46 research outputs found

    Acoustic Bodies: Instruments and Masters in Kuikuro Music (Upper Xingu, Brazil)

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    In this text I aim to describe the imputation of vitality to the artifact in the context of Kuikuro instrumental music. The musical instruments, during the course of their existence, serve as intermediaries in the connection between humans and spirits. Humans offer food and water to the instruments, the flutes turn the spirits' voice audible to the audience. The complexity of rituals actions requiring the use of musical artifacts is particularly evident when observing the remit of the role of master (-oto-). Several kinds of ritual characters participate in different ways to the process of vitalization of the instruments, while being themselves submitted to the influence of the musical artifact in their livesProcuro descrever neste artigo o modo pelo qual uma prĂĄtica musical instrumental kuikuro repousa sobre a atribuição aos artefatos de uma forma de vitalidade. Os instrumentos musicais (flauta Kagutu, flauta dupla Atanga, clarinete Takwara), ao longo de seu ciclo vital, recobram uma função de mediação no estabelecimento da conexĂŁo entre humanos e espĂ­ritos.  Os humanos fazem oferendas de alimentos e de ĂĄgua aos instrumentos, ao passo que os instrumentos, manipulados pelos mĂșsicos rituais, fazem-se portadores da voz dos espĂ­ritos. A complexidade de açÔes rituais em torno dos artefatos musicais Ă© particularmente visĂ­vel quando observamos o sistema de atribuição de diferentes papĂ©is de “donos” (-oto). VĂĄrios tipos de atores rituais intervĂȘm de maneira diferente ao longo das etapas de existĂȘncia do instrumento, estando eles mesmos submetidos Ă  influĂȘncia direta do artefato em suas vidas

    Aurélie Helmlinger. Pan Jumbie. Mémoire sociale et musicale dans les steelbands (Trinidad et Tobago)

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    L’ethnomusicologue AurĂ©lie Helmlinger est l’auteur d’un ouvrage sur la pratique du pan, instrument mĂ©tallophone de Trinidad et Tobago issu de la rĂ©cupĂ©ration de bidons de pĂ©trole. La musique de pan est exĂ©cutĂ©e par des orchestres appelĂ©s steelbands, actifs principalement pendant la pĂ©riode du carnaval. Si l’ouvrage en question s’inscrit pleinement dans le courant de l’ethnomusicologie cognitive caractĂ©risant une partie importante de la production scientifique actuelle de la discipline, d’autr..

    Présences sonores. Musique, images et langue chez les Kuikuro du Haut Xingu

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    L’objectif de cet article est de s’interroger sur le rĂŽle des images mentales dans l’exĂ©cution et dans l’audition de la musique rituelle chez les Kuikuro du Haut Xingu. La musique instrumentale des flĂ»tes sacrĂ©es Kagutu est considĂ©rĂ©e comme la voix des Itseke. Ces entitĂ©s non-humaines font entendre leur nom Ă  travers le son de la flĂ»te et ils se manifestent ainsi auprĂšs de l’auditoire sous forme de fragment mĂ©lodique. Afin de mĂ©moriser les structures musicales complexes des suites jouĂ©es par ces flĂ»tes sacrĂ©es, les musiciens ont recours Ă  des moyens mnĂ©motechniques impliquant des processus de visualisation qui guident aussi l’exĂ©cution rituelle. Les images ainsi visualisĂ©es se rĂ©fĂšrent Ă  la fois Ă  la structure interne de la piĂšce musicale et Ă  la succession des suites pendant l'exĂ©cution du rituel Kagutu.This article looks at the role played by mental images in the performance and hearing of the ritual music of the Kuikuro of Upper-Xingu, Brazil. The instrumental music of the Kagutu sacred flutes is considered to be the itseke’s voice. These non-human entities make their name heard through the sound of the flute, thereby revealing themselves to the audience in the shape of melodic fragment. In order to memorise the complex musical structures of the suites these sacred flutes play, the musicians use mnemotechnic means that imply a visualisation process which also guides ritual performances. The images thereby visualised refer to the internal structure of the music piece as well as to the succession of suites during the Kagutu ritual

