30 research outputs found

    Patricia Kennedy Grimsted, Trophies of war and empire

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    Patricia Kennedy Grimsted s’est fait connaître par ses importantes publications sur les pratiques archivistiques en Russie et ses guides des archives de la Fédération de Russie. Elle aborde ici le problème des archives ukrainiennes, pillées par les nazis puis par les Soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, en faisant une large place aux problèmes des restitutions et réparations qui se posent depuis l’effondrement de l’URSS. L’Allemagne et la Fédération de Russie sont parvenues à signe..

    De l’abus de l’historiographie

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    Jusqu’au règne de Pierre le Grand, les « spécialistes » de la Moscovie se référaient à une histoire aléatoire du pays, empreinte de références légendaires ou bibliques, pour marginaliser les Russes, voire les exclure du système des nations européennes. Les philosophes des Lumières profitèrent de ce manque d’informations pour inventer le mythe d’une Russie modèle du Progrès et de la Raison ; afin de rehausser l’oeuvre du grand homme, on coupa la Russie moderne de ses racines moscovites. L’appel d’historiens comme Schlözer, soucieux d’exploiter et de classer des sources nouvelles afin de rédiger une « vraie » histoire de Russie, tomba rapidement dans l’oubli. Après 1789, partir en Russie relevait d’une attitude politique (quête d’un appui contre les idéaux révolutionnaires ou justification de la Terreur par la dénonciation de l’autocratie) ; on redécouvrit les textes sur la Moscovie, on y puisa des arguments majeurs pour ou contre ce pays, mais jamais neutres.Historiographical abuse. Approaches to the history of Russia from Herberstein to Custine. – Until the reign of Peter the Great, “specialists” of Muscovy relied on an obscure history of the country rife with legends and biblical references. Their intent was to marginalize Russians, even to leave them out of the system of European nations. Philosophers of the Age of Enlightenment took advantage of this lack of information and invented the myth of Russia as a model of Reason and Progress. In order to enhance Peter’s achievements, they cut off modern Russia from its Muscovite roots. Historians such as Schlözer who called for classifying and exploiting new sources in order to write a “real” history of Russia went unheeded. Going to Russia after 1789 was a political statement: one was either seeking support against revolutionary ideals or trying to justify the French Terror by denouncing autocracy. Texts on Muscovy were rediscovered and used as a source of major arguments in favor of or against the country, and not for an objective study

    Georges Dulac, Sergueï Karp, éds., Les Archives de l’Est et la France des Lumières

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    Voici un ouvrage qu’attendaient depuis longtemps les chercheurs intéressés aux relations franco-russes. Il concerne en particulier ceux, débutants ou non russophones, qui connaissent mal les méandres des archives de l’ex-URSS. Les Archives de l’Est et la France des Lumières, publiées sous la direction de Georges Dulac et Sergueï Karp, assistés par une pléiade de spécialistes du xviiie siècle, représentent un outil de travail important, dans l’attente que l’École des chartes publie ses propres..

    V.A. Tomsinov, éd. Zakonodatel´stvo Imperatricy Elizavety Petrovny

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    L’impératrice Élisabeth (1741-1762) forme un sujet à controverse dans l’historiographie russe, anglaise, américaine, française ou allemande. Trois thèmes émergent d’une polémique, vieille de plus de deux siècles, qui divise contemporains et historiens : pour les uns, la fille de Pierre le Grand peaufina les réformes commencées par son illustre père et prépara le terrain à la politique éclairée de Catherine II ; selon les autres, on lui doit la renaissance de certaines traditions moscovites, r..

    Frank Kämpfer, Reinhard Frötschner, eds., 450 Jahre Sigismunds von Herbersteins « Rerum Moscoviticarum Commentarii », 1549-1999. Jubiläumsvorträge

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    Le département d’Europe de l’Est de l’Institut d’histoire de l’université de Münster a réuni en octobre 1999 des chercheurs de langue allemande, russe et anglaise pour commémorer les 450 ans des célèbres Rerum Moscoviticarum Commentarii du diplomate Sigismund von Herberstein. Au congrès de Vienne (1515), Maximilien Ier promit au roi de Pologne, Sigismond Jagellon, de l’aider à récupérer certains territoires jadis conquis par les Russes. Or, l’empereur ne voulait pas sacrifier les relations av..

    V.A. Tomsinov, éd. Zakonodatel´stvo Imperatricy Elizavety Petrovny

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    L’impératrice Élisabeth (1741-1762) forme un sujet à controverse dans l’historiographie russe, anglaise, américaine, française ou allemande. Trois thèmes émergent d’une polémique, vieille de plus de deux siècles, qui divise contemporains et historiens : pour les uns, la fille de Pierre le Grand peaufina les réformes commencées par son illustre père et prépara le terrain à la politique éclairée de Catherine II ; selon les autres, on lui doit la renaissance de certaines traditions moscovites, r..

    Georges Dulac, Sergueï Karp, éds., Les Archives de l’Est et la France des Lumières

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    Voici un ouvrage qu’attendaient depuis longtemps les chercheurs intéressés aux relations franco-russes. Il concerne en particulier ceux, débutants ou non russophones, qui connaissent mal les méandres des archives de l’ex-URSS. Les Archives de l’Est et la France des Lumières, publiées sous la direction de Georges Dulac et Sergueï Karp, assistés par une pléiade de spécialistes du xviiie siècle, représentent un outil de travail important, dans l’attente que l’École des chartes publie ses propres..

