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Justitia et Misericordia dans les œuvres des décrétistes et décrétalistes (xiie-xve siècles)
Nous avons consacré le séminaire des deux dernières années à l’examen de la transformation institutionnelle du dualisme justice/miséricorde et de la transposition de ces vertus chrétiennes dans la doctrine médiévale de la juridiction ecclésiastique qui est développée dans les gloses et les commentaires au Décret de Gratien et aux décrétales (Liber Extra et Liber Sextus) entre les douzième et quatorzième siècles (Décret de Gratien Distinction 86 c. 19 : Misericordia est plenitudo virtutum. Ide..
Procureurs et représentation en droit canonique médiéval
La doctrine canonique de la représentation est développée, dans la seconde moitié du douzième siècle, à partir des règles de droit privé exprimées dans la conception romaine du mandat. Elle prend une forme définitive au cours du siècle suivant et s’impose, dès lors, comme l’un des modes privilégiés d’action privée et publique tant dans l’administration des affaires ecclésiastiques que dans le gouvernement de la société chrétienne. Ce modèle fournit le support juridique à une articulation structurale du pouvoir institutionnel qui, du pape à l’évêque, puis au prêtre assigne à chacun une autorité et une fonction déterminée. Soumis à la double influence de la théologie et du droit romain, le canoniste médiéval conçoit la représentation sous le double registre de la référence et de l’apparence qui définit la légitimité et l’autorité du représentant. Le succès du modèle canonique de la représentation provient de ce qu’il fonctionne en définitive comme mode de différenciation de l’origine et de l’interprétation de la règle de droit.Mayali Laurent. Procureurs et représentation en droit canonique médiéval. In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 114, n°1. 2002. pp. 41-57
Conférences de M. Laurent Mayali
Mayali Laurent. Conférences de M. Laurent Mayali. In: École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire. Tome 114, 2005-2006. 2005. pp. 305-308
Les conseilleurs sont-ils les payeurs ?
« Il n’y a quelquefois pas moins d’habileté à savoir profiter d’un bon conseil qu’on nous donne, qu’à se bien conseiller soi-même. » Prononcée à l’attention d’une audience fort différente des juristes des derniers siècles du Moyen Âge, cette maxime de La Rochefoucault résume assez fidèlement le dilemme qui définit les termes d’un débat juridique dont nous pouvons retracer les origines dans les textes de droit romain et de droit canonique qui composent l’essentiel des sources de la science jur..
Conférence de M. Laurent Mayali
Mayali Laurent. Conférence de M. Laurent Mayali. In: École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire. Tome 108, 1999-2000. 1999. pp. 415-417
Ius civile et ius commune dans la tradition juridique médiévale
Le rôle joué par le droit romain dans le développement de la tradition juridique occidentale est un fait largement accepté bien que son importance soit diversement appréciée. En revanche, les modalités de cette influence sont moins bien connues en raison, notamment, des vives discussions suscitées par la question de la romanité des droits nationaux. Depuis la fin du XIXe siècle, ce débat a porté essentiellement sur la période de formation des systèmes juridiques des pays d’Europe occidentale ..
Procureurs et représentation en droit canonique médiéval
La doctrine canonique de la représentation est développée, dans la seconde moitié du douzième siècle, à partir des règles de droit privé exprimées dans la conception romaine du mandat. Elle prend une forme définitive au cours du siècle suivant et s’impose, dès lors, comme l’un des modes privilégiés d’action privée et publique tant dans l’administration des affaires ecclésiastiques que dans le gouvernement de la société chrétienne. Ce modèle fournit le support juridique à une articulation structurale du pouvoir institutionnel qui, du pape à l’évêque, puis au prêtre assigne à chacun une autorité et une fonction déterminée. Soumis à la double influence de la théologie et du droit romain, le canoniste médiéval conçoit la représentation sous le double registre de la référence et de l’apparence qui définit la légitimité et l’autorité du représentant. Le succès du modèle canonique de la représentation provient de ce qu’il fonctionne en définitive comme mode de différenciation de l’origine et de l’interprétation de la règle de droit.Mayali Laurent. Procureurs et représentation en droit canonique médiéval. In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 114, n°1. 2002. pp. 41-57