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    Contribution à l’étude du mégalithisme à Madagascar : l’exemple des populations Bara (Centre-Sud de Madagascar)

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    Les monuments mégalithiques existent dans bon nombre de régions de Madagascar. Les plus connus sont représentés essentiellement par les pierres dressées dont les appellations connaissent des variantes en fonction des aires géographiques. Dans la présente contribution, nous allons retenir la place et la signification des mégalithes chez les populations Bara, et ce, dans une perspective ethnoarchéologique. L’on étudiera principalement le cas des pierres érigées dites orimbato et des sépultures mégalithiques traditionnelles ou valavato, à travers des données ethnographiques sinon tirées de la tradition orale.Nous avons mis à profit un récent séjour dans le pays Bara pour nous intéresser aux monuments de pierre trouvés sur place. Les pierres dressées orimbato apparaissent comme étant des monuments funéraires à part entière, érigés en tant que mémoriaux pour différentes raisons. Il est une première signification que l’on retrouve pour ce type de mégalithes érigé pour une personne morte sans descendance. Les mémoriaux peuvent également être dressés pour des personnes décédées au loin et dont les corps n’ont pu être ramenés au tombeau familial. Cependant, dans l’évolution de ces monuments funéraires, la notion de fortune entre en ligne de compte, au point que, à l’heure actuelle, il en est en béton.Les orimbato sont en général placés sur des endroits bien visibles des passants, hormis ceux qui se trouvent à proximité des tombeaux. Quant à la technique d’extraction, l’on se sert de dalles brutes qui sont débitées sans utilisation de feu. Outre les pierres commémoratives, les tombes traditionnelles des Bara antevondro, pour ne retenir que cet exemple, constituent des constructions funéraires que l’on pourrait assimiler à du dolménisme, eu égard à la taille des matériaux lithiques utilisés. Par ailleurs, notre séjour sur le terrain nous a permis de nous rendre compte que l’architecture funéraire traditionnelle est en train de disparaître progressivement dans la régionEls monuments megalítics existeixen en bona part de les regions de Madagascar. Els més coneguts són representais essencialment per les pedres aixecades les denominations de les quais coneixen variants en funció de les àrees geogràfiques. En la present contribució, retindrem el lloc i el significat dels megàlits a les poblacions Bara, i això, en una perspectiva etnoarqueològica. S’estudiarà principalment el cas de les pedres erigides dites orimbato i de les sepultures megalítiques tradicionals o ouvalavato, a través de dades etnogràfiques ο bé tretes de la tradició oral. Hem aprofitat una recent estada al país Bara per interessar-nos pels monuments de pedra trobats in situ. Les pedres aixecades orimbato apareixen com sent monuments funeraris de ple dret, creats com a memorials per diferents raons. És un primer significat que es troba per aquest tipus de megàlits créat per a una persona morta sense descendència. Els memorials poden igualment éssers aixecats per a persones mortes a la llunyania i els cossos de les quais no s’han pogut portar a la tomba familiar. Tanmateix, en l’evolució d’aquests monuments funeraris, la noció de fortuna entra en compte, fins al punt que, en l’actualitat, és de formigó. Els orimbato en general son plaçais en llocs molt visibles pels vianants, tret dels que es troben prop de les tombes. Quant a la tècnica d’extracció, se serveixen de lloses brutes sense utilització de foc. A més de les pedres commemoratives, les tombes tradicionals dels Bara antevondro, per donar sols aquest exemple, constitueixen construccions funeràries que es podrien assimilar a dolmenisme, tenint esguard de la talla dels materials lítics utilitzats. D’altra banda, la nostra estada sobre el terreny ens ha permès d’adonar-nos que l’arquitectura funerària tradicional esta desapareixentprogressivament a la regióContribution to the study of megaliths in Madagascar: case of the Bara populations (Central South of Madagascar).Megalithic monuments can be found in different areas of Madagascar. Erected stones mainly represent the mostly known of them, which are called in various names according to the geographical areas. This contribution is focused on the study the place and meaning of megaliths amidst the Bara populations in an ethno-archaeological point of view. It will study the case of erected stones called orimbato and traditional graves also made of stones or valavato, and based on ethno-geographical data or items collected from oral traditions. In this conference intribute to Jean Abélanet, we have good use of our stay in the Bara land, in the course of September 2000, to take an interest in the local stone monuments. Erected stones orimbato seem to be fully funeral monuments. These are put up as memorials for various reasons. The first reason known for erecting this type of megaliths is to honour the memory of a person without descendants. Memorials can be also erected for people who died away from their homeland and whose bodies could not be buried in their family tombs. Nonetheless, the notion of wealth conditions the evolutions of funeral monuments so that there are now concrete memorials. Orimbatos are generally posed in spots noticeable by passers-by, except stones erected near tombs. As for the quarriyng technique, rough stone slabs quarried without having used the fire are used. Apart from memorial stones, the Bara traditional tombs of Antevondro, for instance, show funeral construction that can be associated with dolmen construction as far as the sizes of the stones used are concerned. Moreover, our stay in the field permitted us to realize that the traditional funeral architecture is dying out in the are

