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    Bruno Lemesle, Quand l’Église corrigeait les excès du clergé. La punition des délits ecclésiastiques au Moyen Âge

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    L’ambition affichée par cette collection d’essais d’une centaine de pages est de proposer un éclairage historique sur une question contemporaine sensible (ici les scandales sexuels au sein de l’Église catholique). Bruno Lemesle tente de se livrer à cet exercice difficile en s’interrogeant sur la manière dont l’Église médiévale punissait les clercs délinquants. Dans le prologue, l’auteur souligne les continuités entre passé et présent, notamment la volonté de l’Église d’éviter le scandale et l..

    Bruno Lemesle, Quand l’Église corrigeait les excès du clergé. La punitio

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    Moines et moniales de naissance illégitime

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    Le droit canonique interdit aux bâtards d’être promus aux ordres sacrés, sauf s’ils sont moines ou chanoines réguliers. Il défend par ailleurs à ces clercs réguliers de détenir des dignités ecclésiastiques. À ces dispositions générales s’ajoutent celles du droit particulier des monastères masculins et féminins qui appartiennent soit à un ordre (clunisien, cistercien, chartreux) soit à la nébuleuse moins définie des monastères bénédictins. À la fin du XIIIe siècle, le ius proprium fait de la bâtardise un obstacle à l’accession aux charges claustrales puis, au XIVe siècle, un obstacle à la profession religieuse. Les monastères ne sont toutefois pas hermétiquement fermés aux bâtards, qui peuvent obtenir une dispense pontificale auprès d’offices tels que la pénitencerie ou la chancellerie apostoliques. À partir du milieu du XIIIe siècle, les papes délèguent aux chapitres généraux des ordres religieux la faculté de délivrer ces dispenses super defectu natalium, permettant ainsi à ces derniers d’affirmer leur autorité comme instance suprême de l’ordre sur l’ensemble des religieux. Quant aux religieux illégitimes, l’obtention d’une dispense leur permet de faire carrière dans les ordres monastiques, mais ne les prémunit pas toujours contre la vindicte sociale.Canon law forbade illegitimate men from receiving holy orders, unless they were monks or regular canons. It also prevented these monks from holding ecclesiastical offices. Canon law was complemented by normative texts issued by religious houses of men and women, belonging either to orders such as the Cluniacs, Cistercians and Carthusians or to independent houses following the Rule of St Benedict. At the end of the 13 th century, the ius proprium made bastards ineligible for the promotion to administrative offices. From the 14th century onward, illegitimate birth became a defect that prevented them from becoming a monk. Religious houses, however, were not entirely inaccessible to bastards, who could turn to the Apostolic Penitentiary or to the Chancery to obtain a papal dispensation. From the mid-13th century onward, Carthusian and Cistercian general chapters received from the pontiffthe faculty to grant dispensations super defectu natalium and could, as the supreme authority in the order, reinforce their influence on their members. Nevertheless, if such dispensations allowed illegitimate monks or nuns to proceed further in their monastic careers, they didn’t always protect them against social infamy

