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La marginoplastie palpébrale dans le traitement du distichiasis : à propos de 75 yeux
Introduction : Le distichiasis est une anomalie acquise ou congénitale du bord libre de la paupière se caractérisant par la présence d’une seconde rangée de cils menaçant la surface oculaire. Nous rapportons une série de 75 yeux (73 patients) colligés entre janvier 2000 et Mars 2016 , opérés dans notre service d’ophtalmologie. La moyenne d’âge des patients était de 47,8 ans. Le sex-ratio était de 0.48. Tous les patients ont bénéficié d’une marginoplastie palpébrale associée à une greffe de muqueuse labiale ou de conjonctive bulbaire. Les résultats esthétiques étaient bons dans tous les cas avec une amélioration des signes fonctionnels dans 90,5% des cas. Cinq cas de récidive ont été observés.La marginoplastie avec greffe de muqueuse labiale ou conjonctivale représente une technique chirurgicale de choix dans les distichiasis menaçant la cornée notamment avec un nombre important de cils et de large étendue et ceci en raison de bons résultats esthétiques par rapport aux autres techniques (cryothérapie, électrocoagulation, photocoagulation au laser argon). Une évaluation de la menace de la surface oculaire dans le distichiasis permet le choix du type de thérapeutique à proposer pour épargner la cornée et de minimiser les complications palpébrales
LES HYPERTONIES OCULAIRES D’ORIGINE CRISTALLINIENNE : ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET THÉRAPEUTIQUES
Introduction : L’hypertonie oculaire (HTO) d’origine cristallinienne est une urgence médico-chirurgicale qui résulte de plusieurs mécanismes physiopathologiques. Sa fréquence reste importante dans notre contexte et son pronostic visuel sombre lorsque la prise en charge est retardée. Le but de notre travail est de décrire le profil épidémiologique et étiologique des HTO d’origine cristallinienne ainsi que leurs particularités cliniques et thérapeutiques.Matériel et méthodes : Etude descriptive non comparative d’une série rétrospective de 105 patients colligés sur 6 ans entre janvier 2008 et décembre 2013.Les critères d’inclusion sont l’hypertonie d’origine cristallinienne retenue sur des arguments anamnestiques, cliniques, échographiques et un suivi post thérapeutique minimal de 6 mois. Ont été exclus de cette étude, les enfants et les patients connus glaucomateux.Résultats : La moyenne d’âge de nos patients est de 61,2 ans. Le délai de consultation est de 4,3 jours. La MAVc initiale est inférieure à 1/10 chez tous nos patients, réduite à perception lumineuse positive (PL+) chez 49% de nos patients et réduite à perception lumineuse négative chez 17% de nos patients. La pression intraoculaire (PIO) était supérieure à 40 mm Hg dans 59 % des cas.La cataracte intumescente représente la principale étiologie dans 75,2% des cas. Le traitement chirurgical est dominé par l’extraction extracapsulaire manuelle du cristallin dans 84,8% des cas précédée d’une iridectomie périphérique lorsque l’état local le permet.Discussion : L’hypertonie d’origine cristallinienne est une entité rare dans les pays développés où la prise en charge des cataractes est précoce, cependant elle reste assez fréquente dans notre contexte où elle représente 1 % de l’ensemble des cataractes opérées. L’extraction extracapsulaire manuelle du cristallin avec ou sans implantation intraoculaire reste la technique de référence dans la majorité des séries.Conclusion : Le pronostic visuel dépend de l’ancienneté de l’hypertonie et de la sévérité de l’atteinte cornéenne et du nerf optique. L’accès aux soins surtout en zones enclavées et la sensibilisation des malades s’avèrent nécessaires pour la prise en charge précoce de la cataracte avant le stade d’intumescence
Trous maculaires idiopathiques: aspects cliniques et thérapeutiques
Introduction : La prise en charge du trou maculaire idiopathique a considérablement évolué depuis l’avènement de l’OCT et des nouvelles instrumentations de vitrectomie.Matériel et méthodes : Etude rétrospective descriptive d’une série de 21 patients (24 yeux), présentant un trou maculaire idiopathique, colligés entre janvier 2011 et décembre 2013. Les auteurs ont analysé les aspects épidémiologiques, cliniques, les données de l’OCT maculaire et les résultats anatomiques et fonctionnels post-opératoires.Résultats : La moyenne d’âge était de 51 ans, le stade IV du trou maculaire idiopathique a été retrouvé dans 54,1% des cas. La vitrectomie 20 G associée à l’ablation de la hyaloïde postérieure a été réalisée dans tous les cas, tandis que le pelage de la membrane limitante interne (MLI) a été réalisé chez 2/3 des cas seulement. Le pourcentage de fermeture anatomique du trou maculaire confirmée à l’OCT de contrôle était de 85,7%.Discussion : Dans notre série, le résultat anatomique était satisfaisant tandis que la récupération visuelle reste modérée au terme du suivi, ceci est expliqué par l’ancienneté du TMI, sa grande taille (> 400μ dans 80,9% des cas) et les acuités visuelles initiales basses (79,1% des cas avaient une AV initiale <1/10).Conclusion : Le traitement chirurgical bien codifié a démontré une grande efficacité dans la fermeture des TMI. Le pronostic visuel est variable, et dépend en grande partie de la précocité du diagnostic et de la de prise en charge