    Les Vezo du littoral sud-occidental de Madagascar

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    L’appellation contrôlée de « Vezo » à Madagascar porte en elle l’histoire des grands déplacements de population d’origines multiples. Ces peuples issus des grandes migrations ont trouvé une terre d’accueil sur la côte ouest où ils sont restés. Avec le temps, la terre d’accueil est devenue la terre de leurs ancêtres dite « tanindraza » à l’époque lointaine du grand négoce des ports de la Méditerranée et de l’Atlantique quand les circuits de traite allaient dans les deux sens, du nord au sud, d’est en ouest. Chargés d’esclaves et de marchandises à l’aller comme au retour, nombreux ont été les bateaux qui se sont croisés dans l’océan indien et ont fait relâche dans les ports de Saint-Augustin, Tuléar, Morombe sur la côte sud-ouest malgache. Autour des ports, s’est formé un groupe de population qui est considérée et s’est considérée comme Vezo. Ils ont eu une place particulière dans l’ordre des royautés en raison de leur spécificité de pêcheurs de mer ou pêcheurs des lacs de la côte ouest. Pris simultanément, sous le poids des dominations, royale et coloniale, ils ont été des « oubliés de la terre », à l’époque des royautés durant lesquelles ils ont occupé le « littoral Vezo », une bande de terre étroite allant du sud au nord de la région Menabe. Cette population qui met en cause l’histoire du peuplement de la côte ouest, a été reconstituée en termes ethniques correspondant au développement des royautés de l’ouest. Reconnus comme « autochtones », ils ont occupé de tout temps une position marginale à l’égard de toute forme de pouvoir interne ou externe. Notre propos affirme la nécessité de repenser la question « ethnique » liée au littoral Vezo, tant dans le passé colonial dans le contexte de la mondialisation des marchés correspondant aux comptoirs et aux échelles de commerce de l’Océan indien, qu’actuellement, dans la mesure où ce littoral est particulièrement convoité pour l’exploitation des ressources naturelles.The controlled designation of “Vezo” in Madagascar carries with it the history of the large multi-origin population displacements. From the great migrations, these people found a homeland on the western coast, where they stayed. With time, this place of welcome became the land of their ancestors, known as “tanindraza”. This settlement took place in the distant period of major trade through Mediterranean and Atlantic ports, when trade routes went in both directions, from north to south and from east to west. Loaded with slaves and merchandise on the way out as on the return, many boats crossed each other in the Indian Ocean and put into the ports of Saint Augustin, Tuléar and Morombe on the southwest Malagasy coast. A population group formed around these ports, one that is considered, and considered itself, Vezo. They had a particular role in the order of the realm because they were fishermen of the sea and lakes on the western coast. At the same time under the weight of royal and colonial domination, they became the “forgotten of the earth” during the kingship period, when they occupied the “Vezo coast”, a narrow swath of land from the south to the north of the Menabe region. This population, which calls into question the history of settlement on the west coast, was reconstituted according to ethnic terms that correspond to the development of the western kingdoms. Recognized as “indigenous”, they always occupied a marginal position relative to all forms of internal or external power. Our topic affirms the necessity of rethinking the question of “ethnicity” along the Vezo coast. This reappraisal concerns both the colonial past in the context of market globalisation corresponding to the trading posts and scales of commerce in the Indian Ocean, and the present, insofar as this coast is particularly coveted today for the exploitation of its natural resources

