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    Interactions entre virus ou entre virus et leurs satellites chez un hôte commun. II. - Interférences positives : synergie, complémentation, assistance

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    Deux ou plusieurs virus, apparentés ou non, peuvent se multiplier ensemble dans une même plante et également dans une même cellule. Les interactions entre virus qui en résultent peuvent s’exprimer sur les formes variées allant de l’antagonisme (MARCHOUX 1987) à la synergie. Dans les cas de synergie, les symptômes, la vitesse de multiplication et/ou la distribution d’un virus sont souvent augmentés en présence d’un autre virus. Des interactions structurales nucléoprotéiques, telles que masquage génomique entre virus de morphologie distincte ou mélange phénotypique entre virus apparentés, sont mises en évidence dans des cellules co-infectées par 2 virus dont les cycles de réplication et la localisation se chevauchent. La transmission de certains virus par pucerons, selon le mode persistant ou semi-persistant, n’est possible qu’en présence d’un virus assistant. Dans certains cas, cette assistance s’expliquerait par la constitution dans la plante doublement infectée de particules à génome masqué, c’est-à-dire par une protection de l’ARN dans la capside du virus assistant. La transmission de certains virus par des aphides selon le mode non persistant nécessite la présence dans la plante d’un facteur assistant (FA) protéique codé par le génome viral. Les souches déficientes peuvent être transmises en présence de FA produits par une autre souche ou parfois par un autre virus. Un mutant thermosensible, déficient pour la synthèse de la capside ou pour la fonction transport, peut être complémenté à température non permissive, soit par la souche normale tr, soit par un autre mutant ts déficient pour une autre fonction. Une plante à infection localisée pour un virus et dont la résistance est due au blocage de la fonction transport, peut être infectée de manière systémique par ce virus en présence de certains virus apparentés ou non eux-mêmes systémiques chez cet hôte. Les virus à génome divisé ou multipartite requièrent pour se répliquer et être pathogènes, la coopération de plusieurs molécules d’ARN souvent encapsidées dans des nucléoprotéines distinctes. Il est possible de construire in vitro des recombinants par échange de molécules d’ARN génomiques équivalents entre 2 souches d’un même virus et parfois entre 2 virus appartenant au même groupe. Les avantages sélectifs présentés par les virus à génome divisé et l’importance des pseudo-recombinaisons naturelles sont discutés. Les ARN satellites sont généralement de petite taille et sont complètement dépendants pour leur réplication d’un virus assistant spécifique. Les ARN satellites sont soit encapsidés avec l’acide nucléique de leur virus assistant (ou dans certains cas dans un virus satellite assistant), soit ils possèdent leur propre coque protéique. Dans de nombreux cas, la réplication de l’ARN satellite diminue la synthèse du virus assistant et atténue la gravité des symptômes. Ce type de parasitisme moléculaire entre virus et ARN satellites a fait naître l’espoir d’une utilisation agronomique pour lutter contre les virus économiquement graves et pour lesquels nous ne disposons pas d’autres solutions actuellement. S’appuyant sur les nouvelles possibilités de synthèse et d’intégration des ADN complémentaires dans le génome des plantes, de régénération des plantes transformées, plusieurs laboratoires ont engagé des recherches dans ce sens, en France et à l’étranger. Les types de molécules intégrées ou que l’on souhaite intégrer sont non seulement des ARN satellites, mais également le gène capside du virus ou des ARN anti-messagers. Plusieurs résultats encourageants ont déjà été obtenus.Pairs of related and non-related viruses can often replicate together in a common host, indeed in individual cells. Interactions that occur as a consequence of mixed infections can be antagonistic (MARCHOUX 1987) or synergistic. Symptoms, multiplication rate and/or distribution of one virus are often enhanced in the presence of another virus. Structural interactions such as : genomic masking between structurally dissimilar viruses and phenotypic mixing between structurally similar viruses can occur, so long as cells become doubly infected and replication cycles overlap. In che case of viruses transmitted in the persistent or semi-persistent mode and dependent on another virus, transmission by aphids is due to genomic masking during simultaneous replication of the two viruses in the plant. Virus assembly and’spreading of infection (transport function) of ts-mutants can be complemented by tr-strains. A plant whose resistance to a virus is due to the blockage of the transport function can be infected systemically by this virus as a result of the complementation of transport with the helper virus, related or not. Some viruses transmitted by aphids in the non-persistent mode have been shown to be dependent on the presence of helper component (HC) produced by the virus. Deficient isolates can become aphidtransmissible when they are in mixed infection with a virus that does produce the HC. Infection of plant by viruses with a divided (multipartite) genome requires the presence of two or several parts to provide the complete genome essential for viral replication. Numerous pseudo-recombinants have been constructed in vitro by exchanging genomic RNA segments between pairs of strains of virus and sometimes also between pairs of related viruses. The advantages of divided genomes for survival value are discussed. Subgenomic RNAs of some viruses are partial transcripts of the genomic RNAs that, although not essential for initiating infection, are functional in virus synthesis (for example, subgenomic coat protein mRNA). There is a growing number of reports of RNA plant viruses that have particles associated with them containing satellite RNAs with no nucleotide sequence homology to either the viral or the host genomes. These satellites are completely dependent for their replication on the helper viruses with which they are associated. Satellite RNAs usually interfere with helper-virus synthesis and modify disease-symptom expression on the host plants. This type of « molecular parasitism » may be nature’s device for regulating and containing the spread of plant viral diseases, and it is already being exploited by plant pathologists in attempts to control virus diseases biologically

