43 research outputs found

    État et Services Publics

    Get PDF
    Le rôle du gouvernement dans l’économie et, plus spécialement, celui de l’État dans le contrôle des services publics, sont au coeur d’une des grandes interrogations de notre époque. Si la revendication de l’État minimum est sans doute excessive, un certain retrait des États-nations est inéluctable, tant pour des raisons géo-économiques – apparition de Communautés d’État, pouvoirs accrus de l’échelon régional – que pour des raisons culturelles : les citoyens requièrent, au-delà de la représentation parlementaire, des modes de représentation plus directs. Dans cette évolution, hors les missions spécifiquement régaliennes, l’État ne peut espérer conserver durablement que les tâches pour lesquelles il saura s’avérer le plus efficace. Certains services publics, tels que la sécurité, autrefois laissés à l’initiative privée, sont appelés, par nature, à rester sous la coupe de l’État. D’autres, tels que l’Éducation nationale, et notamment les universités, pourraient rejoindre, en tout ou partie, le secteur concurrentiel. Du moins en théorie, à défaut de pratique là où de vieilles traditions s’y opposent viscéralement. Quant aux services publics marchands, qui concurrencent essentiellement des activités de réseaux, les rapports qu’ils pourraient ou devraient avoir avec le système concurrentiel dépendent beaucoup du pouvoir de monopole qu’ils détiennent réellement. Là où tout monopole naturel a disparu, et là où le monopole du produit n’implique pas celui du service rendu, le meilleur régulateur c’est le marché. Quitte à confier à une autorité de régulation le soin de veiller au bon fonctionnement de la concurrence. En revanche, quand le monopole du produit entraîne celui du service et donc l’absence de concurrence, on n’a pas encore trouvé de bonne solution. Celle qui consiste à dissocier le réseau et son emploi, celui-ci étant livré à la concurrence n’est sans doute pas la bonne. Mais les autres sont pires. Quant à la gestion, déléguée par mise en concurrence d’une concession de service public, elle n’a pas donné que des résultats convaincants. Marcel Boiteux, Président d’Honneur d’EDF, a contribué de façon capitale à la théorie économique. Son article fondamental, publié il a plus de 40 ans, sur la tarification est toujours largement cité. Ce texte est issu d’une conférence qu’il a prononcée le 4 avril 2000 dans l’hémicycle du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il inaugure une série de conférences organisées par l’Institut d’Économie Publique (IDEP-GREQAM) qui bénéficient du parrainage du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et ont pour but de faire intervenir de grands économistes des organismes internationaux et nationaux. Ainsi, cette conférence a été suivie par celle de M.King, Vice-Gouverneur de la Banque d’Angleterre. J.Stiglitz, Prix Nobel d’Économie 2002, est annoncé pour le début de l’année 2003.This is the background paper of a talk given by Marcel Boiteux on April 4th 2000 in the head office of the Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. This talk was the first of a series of plenary lectures organized every year by IDEP. The government’s role in the economy, and more specifically that of the State in the control of public services, is one of the key question of our era. If the requirement of a minimal State is probably an excessive one, a reduction in the influence of States and Nations appears to be unavoidable. In this evolution, and beside its traditional functions, the State will only continue to exert the tasks for which it will be the most efficient. Some public services such as public security which were in the ancient time left to the private sector are called, by their very nature, to remain under the control of the State. Others, such as Public Education and, notably, the public universities could be totally or partially managed by the competitive sector. Public service which are traded on markets (electricity, public transport and more generally, networks) could be partially privatised depending upon the monopoly power that they really exert. Wherever natural monopoly has disappeared, and wherever a monopoly on the production of a good does not imply a monopoly over the service provided by the good, market is the best regulating authority. On the other hand we have not yet found a convincing solution to the problem raised by networks where monopoly of the production implies monopoly of the service. The solution that consists in separating the network from its use by initiating competition on the later is clearly not a good one. But others may be worse

    Ouverture du Colloque - Mercredi 14 juin 2000

    No full text
    Boiteux Marcel. Ouverture du Colloque - Mercredi 14 juin 2000. In: Outre-mers, tome 89, n°334-335, 1er semestre 2002. L'électrification outre-mer de la fin du XIXe siècle aux premières décolonisations. pp. 21-22