    Présences sonores. Musique, images et langue chez les Kuikuro du Haut Xingu

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    L’objectif de cet article est de s’interroger sur le rĂŽle des images mentales dans l’exĂ©cution et dans l’audition de la musique rituelle chez les Kuikuro du Haut Xingu. La musique instrumentale des flĂ»tes sacrĂ©es Kagutu est considĂ©rĂ©e comme la voix des Itseke. Ces entitĂ©s non-humaines font entendre leur nom Ă  travers le son de la flĂ»te et ils se manifestent ainsi auprĂšs de l’auditoire sous forme de fragment mĂ©lodique. Afin de mĂ©moriser les structures musicales complexes des suites jouĂ©es par ces flĂ»tes sacrĂ©es, les musiciens ont recours Ă  des moyens mnĂ©motechniques impliquant des processus de visualisation qui guident aussi l’exĂ©cution rituelle. Les images ainsi visualisĂ©es se rĂ©fĂšrent Ă  la fois Ă  la structure interne de la piĂšce musicale et Ă  la succession des suites pendant l'exĂ©cution du rituel Kagutu.This article looks at the role played by mental images in the performance and hearing of the ritual music of the Kuikuro of Upper-Xingu, Brazil. The instrumental music of the Kagutu sacred flutes is considered to be the itseke’s voice. These non-human entities make their name heard through the sound of the flute, thereby revealing themselves to the audience in the shape of melodic fragment. In order to memorise the complex musical structures of the suites these sacred flutes play, the musicians use mnemotechnic means that imply a visualisation process which also guides ritual performances. The images thereby visualised refer to the internal structure of the music piece as well as to the succession of suites during the Kagutu ritual

    Hill Jonathan D. and Jean-Pierre Chaumeil (eds), Burst of breath. Indigenous ritual wind instruments in Lowland South America

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    Les travaux consacrĂ©s aux aĂ©rophones dans les basses terres d’AmĂ©rique du Sud ont reçu une attention particuliĂšre ces derniĂšres annĂ©es et le nombre de chercheurs travaillant sur ce sujet n’a cessĂ© d’augmenter. L’ouvrage collectif Burst of breath
, dirigĂ© par Jonathan Hill et Jean-Pierre Chaumeil, rĂ©unit des auteurs, parmi les plus importants, dans un remarquable projet donnant Ă  l’étude de la musique de cette rĂ©gion une cohĂ©rence et une exhaustivitĂ© jusqu’ici inĂ©dites. Des thĂ©matiques commune..

    Tainpane et kussĂŒgĂŒ. Le solennel et la parodie dans les musiques rituelles des Kuikuro du Haut-Xingu (BrĂ©sil)

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    RĂ©sumĂ©. Chez les Kuikuro du Haut-Xingu il existe un rituel de flĂ»te masculine (kagutu) et un rituel de chants fĂ©minins (tolo) connectĂ©s par un ensemble de motifs mĂ©lodiques communs. En plein milieu du rituel masculin (trĂšs solennel et dangereux), les hommes jouent Ă  la flĂ»te des musiques qui suscitent l’hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale : ces musiques sont « l’imitation » des femmes en train de chanter les chants tolo. De leur cĂŽtĂ© les femmes possĂšdent un rĂ©pertoire parallĂšle dont les piĂšces sont nommĂ©es en rĂ©fĂ©rence aux piĂšces les plus dangereuses de la musique de flĂ»te masculine, mais prĂ©cĂ©dĂ©es par « petit » ; la petite TimĂŒno, la petite TĂŒheutenhĂŒ. Il n’existe aucune relation mĂ©lodique entre les « petites » et les musiques de flĂ»tes dont elles partagent les noms : il ne s’agit que d’une sorte de blague ou, comme disent les Kuikuro, de « versions pour rigoler ». Il est donc Ă©vident qu’on assiste Ă  une parodie dans les deux sens, les hommes imitent les femmes et les femmes imitent les hommes. Cette parodie s’inscrit comme une anomalie dans un systĂšme musical dans lequel les relations entre genres sont continuellement reprĂ©sentĂ©es et reproduites sous forme d’analogies et de variations mĂ©lodiques : dans le cas spĂ©cifique de ces parodies ce n’est pas l’analogie mĂ©lodique qui Ă©tablit la relation, mais l’ironie

