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    Le Moyen Âge en Amérique du Nord

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    En 1945, Gustave Cohen écrivait que le « De translatione studii [...] se prolonge vers l’Ouest dans le sens de la marche apparente du soleil », faisant référence à l’épanouissement des Mediaeval Studies outre-atlantique[1]. La fondation de la Mediaeval Academy of America à Harvard et de sa revue Speculum en 1925, ainsi que le don de John D. Rockfeller, la même année, qui permit l’acquisition de la collection et du bâtiment des Cloisters par le Metropolitan Museum, ont donné une impulsion à l’étude du Moyen Âge en Amérique du Nord qui n’est jamais retombée, et dont témoigne la création d’institutions qui ont joué un rôle majeur dans la diffusion de la médiévistique (le Pontifical Institute of Mediaeval Studies à Toronto ouvert en 1929 sous la houlette d’Étienne Gilson, l’Institut d’Études Médiévales d’Ottawa en 1930, l’Institut d’Études Médiévales de l’université de Notre Dame en 1946). Aujourd’hui, une grande partie de la recherche sur le Moyen Âge s’effectue au Canada et aux États-Unis. Universités, instituts, bibliothèques et musées contribuent largement à la production et à la diffusion des discours et des savoirs. Ce nouveau numéro de Perspectives médiévales a souhaité rouvrir le dossier des études médiévales en Amérique du Nord pour comprendre la spécificité de l’enseignement et de la recherche actuels sur le fait littéraire médiéval –, car il en est assurément une, liée à l’histoire des institutions, aux fonctionnements académiques propres au Nouveau Continent, mais aussi au développement des « studies » qui assurent à la création du savoir sur le Moyen Âge une assise théorique largement ignorée en France. La première partie du numéro, « Analyses », propose cinq contributions qui sont autant de réflexions qui permettent de cerner les modalités de cette transmission et de cette élaboration du savoir dans le champ de la médiévistique outre-Atlantique. Ce premier volet est accompagné de deux entretiens de Francis Gingras avec le Père Benoît Lacroix et Madeleine Jeay consacrés à l'Institut d'Études Médiévales de Montréal et qui éclairent ce développement au Canada. Le second volet reprend le premier sous l’aspect de la création littéraire aux États-Unis et propose des études de l’usage qui a été fait du Moyen Âge sur un continent qui ne l’a pas connu et qui entretient avec lui des relations ambiguës et ambivalentes, « entre fascination et répulsion » pour reprendre le titre donné par Delphine Louis-Dimitrov à la journée d’étude qu’elle a organisée le 10 avril 2015 et que nous publions ici. C’est ainsi l’esquisse des représentations littéraires et scientifiques du Moyen Âge européen en terre non-européenne, et pourtant si fortement et problématiquement liée à l’ancien continent, que propose ce nouveau numéro de Perspectives médiévales. Sébastien Douchet [1] Gustave Cohen, « Progrès des études médiévales aux Etats-Unis », Revue du Moyen Âge latin, 1945, p. 93

    La jeunesse n'est plus ce qu'elle Ă©tait

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    « La jeunesse n'est plus ce qu'elle était... » Voilà la formule qui a valeur d'antienne quand ont est jeune ou que, en avançant en âge, on se fait vieux en se scandalisant de ce qu'est devenue la jeunesse ! Qui n'a pas eu ces mots à la bouche pour regretter la jeunesse d'antan ou, au contraire, pour se féliciter qu'elle ait changé. C'est sous cette bannière que des dizaines de chercheurs se sont réunies au Centre culturel de Cerisy-la-Salle, du 23 au 30 juin 2009, afin de pouvoir échanger sur les sujets à l'ordre du jour et cela dans l'intention de savoir si véritablement la « jeunesse n'est plus ce qu'elle était ». Le présent recueil s'efforce dans cette voie de brosser un tableau d'ensemble de la jeunesse en croisant les regards des principaux chercheurs en la matière issus de l'anthropologie, de l'histoire, de la sociologie et des autres sciences sociales.Les lecteurs - jeunes ou moins jeunes - trouveront entre autres des études sur les parcours scolaires, sur l'insertion dans le marché du travail, sur la mobilité géographique, sur l'entrée dans la vie adulte, et sur la culture teintée des couleurs du cosmopolitisme des jeunes évoluant dans les sociétés francophones que représentent la France, le Québec, la Belgique et l'Acadie

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