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    La gauche marocaine, défenseure du trône. Sur les métamorphoses d’une opposition institutionnelle

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    Le texte propose des pistes pour comprendre les logiques sous-jacentes aux métamorphoses politiques et identitaires de l’USFP, une des rares formations socialistes arabes à « passer aux affaires » après quatre décennies d’opposition. Le basculement des élites de la gauche marocaine vers des postures participationnistes ou d’opposition modérée et leur insertion dans le libéralisme social dirigé par l’État s’inscrivent dans une stratégie de survie politique autant individuelle que collective. Les gains engrangés du fait de ces « choix rationnels » ont en revanche produit des effets pervers, inversement proportionnels en termes de « capital partisan collectif » et de capacités de mobilisation de la gauche.This article proposes analytical alternatives for comprehending the logic which underlies the political and identitary transformations of the USFP, one of the rare Arab socialist groups to “get down to business” after 40 years in opposition. The cooptation of the elites of the Moroccan social movement in a participatory or moderate position and their integration into the state’s social liberalism is as much a matter of political as it is of individual and collective survival. The gains produced as a result of such “rational choices” have produced unexpected results inversely proportional in terms of the “collective opposition capital” as well as the party’s ability to mobilize the left.النص يقترح سبلا لفهم [الأشكال] المنطقية الخفية للتحولات السياسية و الهوية لـ USFP، إحدى التشكيلات الاشتراكية العربية النادرة التي "انتقلت إلى الأعمال" بعد أربعة عقود من المعارضة. إن تحول نخب اليسار المغربي إلى هيئات مشاركة أو معارضة معتدلة و اندماجهم في الليبرالية الاجتماعية المسيرة من الدولة تدخل ضمن استراتيجية البقاء السياسي سواء الفردي أو الجماعي. إن الفوائد المخزنة من فعل هذه "الخيارات العقلية" أنتجت عوضا عن ذلك نتائج فاسدة، نسبية عكسيا بعبارات "رأس مال الحزب الجماعي" و بقدرات التعبئة لليسار

    The Moroccan left, defenders of the throne. On the transformation of an institutional opposition

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    This article proposes analytical alternatives for comprehending the logic which underlies the political and identitary transformations of the USFP, one of the rare Arab socialist groups to “get down to business” after 40 years in opposition. The cooptation of the elites of the Moroccan social movement in a participatory or moderate position and their integration into the state’s social liberalism is as much a matter of political as it is of individual and collective survival. The gains produced as a result of such “rational choices” have produced unexpected results inversely proportional in terms of the “collective opposition capital” as well as the party’s ability to mobilize the left

    Le corporatisme territorial contre l’État-nation ?Politiques publiques et lien national au Sahara occidental