Les ectropions
Introduction : L’ectropion palpébral est une malposition palpébrale qui se défint comme une éversion du bord libre de la paupière, cette dernière perd le contact avec le globe oculaire en l’exposant à des lésions pouvant être graves notamment au niveau de la cornée. Il peut atteindre la paupière supérieure ou inférieure et touche plus volontiers l’adulte. Il est classé en ectropion congénital et acquis (involutionnel qui est le plus fréquent à 65%, paralytique, cicatriciel et mécanique), mais cette classification n’est pas toujours nette et certains ectropions présentent des caractéristiques mixtes. Le traitement de l’ectropion est chirurgical. Il repose sur une bonne analyse sémiologique et une bonne connaissance de l’anatomie palpébrale. Il fait intervenir plusieurs techniques qui peuvent être associées selon la physiopathologie en cause
COMPLICATIONS DES PRODUITS DE TAMPONNEMENT INTERNE DANS LA CHIRURGIE DU SEGMENT POSTÉRIEUR
Introduction : Actuellement, les produits de tamponnement interne sont largement utilisés dans la chirurgie vitréorétinienne.Le but de cette étude est de déterminer l’incidence des différentes complications oculaires relatives à l’utilisation de ces produits ainsi que leur prise en charge.Patients et méthodes : Etude rétrospective descriptive non comparative d’une série de cas consécutifs colligés sur une période de 24 mois entre janvier 2012 et décembre 2013. Nous avons inclus 208 patients (208 yeux) opérés de vitrectomie associée à un tamponnement interne. La perfluorodecaline a été utilisée uniquement en peropératoire et retirée en fin d’intervention par un échange perfluorodecaline/fluide (BSS) ou perfluorodecaline/air. Un tamponnement interne postopératoire par gaz (SF6, C2F6, C3F8) ou par huile de silicone (1300 cSt ou 5700 cSt) a été réalisé par la suite.Résultats : Les complications des tamponnements internes ont été retrouvées dans 62% des cas. La cataracte, complication la plus fréquente, était retrouvée dans 35,1% des cas, suivie de l’hypertonie oculaire dans 16,3% des cas et du passage de l’huile de silicone dans la chambre antérieure dans 12% des cas. Les décompensations endothéliales ont été notées dans 4,8% des cas malgré le lavage de la chambre antérieure. L’utilisation du gaz C3F8 à 14% et de l’huile de silicone 1300 cSt était associée à une hypertonie oculaire dans 35,5% et 10,9% des cas respectivement et à une cataracte dans 37,1% et 45,4% des cas respectivement.Discussion : La cataracte est la complication la plus fréquente de la vitrectomie et du tamponnement interne. Son incidence varie de 40% à 100% selon les séries. La phacoémulsification après vitrectomie associée ou non à un tamponnement interne s’avère plus délicate et comporte plusieurs difficultés techniques. L’hypertonie oculaire secondaire aux produits de tamponnement interne est jugulée le plus souvent par un traitement médical.Conclusion : Les produits de tamponnement interne ont amélioré les résultats anatomiques et fonctionnels de la chirurgie vitréorétinienne, toutefois les complications relatives à leur utilisation sont très fréquentes comme la cataracte qui nécessite une prise en charge particulière. Le suivi postopératoire doit être rigoureux et prolongé afin de minimiser les risques de séquelles graves comme les décompensations endothéliales
Anévrysme intracrânien géant de découverte fortuite lors de la maladie de Von Recklinghausen
La Maladie de Von Recklinghausen est la plus fréquente des phacomatoses , c’est une affection autosomique dominante caractérisée par des taches café au lait cutanés, des neurofibromes ainsi que des nodules de Lisch iriens, parmi ses complications on note l’atteinte vasculaire. Nous rapportons le cas d’un anévrysme intracrânien géant découvert fortuitement associé à une agénésie de la petite aile du sphénoïde lors de la maladie de Von Recklinghausen. Nous discuterons notre observation avec les données de la littérature
Traitement des cils distichiasiques et trichiasiques au laser argon : indications, techniques et résultats : à propos de 55 cas
