13 research outputs found

    Antiracisme ordinaire et (re)catégorisations sociales dans les commentaires d'internautes

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    International audienceQu'ils incorporent ou non l'idée de classe sociale, quelle(s) représentation(s) les individus se font-ils de la structure de la société dans laquelle ils vivent ? À quelles occasions et comment mobilisent-ils leurs conceptions de la stratification sociale ? Les discussions autour du racisme qui ont lieu en ligne en sont un exemple, comme le montre cet article qui a pour point de départ l'analyse de l'" antiracisme ordinaire " contemporain : l'étude d'un corpus de commentaires d'internautes sur des sites de presse français, dans une perspective inspirée par la sociologie phénoménologique d'Alfred Schütz et le courant pragmatique, révèle en effet que les individus recourent fréquemment à des catégorisations sociales pour dénoncer ce qu'ils perçoivent comme du racisme dans le discours d'autrui. Après avoir rappelé les différentes théories du racisme et de l'antiracisme et discuté de leur pertinence dans l'exploration de cet espace textuel et dialogique particulier, l'article pointe deux types d'argumentation où la position sociale apparaît centrale : l'une fondée sur les connaissances et les capacités réflexives supposées des classes populaires ou des élites, l'autre sur le recours à des figures telles que le " beauf " ou le " bobo "

    Antiracisme ordinaire et (re)catégorisations sociales dans les commentaires d'internautes

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    International audienceQu'ils incorporent ou non l'idée de classe sociale, quelle(s) représentation(s) les individus se font-ils de la structure de la société dans laquelle ils vivent ? À quelles occasions et comment mobilisent-ils leurs conceptions de la stratification sociale ? Les discussions autour du racisme qui ont lieu en ligne en sont un exemple, comme le montre cet article qui a pour point de départ l'analyse de l'" antiracisme ordinaire " contemporain : l'étude d'un corpus de commentaires d'internautes sur des sites de presse français, dans une perspective inspirée par la sociologie phénoménologique d'Alfred Schütz et le courant pragmatique, révèle en effet que les individus recourent fréquemment à des catégorisations sociales pour dénoncer ce qu'ils perçoivent comme du racisme dans le discours d'autrui. Après avoir rappelé les différentes théories du racisme et de l'antiracisme et discuté de leur pertinence dans l'exploration de cet espace textuel et dialogique particulier, l'article pointe deux types d'argumentation où la position sociale apparaît centrale : l'une fondée sur les connaissances et les capacités réflexives supposées des classes populaires ou des élites, l'autre sur le recours à des figures telles que le " beauf " ou le " bobo "

    Antiracisme ordinaire et (re)catégorisations sociales dans les commentaires d'internautes

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    Qu’ils incorporent ou non l’idée de classe sociale, quelle(s) représentation(s) les individus se font-ils de la structure de la société dans laquelle ils vivent ? À quelles occasions et comment mobilisent-ils leurs conceptions de la stratification sociale ? Les discussions autour du racisme qui ont lieu en ligne en sont un exemple, comme le montre cet article qui a pour point de départ l’analyse de l’« antiracisme ordinaire » contemporain : l’étude d’un corpus de commentaires d’internautes sur des sites de presse français, dans une perspective inspirée par la sociologie phénoménologique d’Alfred Schütz et le courant pragmatique, révèle en effet que les individus recourent fréquemment à des catégorisations sociales pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme du racisme dans le discours d’autrui. Après avoir rappelé les différentes théories du racisme et de l’antiracisme et discuté de leur pertinence dans l’exploration de cet espace textuel et dialogique particulier, l’article pointe deux types d’argumentation où la position sociale apparaît centrale : l’une fondée sur les connaissances et les capacités réflexives supposées des classes populaires ou des élites, l’autre sur le recours à des figures telles que le « beauf » ou le « bobo ».Which representation(s) do individuals have of the structure of the society they live in, using or not the idea of social class? How and when do they mobilize their own conceptions of social stratification? Online discussions about racism seem interesting to observe such ordinary knowledge in action. This article deals with the issue of contemporary ‘ordinary anti-racism’ through the study of a collection of online comments published on French press websites. Inspired by Alfred Schütz’s phenomenological sociology and the pragmatic approach, the study reveals that, in fact, individuals often use social categorizations, through various forms, to define and denounce what they perceive as racism. After a review of the different theories of racism and anti-racism, and a discussion about their relevance on this specific, textual and interactional, space, the article explores two types of ordinary repertoire where references to social stratification and its boundaries look central to discuss and oppose racism. While the first is focusing on the supposed knowledge and reflexive capacities of the working class and/or the elite, the second is built through the uses of officious social categories of ‘beauf’(roughly translated as ‘redneck’) and ‘bobo