    Violences et terreurs

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    Les statuts idéologiques de la violence ont évolué considérablement depuis la fin de la guerre froide et ce n’est que récemment que l’élimination de la violence se révèle un enjeu majeur de pacification des rapports sociaux, politiques et environnementaux mais aussi des relations interpersonnelles. Paradoxalement, les situations de terreur et de violences se font plus visibles, plus intenses, sous le coup de dénonciations de tous bords. Parce que tous les terrains mettent en scène des violences diverses et, aujourd’hui, sont placés sous lutte antiterroriste, les anthropologues s’efforcent d’analyser les réponses diverses et inattendues des sujets s’adaptant à cette situation sous contrainte nouvelle. Se défaire des évidences matraquées quotidiennement par les médias, se pénétrer de la multiplicité des logiques en jeu, se laisser déstabiliser par la confrontation des configurations et des acteurs, tel pourrait être en résumé le message que transmet cet ensemble de texte, qui sur tout les continents, traduisent autant l’impuissance que la puissance des violences et des terreurs. The ideological status of violence has evolved considerably since the end of the Cold War and it is only recently that the elimination of violence has emerged as a major stake in the pacification of social, political and environmental relationships, as well as interpersonal ones. Paradoxically, situations of terror and violence are more evident, more intense, in the face of denunciations from all sides. Because all environments manifest diverse forms of violence and are situated today within the antiterrorist struggle, anthropologists strive to analyse the varied and unexpected responses of subjects adapting to this situation under new constraints. Freeing oneself from the obvious daily media onslaughts, penetrating the multiplicity of logistics at play, letting oneself be destabilized by the confrontation of configurations and actors, such could sum up the message that this collection of texts communicates. These texts convey as much the impotence as the power of violence and terror across all continents

    Roches ornées, roches dressées

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    Jean Abélanet peut être considéré comme le pionnier de l'archéologie actuelle sur les terres nord-catalanes. Ce rôle de précurseur dans la découverte de sites majeurs, mais aussi sa contribution savante à l'avancée des études préhistoriques, tant sur le mégalithisme en Pyrénées que sur l'art rupestre post-glaciaire en Europe occidentale, justifient l'hommage qui lui est rendu par la communauté des chercheurs. Cet hommage a pris la forme d'un colloque placé sous l'égide de l'Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, dont il fut membre fondateur, et de l'Université de Perpignan, dont il fut le premier enseignant en Préhistoire. Sont rassemblées dans cet ouvrage les contributions de 74 auteurs et co-auteurs. Ces 576 pages, abondamment illustrées par près de 300 figures, abordent des sujets très divers qui reflètent les différents champs d'études balayés par son insatiable et humaniste curiosité. Une première partie, remontant aux sources des arts et des mythes, éclaire certains aspects de l'art rupestre et du mégalithisme, depuis leurs origines jusqu'à nos jours, à partir de recherches récentes menées dans l'Ancien monde, des terres australes d'Afrique jusqu'en Europe de l'Ouest. Le second thème, tout en laissant une large place à l'étude des arts et des traditions funéraires, rassemble des travaux pluridisciplinaires menés à l'orient des Pyrénées, travaux d'historiographie, de palynologie, de géologie, d'archéologie préhistorique et historique, d'histoire ou d'ethnologie
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