    Interactions entre virus chez un hôte commun I. — Interférences négatives, antagonisme, prémunition, résistance induite

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    L’interférence entre virus est généralement la conséquence de l’inoculation séquentielle d’une plante par un virus inducteur puis par un virus challenger. L’effet de l’interaction sur le virus challenger peut s’exprimer au moins de quatre manières : diminution du nombre de lésions locales, réduction de leur taille, diminution de la concentration en virions et prévention (ou retard) des symptômes. On pense donc que le virus inducteur peut agir au niveau de l’initiation de l’infection, ou plus tard au cours de la réplication et de la pathogenèse du virus challenger. Les différentes théories qui ont été avancées pour expliquer ces phénomènes ont été réunies dans cet article. Au plan pratique, la prémunition (protection par une souche faible) a permis de protéger certaines cultures. La résistance induite et notamment les substances qui lui sont liées (protéines et facteurs anti-viraux) font l’objet actuellement d’un important effort de recherche. Les progrès rapides de la biologie moléculaire offrent de nouvelles possibilités d’investigation et d’exploitation des phénomènes d’interactions virales. Les techniques de génie génétique permettent d’envisager l’intégration dans le génome des plantes, des ADN complémentaires ou anti-sens de parties de génome viral, satellite ou viroïde impliqués dans les phénomènes de protection contre les virus et les viroïdes.In general, interference between viruses follows sequential inoculation of an inducer virus and a challenger virus. There are four types of limitation in the infective cycle of the challenger virus : decrease in the number of lesions ; decrease in the size of the lesions ; decrease in virus concentration ; prevention (or delay) of symptoms. Negative interference between viruses can take place during initiation of infection or later, during multiplication and pathogenesis of the challenger virus. The principles underlying the phenomena are not understood and various theories have been proposed and are here reviewed. The use of mild strains (premunition) is one example of virus-induced protection of plants against virus diseases. Two other types of virus-induced protection (acquired systemic resistance and the production of anti-viral factors) are under intensive research for possible application in disease control. Recent developments in the molecular biology of viruses indicate opportunities from investigating virus-induced protection at the molecular level and hence for employing genetic engineering techniques to facilitate virus and viroid control

    Rôle des Aphides dans l'épidémiologie des maladies à virus des cultures maraîchères

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    Marchoux Georges, Leclant François, Lecoq Hervé. Rôle des Aphides dans l'épidémiologie des maladies à virus des cultures maraîchères. In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 89 (1-4), Janvier-avril 1984. Livre du Cent Cinquantenaire. Premier congrès international des entomologistes d'expression française. Paris, 6-9 juillet 1982. Comptes rendus des travaux. V. pp. 716-730

    Rôle des Aphides dans l'épidémiologie des maladies à virus des cultures maraîchères

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    Marchoux Georges, Leclant François, Lecoq Hervé. Rôle des Aphides dans l'épidémiologie des maladies à virus des cultures maraîchères. In: Bulletin de la Société entomologique de France, volume 89 (1-4), Janvier-avril 1984. Livre du Cent Cinquantenaire. Premier congrès international des entomologistes d'expression française. Paris, 6-9 juillet 1982. Comptes rendus des travaux. V. pp. 716-730

    Réaction différentielle de cinq espèces de pétunia a différentes souches du virus de la mosaïque du tabac

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    L’inoculation à des plants de pétunia, appartenant aux espèces Petunia azillaris, P. hybrida, P. inflata, P. parodii et P. violacea, de diverses souches du virus de la mosaïque du tabac (VMT), conduit soit à une manifestation d’hypersensibilité, soit à une infection systémique de la plante. Les espèces et lignées de pétunia ont un comportement différentiel vis-à-vis d’une souche de VMT donnée. De plus, chez une même lignée, les souches de VMT induisent une réaction spécifique.Inoculation of five Petunia species (P. azillaris, P. hybrida, P. inflata, P. parodii & P. violacea) with different Tobacco Mosaic Virus strains (TMV) gave either a hypersensitive reaction or a systemic infection. The different species and lines showed differential behaviour towards a given strain of TMV, while the different strains induced specific reactions in the given lines
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