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    L’article a pour objet de saisir les dynamiques du lien national chez les populations du Sahara occidental. À défaut d’une solution acceptée par les protagonistes du conflit, l’État marocain mobilise ses dispositifs d’action publique pour produire du lien national et consacrer l’arrimage du Sahara à l’État-nation. De leur côté, les acteurs locaux usent avec succès de l’usure du conflit pour négocier leur rapport au pouvoir central, l’allocation des ressources étant au cœur des compromis tissés entre le local et le national. Empruntant à la théorie corporatiste et au registre des mobilisations protestataires, l’auteur rend compte de ces dynamiques par le concept de « corporatisme territorial ». Ce dernier s’entend d’une articulation spécifique entre l’État marocain et la société sahraouie où les compromis sont le produit d’une approche croisant logiques institutionnelles (top-down) et mobilisations informelles (bottom-up). Alors que la filière institutionnelle indique l’émergence de relais locaux accrédités par l’État avec comme mission la médiation territoriale des intérêts, la filière informelle serait à l’origine d’un corporatisme « par le bas » animé principalement par de nouveaux mouvements sociaux protestataires.The purpose of this article is to understand the dynamics of the national bond among the populations of Western Sahara. In the absence of a solution accepted by the conflict’s protagonists, the Moroccan State mobilizes its public action mechanisms to create a national bond and formalize the integration of the Sahara to the nation-state. For their part, local actors successfully draw on the conflict’s loss of impetus to negotiate their relationship to the central government, the allocation of resources being at the heart of the compromise forged between the local and the national. The author borrowed from the corporatist theory and the scheme of protest mobilization to give an account of these dynamics through the concept of "territorial corporatism." The latter refers to a specific articulation between the Moroccan State and Saharawi society where compromise is the product of a system mixing institutional logics (top down) and informal mobilization (bottom-up). While the institutional sector indicates the emergence of local intermediaries accredited by the State with a mission of territorial mediation of interests, the informal sector may be the cause of a “bottom up” corporatism driven mainly by new social protest movements.إن هدف هذا المقال هو الإحاطة بديناميكية الرابط الوطني عند سكان الصحراء الغربية. وبحكم عدم وجود حل مقبول من طرفي النزاع فإن الدولة المغربية تحرك إمكانياتها في المجال العام من أجل إنتاج نوع من الرابط الوطني وتكريس التناسق بين الصحراء والدولة-الأمة. ومن جانبهم فإن اللاعبين المحليين يستخدمون بنجاح فوائد هذا الصراع ليفاوضوا على علاقتهم مع السلطة المركزية والحصص من الثروات بحكم أنها في صميم كلّ التسويات المعقودة بين المحلي والوطني. ومن خلال استعارتها للنظرية الحرفية ولطريقة التحركات الاحتجاجية ، يحاول الكاتب أن يعطي كشفاً عن هذه الديناميكية عن طريق مفهوم "الهيئات الحرفية المحلية" وهذا المفهوم ينطوي على تمفصل خاص بين الدولة المغربية والمجتمع الصحراوي حيث أن التسويات هي نتاج التقاطع بين منطق المؤسسات "من الأعلى إلى الأسفل" وبين التحركات غير الرسمية "من الأسفل إلى الأعلى". ففي حين أن الجانب الرسمي يدل على ظهور مواقع ارتباط محلية معتمدة من قبل الدولة تكون مهمتها الوساطة المحلية فيما يتعلق بالمصالح، فإن الجانب غير الرسمي يبدو وكأنه الأساس لهيئات حرفية "من الأسفل" تتحرك بشكل أساسي عن طريق الحركات الاجتماعية الاحتجاجية الجديدة

    L’IER : espace public et apprentissage de la justice procédurale au Maroc.Une lecture habermassienne

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    « Sous Louis XIV on se taisait, sous Louis XV on put oser de chuchoter, devant vous on parle à haute voix »Le duc de Richelieu La justice passe d’ordinaire pour être le bras séculier du pouvoir dans les régimes autoritaires. L’expérience de l’IER (Instance équité et réconciliation) confirme et dément tout à la fois cette hypothèse. Le pouvoir d’État, justicier suprême de la nation, est l’initiateur de son propre procès. Source de pardon vu son droit originaire de grâce, le voici lui-même dema..

    Territorial Corporatism against the Nation-State? Public Policy and National Bond in the Sahara

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    The purpose of this article is to understand the dynamics of the national bond among the populations of Western Sahara. In the absence of a solution accepted by the conflict’s protagonists, the Moroccan State mobilizes its public action mechanisms to create a national bond and formalize the integration of the Sahara to the nation-state. For their part, local actors successfully draw on the conflict’s loss of impetus to negotiate their relationship to the central government, the allocation of resources being at the heart of the compromise forged between the local and the national. The author borrowed from the corporatist theory and the scheme of protest mobilization to give an account of these dynamics through the concept of "territorial corporatism." The latter refers to a specific articulation between the Moroccan State and Saharawi society where compromise is the product of a system mixing institutional logics (top down) and informal mobilization (bottom-up). While the institutional sector indicates the emergence of local intermediaries accredited by the State with a mission of territorial mediation of interests, the informal sector may be the cause of a “bottom up” corporatism driven mainly by new social protest movements