    Des usages ordinaires du "modèle français" dans le cas de l'affaire Kessous : entre normes, conflits et justifications

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    A partir d'une approche sociologique des commentaires d'internaute à un article paru sur le site du Monde, cet article se concentre sur les manières dont les références à un " modèle francais " viennent justifier et légitimer différentes interprétations ordinaires du racisme. Ainsi, en identifiant trois appropriations différentes de ce concept au sein du corpus, l'objectif consiste alors à comprendre puis questionner le paradoxe existant entre l'usage commun de ce concept et son caractère polysémique important

    Se disputer le "vrai" racisme : qualifications ordinaires, enjeux moraux et frontières symboliques : une étude d'un corpus de commentaires d'internautes.

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    This dissertation explores the moral and symbolic frames used by individuals to define and dispute the issue of racism in France. The general problematic consists in addressing the ways the racism is qualified by individuals on the one hand and on the ordi-nary challenges of this qualification on the other. To answer this, the analysis is based on a large corpus of online posts from two French newspapers’ websites, Liberation and Le Figaro, within ten cases involving the issue of racism.At the first stage, we discuss the main sociological approaches of racism in France. By pointing their dynamics while addressing certain assumptions about the contemporary forms of racism, this first section is insisting on the need for a “bottom-up” approach of racism through the idea of the "issue of racism”" in France. Afterwards, the empirical analysis then focuses specifically on the processes of qualification of racism. We strive then to identify how participants construct, justify or refute a relationship between a particular event and the issue of racism. The identification of ordinary knowledge and specific objects supporting this relation-ship lead to a discussion about how individuals qualify racism "in situ". In parallel, the analysis also addresses inter-individual conflicts that arise concerning these same qualification processes. Indeed, far from being consensual, the work of qualification is defined by a great diversity of forms and contents. From there, focusing on the development and issues raised by these contro-versies, the analysis consists in understanding what racism means in ordinary discussions. Finally, in a last stage, the analysis concentrates on the ways in which participants connect responsibility of racism and specific membership. Whether through refer-ences to "class" or "race", within the corpus, the origin and the responsibility of racism are regularly attached to particular social positions. The exploration of those relationships and symbolic boundaries that emerge enlightens the importance of the moral and symbolic frameworks used by individuals to talk the racism.In general, this research shows that the issue of racism when it occurs in ordinary discussions refers to a particular moral realm. Far from discussing only the actual presence and / or definition of the phenomenon of racism, people rely on this to discuss the legitimate moral values or not and further to distribute morality between groups defined socially or racially. In return, our conclu-sions then highlight a significant disjunction between the phenomenon of racism and the issue of racism at the ordinary level and discuss the consequences of this regarding the dynamics and the visibility of real racism.Cette thèse interroge les cadres moraux et symboliques par lesquels les individus se saisissent et se disputent la question du racisme en France. La problématique générale porte ainsi sur les modalités de qualification du racisme d’une part et sur les enjeux de cette qualification de l’autre. Pour répondre à cela, cette recherche s’appuie sur un large corpus de commentaires d’internautes extraits des sites de Libération et du Figaro dans le cadre de dix affaires faisant intervenir, dans des proportions diverses, la question du racisme. L’analyse se présente ainsi en trois temps. En premier lieu, la thèse reprend les principales analyses sociologiques du racisme en France. En pointant la dynamique de celles-ci et en posant certaines hypothèses quant au formes contemporaines du racisme, cette première partie démontre la nécessité à une approche « par le bas » du racisme et ce par l’idée de la « question du racisme » en France. En un second temps, l’analyse empirique se focalise alors sur les supports et enjeux de la qualification du racisme. Inspirés par la sociologie pragmatique et l’approche phénoménologique, nous nous attachons alors à identifier comment les participants construisent, justifient ou réfutent une relation entre un évènement particulier et la question du racisme. L’identification des connaissances ordinaires et des objets particuliers supportant cette relation permet alors de discuter comment les individus qualifient le racisme « en situation ». En parallèle, l’analyse porte également sur les conflits qui naissent entre les individus vis-à-vis de ces même processus de qualification. En effet, loin d’être consensuel, le travail de qualification du racisme est marqué par une très grande diversité de formes et de contenus. De là, en suivant les cadres et enjeux de ces controverses, cette thèse s’intéresse à « ce que veut dire » le racisme dans les discussions ordinaires. Enfin, dans un troisième temps, l’analyse porte sur les manières dont les participants relient responsabilité du racisme et appartenance. Que ce soit par l’intermédiaire de la « classe » ou de la « race », au sein des discours étudiés, l’origine et la responsabilité du racisme sont régulièrement attachées à des positions sociales particulières. L’exploration de ces liens et des frontières symboliques qui s’en dégagent démontre que ce sont là encore certains cadres moraux et symboliques particuliers qui balisent ces rapprochements. La thèse montre que la question du racisme lorsqu’elle intervient dans des discussions ordinaires renvoie à un univers moral particulier. Loin de discuter uniquement la présence et/ou la définition du phénomène du racisme, les individus s’appuient sur cette question pour discuter des valeurs morales légitimes ou non et plus loin pour les distribuer entre les groupes, définis socialement ou racialement. En retour, nos conclusions mettent alors en lumière une disjonction importante entre phénomène du racisme et question du racisme au niveau ordinaire et discutent alors les conséquences de cet écart sur la dynamique et la visibilité du véritable racisme