    Flûtes des hommes, chants des femmes

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    Cet article analyse les relations entre la musique du rituel des flĂ»tes sacrĂ©es kagutu et les chants fĂ©minins tolo chez les Kuikuro du Haut-Xingu. Kagutu et tolo forment un systĂšme transrituel dans lequel une relation complexe entre hommes, femmes et esprits est Ă©tablie au moyen de la musique et du langage. La musique kagutu est la voix des itseke, les esprits/animaux. Les flĂ»tes kagutu, jouĂ©es par les hommes, reproduisent lors du rituel le son des noms des itseke : l’instrument est considĂ©rĂ© comme pouvant imiter la voix des esprits et dire leurs noms, rendant ainsi leur prĂ©sence sonore perceptible par les humains. Les chants fĂ©minins tolo sont basĂ©s sur les mĂ©lodies de kagutu. Selon les Kuikuro, les chants tolo « imitent » (Ć©) les suites de flĂ»te kagutu ; il existe en rĂ©alitĂ© des diffĂ©rences importantes entre les deux rĂ©pertoires, diffĂ©rences qui font l’objet de notre analyse.This article analyses the relationship between the ritual music of sacred flutes (kagutu) and women’s songs (tolo) among the Kuikuro of the Upper Xingu. Together, kagutu and tolo form a trans-ritual system, wherein music and language combine to create a complex relationship between men, women and spirits. Kagutu music corresponds to the voices of spirits/animals known as itseke, and when men play kagutu flutes during rituals, they reproduce the sound of the itseke’s names. The instrument is thought to imitate the voices of spirits and to pronounce their names, thereby allowing humans to perceive their acoustic presence. Women’s tolo songs are based on kagutu melodies. Accorrding to the Kuikuro, tolo songs “imitate” (Ć©) kagutu flute suites; in fact, however, there are significant differences between the two repertoires and it is these differences that I explore in this paper

    Les formes de la mémoire

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    RĂ©sumĂ©Les Kuikuro possĂšdent un vaste rĂ©pertoire de rĂ©cits, discours cĂ©rĂ©moniels, priĂšres, chants et musiques instrumentales. Les rĂ©cits sont appris de façon informelle dans le cadre familial, tandis que les autres genres verbaux et musicaux sont transmis d’un maĂźtre Ă  un apprenti contre paiement en objets de luxe. Les chants rituels forment un immense rĂ©pertoire de grande valeur et trĂšs difficile Ă  apprendre. Dans certains cas, plus de dix ans sont nĂ©cessaires aux musiciens pour arriver Ă  maĂźtriser un complexe musical dans sa totalitĂ© et ĂȘtre en mesure de l’exĂ©cuter pendant un rituel. Dans cet article, nous analysons la distribution sociale de la mĂ©moire et les formes internes de structuration de l’information qui permettent la mĂ©morisation d’une si vaste tradition. Notre hypothĂšse est qu’il existe des formes communes aux arts de la parole et de la musique et que ces formes se fondent sur des principes basiques et productifs qui constituent un vĂ©ritable art de la mĂ©moire indigĂšne.Forms of MemoryThe Kuikuro (Brazil) have a wide repertory of narratives, ceremonial utterances, prayers, chants and instrumental music. Narratives are learned informally in the family setting, whereas the other verbal and musical genres are conveyed by masters to apprentices in return for payments in luxury goods. Ritual chants form a vast, costly and hard-to-learn, repertory. Musicians sometimes need more than ten years to learn a full set of ritual music and be able to execute it during a ceremony. In this article, we analyse the social distribution of memory as well as the internal forms for structuring information that enable people to memorize such a vast tradition. It is hypothesized that there are forms common to both the verbal arts and music and that these forms are founded on very basic and productive principles, which constitute a true indigenous art of memory
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