    Concurrence et service public

    No full text
    Competition and the public service French public enterprises are faced with two types of problem. On the one hand they often have the benefit of a monopoly, liable to lead to abuses ; on the other hand as public services they have various missions to fulfil (to serve irrespective of cost, reconcile different tariff rates with the duty to standardization, contribution to territorial development, protection of the environment, maintenance of national independence...), which duties can lead them to act in ways which are contrary to their own interests. So if competition and the free play market forces are indispensable to economic life, they are not necessarily so everywhere nor always nor in no matter what circumstances. To the annoyance of the hard-liners of liberalism.Les entreprises publiques françaises sont confrontées à deux types de problèmes. D'une part, elles bénéficient souvent d'un monopole susceptible d'engendrer des abus. D'autre part, elles détiennent de multiples missions de service public (desservir quel qu'en soit le coût, pratiquer des tarifs en fonction de péréquations, contribuer à l'aménagement du territoire, à la préservation de l'environnement, au maintien de l'indépendance nationale...) qui peuvent les amener à adopter des comportements contraires à leur intérêt. Or, si la concurrence et le jeu des marchés sont indispensables dans la vie économique, ils ne le sont pas partout, ni toujours, ni n'importe comment. N'en déplaise aux intégristes du libéralisme.Competencia y servicio público Las empresas públicas francesas se enfrentan con dos tipos de problemas. Por una parte, gozan amenudo de un monopolio suceptible de generar abusos. Por otra parte tienen varias misiones de servicio público (servir cualquier sea el coste, practicar tarifas en función de las perecuaciones, contribuir a la ordenación del territorio, a la preservación del medio ambiente, al mantenimiento de la independencia nacional...) que pueden llevarlas a adoptar comportamientos contrarios a sus intereses. Pero, si la competencia y el juego de los mercados son indispensables en la vida económica, no lo son para todo, ni siempre, ni de cualquier forma. Mal que les pese a los integristas del liberalismo.Boiteux Marcel. Concurrence et service public. In: Sciences de la société, n°42, 1997. Le service public en crise (1). Questions en débat. pp. 9-22

    Le programme électro-nucléaire : EDF et ses choix industriels

    No full text
    Tel Fabrice Del Dongo, j’ai vu la bataille de la tranchée. Et je reconnais un peu, certes, l’histoire que j’ai vécue. Mais pas complètement, je dois le dire. Il s’en faut même ! Que puis-je ajouter en quelques mots ? Il est vrai que, dans les débuts, EDF souhaitait avoir deux fournisseurs de réacteurs. EDF savait ce que c’est qu’un monopole, mais un monopole public ayant une mission d’intérêt général. En revanche, les monopoles privés, on n’aimait pas du tout ! On voulait donc arriver à avoir..

    L'enjeu du programme électronucléaire français

    No full text
    Ni les ressources « classiques » ni les énergies dites nouvelles ne sauraient satisfaire les besoins énergétiques de la France en l'an 2000. Dans ces conditions — et compte tenu de la diminution régulière des ressources mondiales en pétrole — l'auteur estime que les pays industrialisés n'ont d'autre choix que de s'engager délibérément dans la voie du développement de l'énergie nucléaire. Quelles peuvent être alors, pour la France, les conséquences de ce choix fondamental ? Un renforcement de son indépendance énergétique et une très sensible économie de devises, souligne l'auteur, ainsi qu'un allégement de la charge financière car le kWh « nucléaire » revient environ deux fois moins cher que le kWh « classique ». Au-delà des arguments, souvent fondés mais parfois aussi irraisonnés, qui alimentent les discussions sur la validité de l'option nucléaire, l'auteur estime que le véritable choix auquel la France est confrontée est de recourir au nucléaire — avec les problèmes inéluctables qu'il pose mais qui n'ont rien à voir avec certaines descriptions dantesques que l'on en fait — ou de compromettre sérieusement les chances de son développement économique et social

    Allocution d’ouverture

    No full text
    Boiteux Marcel. Allocution d’ouverture. In: Bulletin d'histoire de l'électricité, n°35, juin 2000. Utopies et Électricité . pp. 5-6

    Ouverture du Colloque

    No full text
    Boiteux Marcel. Ouverture du Colloque. In: Bulletin d'histoire de l'électricité, n°16,1990. pp. 93-97

    Ouverture du Colloque - Mercredi 14 juin 2000

    No full text
    Boiteux Marcel. Ouverture du Colloque - Mercredi 14 juin 2000. In: Outre-mers, tome 89, n°334-335, 1er semestre 2002. L'électrification outre-mer de la fin du XIXe siècle aux premières décolonisations. pp. 21-22

    Ouverture du colloque «L’électricité et ses consommateurs»

    No full text
    Boiteux Marcel. Ouverture du colloque «L’électricité et ses consommateurs». In: Bulletin d'histoire de l'électricité, n°10, décembre 1987. pp. 275-280
    corecore