    References to the “republican model” within ordinary discussions about the racial issue in France : Another dimension of the “crisis of national model of integration” ?

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    This paper, inspired from my current doctoral research, aims at presenting and describing how French ordinary people use the notion of "national model" and especially the "republican model" within everyday discussion

    Competing for the "real" racism : ordinary qualifications, moral issues and symbolic boundaries

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    Cette thèse interroge les cadres moraux et symboliques par lesquels les individus se saisissent et se disputent la question du racisme en France. La problématique générale porte ainsi sur les modalités de qualification du racisme d’une part et sur les enjeux de cette qualification de l’autre. Pour répondre à cela, cette recherche s’appuie sur un large corpus de commentaires d’internautes extraits des sites de Libération et du Figaro dans le cadre de dix affaires faisant intervenir, dans des proportions diverses, la question du racisme. L’analyse se présente ainsi en trois temps. En premier lieu, la thèse reprend les principales analyses sociologiques du racisme en France. En pointant la dynamique de celles-ci et en posant certaines hypothèses quant au formes contemporaines du racisme, cette première partie démontre la nécessité à une approche « par le bas » du racisme et ce par l’idée de la « question du racisme » en France. En un second temps, l’analyse empirique se focalise alors sur les supports et enjeux de la qualification du racisme. Inspirés par la sociologie pragmatique et l’approche phénoménologique, nous nous attachons alors à identifier comment les participants construisent, justifient ou réfutent une relation entre un évènement particulier et la question du racisme. L’identification des connaissances ordinaires et des objets particuliers supportant cette relation permet alors de discuter comment les individus qualifient le racisme « en situation ». En parallèle, l’analyse porte également sur les conflits qui naissent entre les individus vis-à-vis de ces même processus de qualification. En effet, loin d’être consensuel, le travail de qualification du racisme est marqué par une très grande diversité de formes et de contenus. De là, en suivant les cadres et enjeux de ces controverses, cette thèse s’intéresse à « ce que veut dire » le racisme dans les discussions ordinaires. Enfin, dans un troisième temps, l’analyse porte sur les manières dont les participants relient responsabilité du racisme et appartenance. Que ce soit par l’intermédiaire de la « classe » ou de la « race », au sein des discours étudiés, l’origine et la responsabilité du racisme sont régulièrement attachées à des positions sociales particulières. L’exploration de ces liens et des frontières symboliques qui s’en dégagent démontre que ce sont là encore certains cadres moraux et symboliques particuliers qui balisent ces rapprochements. La thèse montre que la question du racisme lorsqu’elle intervient dans des discussions ordinaires renvoie à un univers moral particulier. Loin de discuter uniquement la présence et/ou la définition du phénomène du racisme, les individus s’appuient sur cette question pour discuter des valeurs morales légitimes ou non et plus loin pour les distribuer entre les groupes, définis socialement ou racialement. En retour, nos conclusions mettent alors en lumière une disjonction importante entre phénomène du racisme et question du racisme au niveau ordinaire et discutent alors les conséquences de cet écart sur la dynamique et la visibilité du véritable racisme.This dissertation explores the moral and symbolic frames used by individuals to define and dispute the issue of racism in France. The general problematic consists in addressing the ways the racism