3 research outputs found
Etudes ethnobotanique et écologique des plantes d’hygiène intime féminine utilisées à Kinshasa (République Démocratique du Congo)
En Afrique, plus de 80% de la population recourent à la médecine traditionnelle en utilisant les espèces végétales pour résoudre le problème de santé primaire. Le but de ce travail a été d'identifier les plantes utilisées par des femmes à Kinshasa/République Démocratique du Congo, pour les soins intimes et de déterminer leurs caractéristiques écologiques. L'enquête ethnobotanique a concerné trois cents personnes comprenant cinquante huit herboristes, habitant Kinshasa. Trente sept espèces, regroupées en vingt deux familles botaniques, ont été identifiées comme plantes pour le soin de la région génitale. Les espèces de Rubiaceae étaient les plantes les plus citées. Au sujet de statut écologique, 32% d’espèces identifiées sont des microphanerophytes, 35% sont des espèces Afro-tropicales et 51% d’espèces sont de la savane. La feuille est la partie la plus utilisée (65%) et les raisons à caractère sanitaire expliquent 54% de cas d'utilisation des plantes tandis que les raisons à caractère érotique comptent pour 46%. Ces divers résultats laissent découvrir la richesse culturelle et traditionnelle que les plantes d’hygiène intime constituent. Elles peuvent servir de matériel pour la production des substances bioactives.Mots clés : Inventaire, plantes, région vaginale, santé primaire, erotique
Déterminants des adhérences péritonéales dans une population féminine congolaise : étude cas-témoin: Determinants of peritoneal adhesions in a female Congolese population: a case-control study
Context and objective. Peritoneal adhesions are a major health concern worldwide. However little is known about their risk factors in sub-Saharan Africa. This study aimed to assess the determinants of peritoneal adhesions in female subjects. Methods. A case-control study, aiming to identify correlates of peritoneal adhesions, compared two groups of patients with and without adhesions after gynecological surgery in 2 hospitals of Kinshasa. Odds ratio calculation and multivariate logistic regression were used to assess the strength of associations and to identify independent determinants of peritoneal adhesions. Results. Cases (105) were compared to controls (112) and were not different regarding age (p = 0.244), parity (p = 0.380), educational level (0.061), economic status (0.481), history of miscarriages (0.546), presence or absence of keloid scar (0.233) and anti-MOMP (0.499) and anti-HSP-60 (0.230) Chlamydia trachomatis serological status. The patients with hypertrophic scar had twice as many adhesions and those with a history of laparotomy had 8 times more adhesions than the others. Women who underwent surgery for uterine leiomyoma had 2 times more adhesions. In multivariate analysis, uterine leiomyoma and history of laparotomy had emerged as major independent determinants of adhesions. Conclusion. The study highlighted uterine leiomyoma as major risk factors of adherences apart from the history of laparotomy and not chlamydia infection. Additional evidenced surveys are nned to determine relevant guidelines.
Contexte and objectif. Les adhérences péritonéales sont un problème mondial majeur de santé publique. Cependant, les données sur leurs déterminants restent fragmentaires en Afrique subsaharienne. L’objectif de la présente étude était de rechercher les facteurs associés aux adhérences péritonéales chez la femme. Méthodes. Nous avons conduit une étude cas-témoin identifiant les sujets avec adhérences péritonéales parmi les opérés (au cours de laparotomie ou laparoscopie) et appariés à ceux indemnes (témoins) pour l’âge, la parité et le niveau socioéconomique aux Départements de Gynécologie et Obstétrique des Cliniques Universitaires de Kinshasa et de l’Hôpital Saint Joseph de Limete/Kinshasa, du 1er juin 2015 au 20 mars 2016. Le Odds ratio a permis de mesurer la force d’association entre la présence des adhérences et les facteurs associés. L’analyse de régression logistique multivariée a recherché les déterminants indépendants des adhérences. Le test était statistiquement significatif pour une valeur de p ‹ 0,05. Résultats. Au total, 105 cas et 112 témoins ont été inclus. Les cas et les témoins n’étaient pas différents en ce qui concerne leur âge (p=0,244), leur parité (p=0,380), leur niveau d’instruction (0,061), leur niveau économique (0,481), la présence ou non d’une chéloïde (0,233) et leur sérologie anti-MOMP (0,499) et anti-HSP-60 (0,230) du Chlamydia trachomatis. Les opérées qui avaient une cicatrice hypertrophique avaient 2 fois plus d’adhérences et celles avec antécédent de laparotomie avaient 8 fois plus d’adhérences. En plus, les opérées avec une myomatose utérine avaient 2 fois plus d’adhérences. En analyse de régression logistique multi variée, seuls la myomatose utérine actuelle ou dans le passé et l’antécédent de laparotomie avaient émergé comme facteurs majeurs indépendants associés aux adhérences péritonéales et multipliant respectivement le risque par 7,75 et 2,2. Conclusion. L’étude illustre la valeur prédictive des adhérences de la myomatose utérine en dehors de l’antécédent de laparotomie et non de l’infection à Chlamydia. Des études ultérieures sont nécessaires en vue d’établir des recommandations adéquates
Persistance de l’infection à Chlamydia trachomatis : facteurs favorisants en Afrique subsaharienne. Une mini-revue.: Persistence of Chlamydia trachomatis infection: contributing factors in Sub Saharan Africa: A mini-review
Chlamydia trachomatis (CT) infection is the most prevalent transmitted sexual bacterial infection. Its management has become difficult because 50 % of infected men and 80 % of infected women are asymptomatic. In the asymptomatic stage, the persistence of the pathogen within the genital tract induces an important morbidity including pelvic pain, infertility and ectopic pregnancy. This persistence is supported by some factors that authors examine according to the Sub-Saharan Africa setting.
L’infection à Chlamydia trachomatis est la plus prévalente des infections bactériennes sexuellement transmissibles. Sa prise en charge est rendue difficile par le fait que 50 % des cas chez l’homme et jusqu’à 80 % chez la femme sont asymptomatiques. Pendant cette phase asymptomatique, la persistance du pathogène dans la filière génitale est à la base d’une morbidité importante se traduisant entre autres par les algies pelviennes, l’infertilité et les grossesses extra-utérines. Cette persistance est favorisée par certains facteurs que les auteurs examinent à la lumière de la réalité en Afrique subsaharienne