and haphazard accumulation of “architecture books” which resulted in the greater part of what is nearly symbolically called “the library of Peter I.” The author of the article analyzes that corpus on the basis of archival documents that are for the most part unpublished

    Entre l’Orient et l’Occident : l’invention de l’art médiéval en Russie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. De l’Apocalypse russe à l’Iconographie de la Vierge

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    Olga Medvedkova, chargée de recherche au CNRS En poursuivant les travaux commencés en 2010-2011, ce séminaire a été consacré à la lecture critique de deux ouvrages fondamentaux pour la compréhension des méthodes forgées par l’histoire de l’art en Russie, au contact de la science occidentale, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il nous a paru important d’explorer la genèse de ces méthodes et de les confronter avec celles utilisées aujourd’hui, dans le contexte de la renaissance actuell..

    Fedor Buslaev (1818-1897)

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    L’article retrace les principales étapes de la formation et de la carrière scientifique de Fedor Buslaev, professeur à l’université de Moscou, linguiste, premier historien de l’art russe au sens propre, véritable artisan de la découverte des « primitifs russes », créateur de l’école dite iconographique. En l’introduisant dans le dossier consacré à l’ « Invention de la Sainte Russie », nous insistons sur le rôle pionnier de Buslaev dans la découverte de l’art russe national et sur l’importance de ses intuitions. Tout en avançant sur des territoires à la fois inconnus et chargés de passions, il sut rester libre de toute construction dogmatique. De fait, il n’y a, dans l’œuvre de Buslaev, aucune « formule » idéologique concernant la « Sainte Russie ». En revanche, une quantité remarquable de réflexions fournissent des éléments incontournables pour l’histoire même de cette notion.Fëdor Buslaev (1818-1897), the father of the history of medieval Russian artThe article traces the main stages of Fëdor Buslaev’s education and scientific career. A linguist and professor at the University of Moscow, Buslaev was literally the first historian of Russian art, the architect of the discovery of “Russian primitives,” and the founder of the so-called iconographic school. Including him in this special issue devoted to the “Invention of Holy Russia” is our way to highlight his pioneering role in the discovery of Russian national art and the importance of his intuitions. Even though he explored unknown fields which roused passions, he could remain free from dogmatism. In fact, there is no ideological “formula” about “Holy Russia” to be found in his work. However, one finds quite a number of reflections providing major elements that one cannot ignore to penetrate the history of this notion

    La référence romaine dans la bibliothèque de Pierre le Grand

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    Depuis sa création et tout au long de son histoire, la ville de Saint-Pétersbourg fut toujours marquée par le modèle romain. Ceci n’a rien d’exceptionnel. Dans l’Europe de l’époque moderne, la création des villes nouvelles ayant pour but la reproduction de l’idée même de la centralité – universelle, nationale, régionale etc. – s’accompagnait régulièrement d’une référence à la Rome, aussi bien celle des empereurs que celle des papes. Sur ce fonds, le « cas » pétersbourgeois est, à la fois, d’u..

    Entre l’Orient et l’Occident : l’invention de l’art médiéval en Russie

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    Olga Medvedkova, chargée de recherche au CNRS Ce séminaire (six séances de deux heures) consacré à la redécouverte de la culture médiévale et religieuse en Russie – et tout particulièrement de l’art médiéval – était centré sur les principaux mouvements qui s’étaient développés à partir du début du XIXe siècle jusqu’aux années 1860-1870 (notamment au sein de l’Université de Moscou). Deux personnages clés étaient au centre de nos investigations : le comte Serge (Sergej Grigor’evitch) Stroganov ..

    « Scientifique » OU « intellectuel » ? Louis Réau et la création de l’Institut français de Saint-Pétersbourg.

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    RésuméLa création, en 1911, de l’Institut français de Saint-Pétersbourg suscite une réaction négative de la part de la Sorbonne. Un dossier inédit conservé aux Archives nationales permet de mieux comprendre les raisons de ce rejet. L’Université n’accepte pas que l’Institut devienne un centre de l’enseignement du français en Russie. Cette question cache en réalité un problème plus important : faut-il considérer l’Institut comme une école des hautes études pour les slavistes français ou comme un instrument de l’expansion de « l’intellectualité française », selon l’expression de l’un des créateurs de l’Institut, Paul Doumer ? Pour Doumer ainsi que pour les deux directeurs de l’Institut français, Louis Réau et Jules Patouillet, l’enseignement du français n’est en effet qu’un moyen de propager en Russie, traditionnellement « francophone », la culture française et de s’opposer à « l’expansion » grandissante de la culture allemande. L’œuvre de l’historien de l’art Louis Réau sert de fondement à ce projet. Dans ses nombreuses publications, Réau présente la Russie du xviiie siècle comme « une province de la culture française », en faisant totalement oublier aussi bien l’apport dans l’art russe occidentalisé des autres cultures européennes (italienne, anglaise, allemande), que les choix opérés par les commanditaires et les artistes russes entre les différents modèles que leur fournit l’Europe cosmopolite.Abstract“Scientific” or “intellectual ?” Louis Réau and the creation of the French Institute of St. Petersburg.The creation in 1911 of the French Institute of St. Petersburg brought about a negative reaction from the Sorbonne. A hitherto unknown file at the French National Archives allows us to understand the reasons for this rejection better. The University did not wish that the Institute become a center for the teaching of French in Russia. This in fact hides a more important question : was the Institute to be considered as a higher learning institution for French slavicists or as an instrument for the expansion of “French intellectuality,” to use the expression of Paul Doumer, one of the creators of the Institute ? For Doumer and the two directors of the French Institute, Louis Réau and Jules Patouillet, the teaching of French was only a means to propagate French culture in a traditionally French-speaking country and to block the ever-increasing “expansion” of German culture. Art historian Louis Réau’s work is at the basis of the project. In his numerous publications he presents eighteenth-century Russia as a “province of French culture” and totally cuts off from view the contribution that other European (Italian, British, German) cultures made to Westernized Russian art and the choices that Russian art patrons and artists made among the various models offered them by cosmopolitan Europe