    Dossier : Sahara en mouvement

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    La période qui s’étend de la fin de l’année 2010 au début de 2011 constitue une rupture dans l’histoire des régimes autoritaires arabes. Le souffle des protestations sociales est parti de Tunisie et a emporté le régime de Ben Ali le 14 janvier 2011, puis celui de Moubarak, en Égypte, un mois plus tard. La Tunisie est donc au cœur de la seconde partie de L’Année du Maghreb qui traite de l’actualité maghrébine. Si l’onde de choc de la « révolution » tunisienne a occulté les enjeux sahariens, le Sahara constitue toujours un sujet de préoccupations des médias occidentaux : refuge d’al-Qaïda au Maghreb, cette région est analysée en termes strictement sécuritaires. Zone d’instabilité, le Sahara est perçu comme l’aire de jeu des terroristes et le lieu de passage des « hordes d’émigrés » en partance pour l’Europe. Le dossier de recherche de L’Année du Maghreb, coordonné par Dominique Casajus et ancré dans une perspective historique, donne du Sahara l’image beaucoup plus nuancée d’une région en mouvement. Aire géographique nourrissant les utopies techniciennes et littéraires, le Sahara a toujours été pris dans un réseau de relations, inséparables de ses marges. Alors que l’Europe de Schengen s’obstine à voir dans le Sahara un lieu vide dont il faut à tout prix empêcher qu’il ne soit traversé, il est en réalité une zone où poussent les villes, se déploient des réseaux commerçants transnationaux, se développent des échanges licites et des trafics illicites, s’affirment des mouvements politiques qui instrumentalisent les États et/ou sont instrumentalisés par eux. Éric Gobe, Rédacteur en chef et responsable scientifique de L’Année du Maghreb Dominique Casajus, Directeur de recherches au CNRS, Centre d’études des mondes africain

    Dossier : Justice, politique et société

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    Quel rôle joue la justice en Afrique du Nord ? De quelle volonté politique et de quelles valeurs est-elle l’expression ? En tant qu’institution, la justice ne saurait échapper aux contraintes et pressions émanant de la société et de l’État : elle est de fait intensément mise à contribution pour assurer la pérennité des régimes autoritaires, mais aussi extrêmement bien placée pour relayer les attentes de la société civile. Plus que d’autres acteurs, les professionnels de la justice jouent donc un rôle difficile qui les soumet à de fortes tensions. C’est précisément au décryptage de ces tensions que s’attache le dossier coordonné par Yadh Ben Achour et Éric Gobe. Un débat de recherche essentiel à côté duquel on retrouve les rubriques habituelles de L’Année du Maghreb : Chroniques politiques, Gros Plans, Études thématiques, ainsi que des sujets à la pointe de l’actualité portant sur les flux migratoires ou sur les défis que doit relever l’Union européenne vis-à-vis des « attentes politiques arabes ». Éric Gobe, rédacteur en che

    Dossier : S'opposer au Maghreb

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    Existe-t-il encore une opposition aux régimes maghrébins ? Qui sont les acteurs de cette opposition ? Comment sont-ils organisés ? Quelle est leur audience ? Quels sont leurs objectifs, leurs moyens d’action politique et leurs stratégies ? Le dossier coordonné par Thierry Desrues et Miguel Hernando de Larramendi s’attache à répondre à ces questionnements. Il montre combien il est difficile pour les acteurs politiques maghrébins de se mobiliser et par extension de s’opposer. Ne pouvant s’exprimer librement dans l’espace institutionnel officiel, l’opposition prend souvent des chemins de traverse et se réfugie à l’université, dans la mosquée ou encore aujourd’hui dans le cyberespace où des opposants de tout poil, islamistes, gauchistes, nationalistes arabes et libéraux critiquent quotidiennement les régimes politiques maghrébins. Un débat de recherche essentiel à côté duquel on retrouve les rubriques habituelles de L’Année du Maghreb : Chroniques politiques, Gros Plans, Études thématiques, ainsi que des sujets à la pointe de l’actualité portant sur la réforme financière au Maroc, l’Union pour la Méditerranée ou l’état du conflit du Sahara occidental. Éric Gobe, rédacteur en che
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