Le trichiasis ou le distichiasis sont fréquents, c’est une anomalie d’orientation des cils responsable d’une kératite chronique au minimum gênante et surtout potentiellement grave. Au Maroc, le trachome reste la principale cause du trichiasis, qui peut aboutir à la cécité cornéenne . Parmi les modalités de traitement, on trouve la destruction des bulbes ciliaires au laser argon qui offre de nombreux avantages : facilité de réalisation, reproductibilité et limitation de récidives. Notre travail vise à étudier une nouvelle technique thérapeutique de prise en charge des cils trichiasiques, en précisant ses avantages, ses indications, ses résultats et son efficacité sans recours à la chirurgie. Il s’agit d’une étude prospective portant sur 55 patients (soit 75 paupières) ; colligés durant 4 ans (allant de Janvier 2011 à Octobre 2014) , dans notre service d’ophtalmologie et ayant consulté pour des pathologies ciliaires pour lesquelles un traitement au laser a été indiqué. Le traitement a consisté en une destruction au laser argon des bulbes ciliaires responsables des troubles visuels. Les résultats sont jugés bons lorsqu’il n’existe pas de repousse du cil traité après 6 mois et qu’il n’existe pas de complications palpébrales associées. Le traitement a permis de guérir 68 paupières en une seule séance (soit 90.5%). En cas d’échec, il est important de différencier la repousse d’un cil traité (échec technique), de la repousse progressive de cils supplémentaires amenant à une autre séance de laser, et des fois à une intervention chirurgicale secondairement (échec d’indication) .Les indications de ce traitement doivent être limitées à des cils peu nombreux. Les risques sont représentés par la récidive en cas de destruction insuffisante et les cicatrices colobomateuses en cas de traitement excessif. Il est également fondamental de faire un diagnostic précis de la pathologie en cause et de ne pas confondre ces pathologies purement ciliaires ou tarsales avec des malpositions de paupières telles les entropions dont les traitements sont totalement différents. Le traitement des pathologies ciliaires par l’utilisation du laser argon permet de soulager des patients très gênés sans recourir à la chirurgie. Les résultats sont excellents, mais l’indication doit respecter les critères permettant de proposer ce traitement
Aspects épidémiologiques de la rétinopathie diabétique à Casablanca
La rétinopathie diabétique est une complication fréquente du diabète, elle résulte de la microangiopathie rétinienne.Le but de notre travail est de déterminer les aspects épidémiologiques de la rétinopathie diabétique dans notre structure et d’analyser les facteurs de risque de survenue et d’aggravation de cette affection.C’est une étude transversale colligeant 400 patients durant une période d’une année entre décembre 2016 et décembre 2017.La moyenne d’âge de nos patients était de 32 ans dont la majorité étaient diabétiques non insulino-dépendants (82%). La durée moyenne d’évolution de la maladie diabétique était de 11 ans, la moyenne d’âge d’atteinte par la rétinopathie diabétique était de 47 ans.La rétinopathie diabétique non proliférante représente la forme la plus rencontrée (68%).Les facteurs de risque de survenue et d’aggravation de la rétinopathie diabétique sont représentés essentiellement par l’ancienneté du diabète et son type.La prise en charge de la rétinopathie diabétique reste lourde imposant un traitement préventif et une collaboration entre généralistes, diabétologues et ophtalmologistes pour une meilleure action sur cette maladie cécitante
RĂ©Ă©ducation basse vision
Introduction La rééducation basse vision s'adresse au patient malvoyant soit avec une vision comprise entre 3/10 et 1/50 et/ou un champ visuel < 20°selon la définition de l'OMS. Elle n'a pas pour but d'améliorer son acuité visuelle mais d'utiliser au mieux ses facultés visuelles restantes en vue de soulager son quotidien. Le but de notre article est de lever le voile sur cette discipline qui constitue une part considérable de la prise en charge de nos patients déficients visuels. Matériel et Méthodes Notre travail consiste à suivre pas à pas le parcours d'un patient déficient visuel depuis l'indication d'une réadaptation jusqu'au résultat sensoriel et donc l'impact sur son quotidien. Résultats L'ophtalmologiste établit en premier lieu la forme clinique de malvoyance: centrale, périphérique ou mixte, en vue de juger de la stabilité ou de l'évolutivité des lésions. L'orthoptiste intervient pour définir les limites visuelles fonctionnelles du patient lors de ses activités quotidiennes. L'évaluation s'effectue en deux temps: un bilan subjectif dont le but est de cerner les incidences pratiques sur le quotidien du patient puis un bilan objectif sensoriel moteur et fonctionnel. Le type de réadaptation est ensuite défini en fonction du type d'atteinte. Cette réadaptation porte sur différents entrainements: rééducation de la motricité oculaire, entrainement à la lecture, à la discrimination et de la coordination oculomanuelle. Elle fait appel également à divers aides optiques basés sur les principes suivants: le grossissement, l'éclairage et le contrôle des contrastes. ConclusionLa réadaptation visuelle fait partie intégrante de la prise en charge médicale d'un patient défcient visuel. C'est une discipline qui reste néanmoins peu pratiquée dans notre contexte.