is qualified by individuals on the one hand and on the ordi-nary challenges of this qualification on the other. To answer this, the analysis is based on a large corpus of online posts from two French newspapers’ websites, Liberation and Le Figaro, within ten cases involving the issue of racism.At the first stage, we discuss the main sociological approaches of racism in France. By pointing their dynamics while addressing certain assumptions about the contemporary forms of racism, this first section is insisting on the need for a “bottom-up” approach of racism through the idea of the "issue of racism”" in France. Afterwards, the empirical analysis then focuses specifically on the processes of qualification of racism. We strive then to identify how participants construct, justify or refute a relationship between a particular event and the issue of racism. The identification of ordinary knowledge and specific objects supporting this relation-ship lead to a discussion about how individuals qualify racism "in situ". In parallel, the analysis also addresses inter-individual conflicts that arise concerning these same qualification processes. Indeed, far from being consensual, the work of qualification is defined by a great diversity of forms and contents. From there, focusing on the development and issues raised by these contro-versies, the analysis consists in understanding what racism means in ordinary discussions. Finally, in a last stage, the analysis concentrates on the ways in which participants connect responsibility of racism and specific membership. Whether through refer-ences to "class" or "race", within the corpus, the origin and the responsibility of racism are regularly attached to particular social positions. The exploration of those relationships and symbolic boundaries that emerge enlightens the importance of the moral and symbolic frameworks used by individuals to talk the racism.In general, this research shows that the issue of racism when it occurs in ordinary discussions refers to a particular moral realm. Far from discussing only the actual presence and / or definition of the phenomenon of racism, people rely on this to discuss the legitimate moral values or not and further to distribute morality between groups defined socially or racially. In return, our conclu-sions then highlight a significant disjunction between the phenomenon of racism and the issue of racism at the ordinary level and discuss the consequences of this regarding the dynamics and the visibility of real racism

    « Discriminations et droit », Politix, n°94 - vol. 24, 2011

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    Cette livraison de Politix se concentre sur la notion de discrimination et spécifiquement sur le rapport que celle-ci implique entre les domaines du droit et des sciences sociales. Partant de l'ancrage juridique de cette notion, l'objectif du dossier revient à comprendre et analyser, via une sociologie du droit d'une part, la construction sociale supportée par cette définition juridique et en retour à évaluer l'impact de l'appropriation de cette notion dans le domaine de la sociologie qui lui..

    Des usages ordinaires du "modèle français" dans le cas de l'affaire Kessous : entre normes, conflits et justifications

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    A partir d'une approche sociologique des commentaires d'internaute à un article paru sur le site du Monde, cet article se concentre sur les manières dont les références à un " modèle francais " viennent justifier et légitimer différentes interprétations ordinaires du racisme. Ainsi, en identifiant trois appropriations différentes de ce concept au sein du corpus, l'objectif consiste alors à comprendre puis questionner le paradoxe existant entre l'usage commun de ce concept et son caractère polysémique important
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