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Anomalies de l’électro-encéphalogramme en neurologie pédiatrique: à propos de 500 enregistrements à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (Cameroun)
Introduction: Cette étude dont le but était d'évaluer la contribution de l'électroencéphalogramme (EEG) en neurologie pédiatrique et de déterminer les indications pertinentes chez l'enfant de 0 à 15ans. Méthodes: Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive réalisée au laboratoire d'électroencéphalographie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé du 1er novembre 2011 au 15 mars 2012.Résultats: L'âge moyen des patients était de 70.2 mois avec des extrêmes de 0 et 180 mois. Le sexe ratio était de 1.04. Cent quatre vingt treize des 500 tracés de veille étaient anormaux 41 des 114 tracés de sommeil étaient anormaux et 78 des 500 tracés réalisés présentaient un rythme de fond ralenti pour l'âge. Cent cinquante tracés présentaient des anomalies épileptiques dont 81 focales, 35 multifocales et 34 des anomalies généralisées. Sur les 137 patients dont l'EEG était compatible avec une épilepsie, le lobe temporal était le plus souvent le siège d'anomalies épileptiques avec des épilepsies temporales et des épilepsies à pointes centro-temporales, venaient ensuite le lobe frontal, les épilepsies généralisées, les épilepsies du lobe occipital et l'hypsarythmie. Chez 13 des 150 patients avec des anomalies épileptiques à l'EEG, les anomalies retrouvées ne rentraient pas dans le cadre d'un syndrome épileptique particulier. Lorsque l'épilepsie était connue, la probabilité d'avoir un tracé EEG anormal était 1,44 fois plus élevée (OR=1.44 (0.83-2.52) même si la corrélation n'était pas statistiquement significative (p=0.1). En revanche lorsque l'épilepsie était suspectée, il y avait 3.43 fois plus de risques d'avoir un tracé anormal (OR=3.43 (2.27-5.18) avec une corrélation statistiquement significative (p< ;0.05). Les convulsions fébriles, les mouvements anormaux, le retard psychomoteur, les troubles déficitaires de l'attention avec hyperinésie, la perte de connaissance et les troubles du langage n'étaient pas significativement corrélés avec un risque accru d'avoir un EEG anormal. Conclusion: L'EEG a un rôle aussi bien dans la confirmation et la caractérisation de divers syndromes épileptiques et suspicions d'épilepsie que dans la discrimination des manifestations paroxystiques non épileptiques chez l'enfant. Les renseignements cliniques sont indispensables pour une lecture optimale du tracé.Key words: Enfants, épilepsies, électro-encéphalogramme, Camerou
Epilepsie chez les Enfants Atteints d’Infirmité Motrice Cérébrale : à Propos de 412 Observations à Yaoundé, Cameroun
Une étude prospective, descriptive et consécutive réalisée à l’Unité de Neurologie Pédiatrique de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Cameroun) du 1er janvier 2004 au 31 Décembre 2008 a permis de retenir 412 patients admis pour infirmité motrice cérébrale (IMC). L’IMC représentait 20,39% des pathologies neuropédiatriques. L’âge moyen des patients était de 31,7 mois. Les étiologies anténatales étaient de (5,51%), périnatales (65,25%), postnatales (29,22%) ; elles étaient dominées par l’asphyxie néonatale (43,68% de cas). L’épilepsie était l’une des principales affections associées à L’IMC. Elle était retrouvée chez 41,5% des patients. L’épilepsie était plus fréquente dans la tétraplégie spastique et l’hémiplégie cérébrale infantile. Par ailleurs 68,72% de patients ont fait la première crise épileptique au cours de leur première année de vie. Les convulsions néonatales, l’asphyxie néonatale et les infections néonatales ont été les facteurs de risque prédisposant les enfants avec IMC à faire l’épilepsie.Mots Clés enfants ; infirmité motrice cérébrale ; épilepsie ; Camerou
Itineraire Therapeutique Des Patients Epileptiques A Yaounde: A propos de 149 observations
En Afrique, très peu d\'études ont été consacrées aux problèmes liés au retard de la prise en charge de l\'épilepsie. Cette étude prospective, transversale et descriptive effectuée à l\'Unité de Neurologie Pédiatrique et d\'Epileptologie de l\'Hôpital Gynéco-
Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé et au Service de Neurologie de l\'Hôpital Central de Yaoundé, Cameroun du 10 Octobre 2006 au 27 Février 2007 a permis de retenir 149 patients âgés de 0 à 73 ans répondant à nos critères d\'inclusion. Au Cameroun, l\'épilepsie est un problème de santé publique avec une prévalence 5,8 %. De nombreuses croyances entourent cette affection avec des différences notables d\'une région à l\'autre. Ces croyances sont responsables d\'un retard important à la prise en charge, voire une absence de prise en charge, les traitements traditionnels constituant le premier recours. A Yaoundé, les patients se sont majoritairement orientés vers les structures sanitaires modernes en raison de la proximité des structures sanitaires avec le lieu d\'habitation (69% des cas) ; mais environ la moitié de nos patients ayant consulté en première intention les
structures sanitaires modernes, a consulté parallèlement un tradipraticen alors que 25,5% de ces patients se sont adressés directement à un tradipraticien en première intention, ceci entraînant un retard sur la prise en charge globale. En raison des causes organiques multiples des épilepsies, les auteurs proposent une collaboration entre tradipraticiens et formations sanitaires modernes ainsi qu\'une mise à la disposition des patients des médicaments anti-épileptiques génériques essentiels de bonne qualité dans toutes les formations sanitaires du pays.In Africa, few studies have been carried out on the causes and consequences of late management of epilepsy. This prospective,
cross sectional and descriptive study done in the Epilepsy and Pediatric Neurologic Unit of the Yaounde Gynaeco-Obstetric and Pediatric Hospital and the Neurologic Unit of the Central Hospital Yaounde, Cameroon from 10th October 2006 to the 27th of February 2007 reviewed 149 patients aged 0-73 years. In Cameroon, epilepsy is a major health problem with a prevalence of 5.8%. Many beliefs surround this disorder with variations from one region to another and resulting in late consultations and management, with most patients first seeking traditional treatment. This study showed that in Yaounde, most patients (69%),
first go to modern health facilities because they live close vicinity to these health structures. About half of the patients who consulted in health facilities also sought concomitant treatment with traditional healers, while 25% of patients only sought treatment with traditional healers. The end result is that appropriate management is delayed. Given that epilepsy can have many organic causes, the authors recommend that a broad collaboration should be established between traditional healers and modern health facilities, and that good quality generic anti-epileptic drugs be made available to patients at affordable prices in all health facilities in the country.Keywords:Epilepsy-Anti epileptic drugs-Traditional healers.Clinics in Mother and Child Health Vol. 5 (2) 2008: pp. 893-89