    La première édition russe de Palladio par Nikolaj L´vov et le problème du « vrai goût » palladien.

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    RésuméL’article est une analyse de l’unique édition du Premier des Quattro libri dell’architettura de Palladio en Russie au xviiie siècle. Cette édition de l’un des textes fondateurs de la théorie architecturale, traduit depuis longtemps dans la plupart des langues européennes, ne fut réalisée en Russie qu’en 1798. Le traducteur et l’éditeur de l’ouvrage, l’écrivain Nikolaj L´vov (1753-1803), était lui-même un architecte autodidacte, auteur de nombreux bâtiments à Saint-Pétersbourg et en province. Son édition bilingue russo-italienne de Palladio comportait une introduction ainsi qu’un nombre important de commentaires. À travers l’étude de ces textes, mais aussi des gravures dont était orné l’ouvrage, et notamment de son frontispice original, l’article vise à reconstruire le programme esthétique de L´vov. Ce programme apparaît comme le produit d’une osmose complexe d’idées, issues de contextes divers. S’y retrouvent notamment certaines idées de Winckelmann, des éléments de la pensée artistique française ainsi que de la théorie architecturale vénitienne. L’attitude intellectuelle de L´vov face aux problèmes de la liberté de création de l’architecte, de l’emploi du décor et de la distribution intérieure, révèle une influence dominante venue du milieu international romain, due sans doute, entre autres, à la présence en Russie de l’architecte Giacomo Quarenghi.AbstractNikolai L´vov’s first Russian edition of Palladio and the “real Palladian taste” question.This article analyzes the sole edition of the first of Palladio’s Quattro libri dell’architettura in eighteenth-century Russia. This fundamental text on architectural theory had long been translated into most European languages, but was first published in Russia as late as 1798. The translation and publication were the work of the writer Nikolai L´vov (1753-1803), a self-taught architect and the designer of many buildings in St. Petersburg and the provinces. His bilingual edition of Palladio comprised an introduction and a considerable number of comments. The present article aims at reconstructing L´vov’s aesthetic theory through the study not only of Palladio’s texts, but also of the engravings illustrating the book and particularly, its original frontispiece. L´vov’s theory appears as the product of a complex osmosis of ideas coming from various contexts. One can find some of Winckelmann’s ideas, elements of French artistic thought and Venetian architectural theory. L´vov’s intellectual attitude towards the problems related to the freedom of creation in architecture, the use of decoration and internal layout reveals the dominant influence of the international Roman circles probably due in part to the presence in Russia of the architect Giacomo Quarenghi

    L’Idea pour Saint-Pétersbourg

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    RésuméL’article analyse un corpus de cinq volumes qui se trouvent dans la bibliothèque de Pierre le Grand. Consacrés à l’architecture moderne de Rome, sortis des éditions romaines de De Rossi, ils sont numérotés et reliés de manière uniforme. La particularité de ce corpus consiste en ce que tous ses volumes sont annotés par une main russe de l’époque comme étant de Vincenzo Scamozzi. Et pourtant aucun de ces livres ne mentionne nulle part le nom de cet architecte et écrivain vénitien (et non romain) du xvie siècle. Il s’agit donc ici d’une erreur à répétition. Mais quelle en serait la raison ? Y a-t-il, pour ces cinq livres, un dénominateur commun qui aurait conduit les Russes à les « classer » sous le nom de Scamozzi ? L’article tente de répondre à cette question, en nous entraînant dans une réflexion sur l’idée de l’architecture – et, en particulier, de celle de Rome – qui aurait pu être celle de Pierre le Grand au moment de la création de Saint-Pétersbourg.The idea of St. PetersburgThis article deals with a corpus of five volumes belonging to Peter the Great’s Library, dedicated to Roman modern architecture, printed by the Roman publisher De Rossi, and with identical binding and numbering. All five were marked by the same anonymous Russian hand as being Vincenzo Scamozzi’s work. However, nowhere in these books do we encounter the name of this Venitian (not Roman) architect and writer of the sixteenth century. This is probably a repeated error. And what could have caused it? What is there about these books that induced Russians to classify them under Scamozzi? This article attempts to answer this question, then logically moves on to a new reflexion about what kind of architecture – particularly Roman – Peter the Great had in mind when he created St. Petersburg
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