5 research outputs found
Simon Critchley, Bowie
Comme le titre l’annonce, ce livre parle de David Bowie. Il est écrit par un philosophe, spécialiste en esthétique, Simon Critchley. Une fois qu’on a dit ça, les frontières entre philosophie, analyse littéraire, hommage à Bowie ou autobiographie se brouillent et donnent simplement un beau livre. Qui se lit vite. L’une de ses particularités est le soin apporté à la maquette et aux illustrations. En plus de marquer comme une pause, une respiration pour le lecteur, ces dessins presque punk ajout..
RuPaul’s Drag Race : De quel art la télé-réalité est-elle le nom ?
RuPaul’s Drag Race est une émission de télé-réalité diffusée de 2009 jusqu’à aujourd’hui (on abrégera en RPDR). RuPaul Charles en est le producteur et RuPaul la drag queen en est la maîtresse de cérémonie. Il (et « elle » lorsqu’elle est sur scène) se désigne en toute modestie comme la première drag queen américaine superstar. Le génie de RuPaul ne tient pas seulement dans le fait d’avoir réussi à produire cette émission en étant un homme noir, gay et efféminé, ou de porter en plus une perruque blonde et des talons aiguilles alors qu’il fait déjà 1m93. Son génie est d’avoir su tracer une ligne qui part des manuels de développement personnel jusqu’aux plus cyniques et brutaux calculs du capitalisme moderne, en passant par la plus abstruse métaphysique. Cette voie a été rendue possible par une maîtrise virtuose de l’art de créer et disloquer les identités, un art qui définit la télé-réalité
Troubles dans l’identité
Les questions identitaires sont aujourd’hui au cœur des débats : identité ethnique, de genre, de « race », les groupes dominés prennent désormais la parole pour s’autodéfinir. L’identité, concept aux multiples facettes et aux innombrables interprétations, se fait parfois insaisissable. Pour autant on peut identifier le savoir comme une de ses composantes. Discours scientifiques ou croyances populaires, le savoir participe à la formation des identités. En effet, les connaissances transmises ou acquises par les savoirs contribuent à façonner notre perception du monde. Cependant, loin d’être neutres, ils sont souvent le fruit de rapports de pouvoir entre classes dominantes et dominées. Préjugés, stéréotypes, assignations, le savoir n’est pas exempt d’idéologies. Qu’ils se réclament d’une identité ou qu’au contraire ils en troublent les frontières, de nombreux artistes interrogent aujourd’hui cette notion, en déconstruisant les savoirs d’autorité et les structures de domination
Special Beatles studies
Près d'un demi-siècle après l'adoubement des Beatles par Luciano Berio, ce numéro de Volume ! propose un tour d’horizon de la recherche scientifique sur le groupe dont John Lennon affirmait qu'il était encore « plus populaire que Jésus ». Outre une imposante bibliographie couvrant les 50 premières années de ce qu’il est désormais convenu d’appeler les « Beatles Studies », on y découvrira entre autres que la British Invasion est passée par Paris, que les popular music studies ont débuté par l'étude musicologique des musiques populaires, que la théorie des vecteurs harmoniques peut s’appliquer à la musique pop ou encore que l’album Abbey Road mérite d’être analysé à la lumière des concepts développés par Marshall McLuhan. Nearly half a century after Luciano Berio praised the Beatles in his “Commenti al Rock” (1967), this special issue of Volume! surveys the research carried out on the band that was, according to John Lennon, “more popular than Jesus”. In light of an impressive bibliography covering the first 50 years of what we now call “Beatles Studies”, one learns, for example, that the British Invasion originated in Paris, that Popular Music Studies began with the musicological study of popular music, that the theory of harmonic vectors can help analyze pop music or that Marshall McLuhan's concepts shed an interesting light on albums such as Abbey Road