    Entre les murs

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    Perçu comme en contradiction fondamentale avec la dimension spirituelle de la réclusion, l’enfermement punitif des religieux criminels est un aspect méconnu de la vie claustrale au Moyen Âge. La confrontation des sources normatives (coutumiers, statuts monastiques et canoniaux, injonctions épiscopales) avec les sources de la pratique (comptes rendus des visiteurs de l’ordre ou de l’évêque, délibérations du chapitre général...) des différentes communautés régulières entre le xiie et le xve siècle (hommes ou femmes, moines ou chanoines réguliers, exempts ou non) montre tout d’abord que la prison n’est pas la seule forme d’enfermement punitif. De l’interdiction de sortir de l’enceinte du cloître à l’emprisonnement dans un carcer, en passant par le confinement dans un lieu isolé, l’enfermement des religieux criminels participe d’un processus gradué d’excommunication – au sens de séparation de la communauté – du religieux coupable. L’emprisonnement pour fautes graves apparaît comme la forme la plus sévère d’exclusion temporaire. Il ne se réduit pourtant pas à cette dimension pénitentielle. L’usage de la prison se généralise au tournant des xiie-xiiie siècles, lorsque se constituent les « ordres religieux » au sens juridique (ordre de Cîteaux, de Prémontré, des chartreux, de Cluny). L’emprisonnement constitue alors l’une des seules peines afflictives du système pénal interne aux communautés régulières et sanctionne les religieux coupables de fautes graves (violences, homicide...).The confinement for punishment and discipline of criminous monks and regular canons is an unknown aspect of medieval monastic life, certainly because monastic prison is commonly thought to be contradictory to spiritual understandings of seclusion. By comparing the normative sources (customaries, monastic decrees, episcopal injunctions) with the judicial and administrative documentation (monastic and épiscopal visitations, statutes from General Chapters, Vatican material) about different religious communities (men or women, monks or regular canons, exempt or nonexempt monasteries), this article demonstrates that incarceration was not the only form of confinement for penance and discipline. Indeed criminous religious could be gated within the precincts, kept in solitary confinement or imprisoned in a carcer. The confinement for grievous offences was the most severe form of temporary exclusion in a graduai process of excommunication understood as “separation from the community”. At the end of the 12th and the beginning of the 13th century, with the institutionalization of the religious orders (Cistercian Order, Premonstratensian canons, Carthusians and Cluniac houses), incarceration conserved his original penitential character but also became a penal sanction for troublesome monks and canons. It was one of the only afflictive punishments in the regular penal System. This could explain that the different General Chapters legislated for the construction of prisons in their monasteries and reserved imprisonment for crimes considered to be grave (violent crimes, homicide...)

    La fama et l’infamia des clercs réguliers d’après les suppliques adressées à la pénitencerie apostolique au xve siècle

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    Depuis le colloque sur la renommée paru dans la revue Médiévales en 1993, les historiens n’ont cessé de souligner la complexité de la notion de fama, considérée tour à tour comme un bien singulier qui conditionne l’appartenance sociale au sein d’une société d’honneur ou comme une construction juridique et judiciaire, qui n’existerait qu’en relation avec les institutions habilitées à la reconnaître. Dans les sources émanant des communautés régulières de la fin du Moyen Âge, le terme fama, souv..

    Inordinate frequenter incedit

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    À l’automne 1245, les moines d’Abingdon formulent plusieurs articles d’accusation contre leur abbé dans lesquels ils dénoncent son mauvais gouvernement auprès de l’évêque de Salisbury. L’article analyse deux actes produits par l’official de Salisbury pour régler le conflit et qui ont été conservés dans le cartulaire des moines, compilé au xive siècle. S’inscrivant dans le contexte post-grégorien de lutte de l’Église contre les « excès » des prélats, ce dossier permet de saisir les mutations du gouvernement au sein des monastères anglais au xiiie siècle et la manière dont les religieux entendent désormais être associés à la prise de décision et à la gestion du temporel monastique.In the autumn of 1245 the monks of Abingdon sent several acts of accusation against their abbot to the Bishop of Salisbury for bad government. This article analyses two acts produced by the judicial vicar of Salisbury to resolve the conflict that were preserved in the cartulary of the Abbey, and which was compiled in the 14th century. These documents reflect the post-Gregorian trend within the Church of combating the “excesses” of the prelates and give us a picture of the mutations that the English monasteries were undergoing in the 13th century when there was a movement among the monks to take part in decision making and in the management of the temporal aspects of monastic life

    Faire son salut par la supplique ?

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    Depuis le dernier tiers du xiie siècle, l’office de la Pénitencerie apostolique délivre absolutions, dispenses et licences aux clercs comme aux laïcs qui ont transgressé le droit canonique. Le domaine de juridiction de l’office est double : il concerne à la fois le for de la conscience, c’est-à-dire le jugement pénitentiel des péchés, et le for judiciaire ou contentieux, c’est-à-dire le jugement des crimes notoires. Certaines lettres de grâce délivrées par l’office peuvent valoir dans les deu..
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