19 research outputs found
Asp Viper (Vipera aspis) Envenomation: Experience of the Marseille Poison Centre from 1996 to 2008
A retrospective case review study of viper envenomations collected by the Marseille’s Poison Centre between 1996 and 2008 was performed. Results: 174 cases were studied (52 grade 1 = G1, 90 G2 and 32 G3). G1 patients received symptomatic treatments (average hospital stay 0.96 day). One hundred and six (106) of the G2/G3 patients were treated with the antivenom Viperfav* (2.1+/-0.9 days in hospital), while 15 of them received symptomatic treatments only (plus one immediate death) (8.1+/-4 days in hospital, 2 of them died). The hospital stay was significantly reduced in the antivenom treated group (p < 0.001), and none of the 106 antivenom treated patients had immediate (anaphylaxis) or delayed (serum sickness) allergic reactions. Conclusion: Viperfav* antivenom was safe and effective for treating asp viper venom-induced toxicity
Imprégnation par le chrome liée au matériel d’ostéosynthèse. À propos d’une observation
Introduction : S’il a été montré que les prothèses métalliques, notamment de
hanche, peuvent être impliquées dans certains cas d’imprégnation par le chrome, le
matériel d’ostéosynthèse est beaucoup plus rarement considéré comme une source potentielle
de ce type de relargage. Observation : Un peintre en aéronautique de 33 ans
fait l’objet d’un dosage de chrome urinaire (par SAAE) par la médecine du travail qui
révèle une imprégnation nettement supérieure aux autres salariés suivis (20,2
μg/g créatinine vs  <1 μg/g). Les
examens rénaux, ORL et respiratoires sont normaux. Le salarié est retiré de son poste
jusqu’à ce que sa chromurie redevienne comparable à celle de ses collègues, mais
l’imprégnation constatée persiste les mois suivants. La recherche des sources
extra-professionnelles évoque l’imputabilité du matériel d’ostéosynthèse du patient. Pour
la confirmer, le dosage urinaire du nickel et du molybdène, également présents dans
l’alliage, est effectué et objective une imprégnation au nickel cinq mois après la fin de
toute exposition professionnelle (24,5 μg/g créatinine; norme population
générale <3,8 μg/g). Bien qu’asymptomatique, le patient a demandé
l’explantation du matériel. Il a alors été constaté que la plaque posée sur le fémur droit
était dégradée. La chromurie s’est ensuite normalisée (0,6 μg/g
créatinine à 4 mois), confirmant l’étiologie et autorisant le retour au poste de travail.
Conclusion : Ce cas découvert fortuitement permet de supposer que
l’imprégnation par le chrome liée au matériel d’ostéosynthèse est sous-estimée. Il est
important d’inciter les prescripteurs d’un dosage d’ions métalliques à rechercher
systématiquement les antécédents chirurgicaux des patients
Une observation de suicide d’un vétérinaire par pentobarbital et dexmédétomidine
Introduction : Il existe dans la littérature médicale peu de références rapportant des observations d’intoxication volontaire humaine par euthanasiants pour animaux. Les auteurs présentent le cas d’un vétérinaire de 38 ans qui s’est injecté, pour se suicider, deux euthanasiants pour animaux utilisés dans sa pratique courante. Méthode : Il s’agit d’une observation du centre antipoison de Marseille qui a été consulté pour une aide à la prise en charge de cette intoxication inhabituelle. Résultat : Le patient s’est administré du pentobarbital, barbiturique qui n’est plus utilisé en médecine humaine en France et de la dexmédétomidine, un agoniste sélectif des récepteurs α2-adrénergiques aux propriétés hypnotiques et analgésiques. Lorsqu’elle l’a découvert, la famille, travaillant également dans le domaine vétérinaire, lui a aussitôt administré l’antidote de la dexmédétomidine et contacté les urgences. L’équipe médicale arrivée sur place a trouvé le patient en arrêt cardio-respiratoire, avec un score de Glasgow à 3. Malgré une prise en charge en service spécialisé, le patient décédera au bout de 13 jours des complications anoxiques de son arrêt respiratoire. Discussion : Le rôle du pentobarbital et de la dexmédétomidine dans la symptomatologie du patient, ainsi que l’influence de l’administration de l’antidote sont discutés dans cet article. Conclusion : Il paraît important que les professionnels de santé soient informés de l’existence de ces produits vétérinaires et de leurs propriétés pharmacologiques afin de prendre en charge au mieux les patients potentiellement intoxiqués avec ces molécules
Intoxications au paraquat en Guyane française : utilisation persistante lors de comportements suicidaires en outre-mer
Objectif : Le paraquat, herbicide qui a été largement employé dans le monde,
est très toxique en cas d’ingestion avec atteinte hépatorénale en phase aiguë et fibrose
pulmonaire retardée. De ce fait, cet herbicide a été retiré du marché européen en juillet
2007. Cependant, malgré l’interdiction, les accidents surviennent toujours : les auteurs
rapportent le cas d’une intoxication collective volontaire en Guyane française survenue en
2011. Méthode : Un adolescent de 14 ans et sa mère ont développé, après une
prise volontaire de paraquat, des symptômes caractéristiques de l’intoxication avec une
atteinte hépatorénale chez le garçon et une défaillance multiviscérale chez sa mère. Le
jeune homme a reçu un protocole immunosuppresseur pour prévenir le risque de complication
pulmonaire. Résultats : L’atteinte hépatorénale du fils a été d’évolution
rapidement favorable. Après 16 jours d’hospitalisation et 2 mois de surveillance, aucune
séquelle n’a été décelée. Sa mère ayant ingéré une plus grande quantité d’herbicide,
celle-ci est décédée en 48 h. Conclusion : Le paraquat tue encore aujourd’hui
en France d’outre-mer, malgré l’interdiction de la commercialisation datant de 5 ans