    PARTIR : POUR QUOI FAIRE ? DE QUELQUES « MÉTHODES » ET « ARTS DE VOYAGER » AUX XVIE ET XVIIE SIÈCLES

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    International audienceNote des auteurs1 Le XVI e siècle voit éclater peu à peu les frontières de l'ancien monde. Quelles que soient les préventions de l'Église romaine à leur égard, les travaux de Copernic, Kepler et Galilée imposent lentement dans les esprits le système héliocentrique. En cette période de doute et de transformation, la Terre perd certes sa place au centre de l'univers, mais elle révèle également, à sa surface, des espaces inconnus jusqu'alors et susceptibles d'être explorés. Les érudits et les savants s'éloignent résolument du vieux système ptoléméen pour redécouvrir une autre conception de la géographie, plus descriptive : celle de Strabon, soucieuse de l'histoire des peuples et des régions. Montaigne témoigne des interrogations qui assaillent l'homme de la Renaissance, et il analyse la difficile situation à laquelle l'érudit se trouve alors confronté : Ptolemeus, qui a esté un grand personnage, avoit estably les bornes de nostre monde : tous les philosophes anciens ont pensé en tenir la mesure, sauf quelques Isles escartées, qui pouvoient eschapper à leur cognoissance : c'eust esté pyrrhoniser, il y a mille ans, que de mettre en doubte la science de la Cosmographie, et les opinions qui en estoient receues d'un chacun ; c'estoit heresie d'avouer des Antipodes : voilà de nostre siecle une grandeur infinie de terre ferme, non pas une isle, ou une contrée particuliere, mais une partie esgale à peu près en grandeur, à celle que nous cognoissions, qui vient d'estre descouverte. Les Geographes de ce temps, ne faillent pas d'asseurer, que meshuy tout est trouvé et que tout est veu ; Nam quod adest praesto, placet, et pollere videtur. Sçavoir mon si Ptolémée s'y est trompé autrefois, sur les fondemens de sa raison, si ce ne seroit pas sottise de me fier maintenant à ce que ceux-cy en disent : Et s'il n'est plus vray-semblable, que ce grand corps, que nous appelons le monde, est chose bien autre que nous ne jugeons2. Le doute devient le moteur de l'investigation géographique, tandis que le voyage, jusqu'alors sujet à controverse entre érudits, fidèles à leur cabinet de travail, et pragmatiques, adeptes d'une cosmographie éprouvée sur le terrain, s'affirme progressivement comme l'un des instruments de l'investigation3. Les enquêtes topographiques et climatiques viennent appuyer les études de moeurs, d'histoire et de politique4, tandis que la connotation presque exclusivement religieuse de l'itinerarium s'efface devant la multiplicité des objectifs poursuivis dans le cadre d'un périple

    Le tsar et le nonce apostolique , ou De la difficulte d’organiser une rencontre entre un catholique et un orthodoxe

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    As soon as the Apostolic Nuncio Cornelio Bentivoglio heard of Peter I’s arrival in France, he had the idea to meet him. However, without the authorisation of his hierarchy, it was impossible for him to approach this “heretical” or “schismatic” prince. Cardinal Fabrizio Paolucci, in charge of Foreign Affairs at the Roman Curia, warned him to use utmost prudence. Bentivoglio had a “serious” mission to accomplish and was allowed to visit the Russian sovereign so long as he respected etiquette. In those times, an apostolic nuncio had the same rank as a representative of the emperor and was therefore entitled to special considerations. He had to observe a certain reticence towards a non-Catholic prince who did not rank highly, for the Roman Church, in the hierarchy of the great western powers because of his religious practices. Paolucci allowed him to call the tsar “majesty”, but only orally. In this case, how could he write to Peter and ask for an audience? Prudent, the nuncio waited for instructions from Clement XI. He received them on 17 May 1717, when Peter I had been in Paris for nearly two weeks. Cornelio Bentivoglio had orders to approach Kurakin first and to find a manner of meeting the tsar without compromising the order of precedence. According to the instructions, two major subjects were to be mentioned: the freedom of religious practice for all Catholics of the Russian Empire, including Uniates, and the formation of a new Holy League against the Ottomans. After long negotiations with Kurakin, the nuncio met Peter a week before his departure. The tsar attentively listened to Bentivoglio’s remarks on the religious freedom of Catholics, and of Uniates in particular, in Russia. Peter did not, however, deign to reply to the nuncio’s words and sent him to Shafirov. The latter surprised the representative of Clement XI by proposing the establishment of a nunciature in St Petersburg. Without instructions, he could not enter into such considerations. As for Peter I, he did not want to talk to Bentivoglio, too well known for his antipathy to all forms of Protestantism. The nuncio left a remarkable portrait of Peter I but was not able to refrain from criticising him for his unbridled manners. From the pen of an apostolic nuncio, such remarks resulted in a condemnation. Peter was not an interlocutor worthy of the Holy Father, while the tsar himself preferred simple clergymen, who inspired some of his reforms.Услышав о прибытии Петра I во Францию, апостольский нунций Корнелио Бентивольо захотел встретиться с ним, но без разрешения сверху он не мог приблизиться к этому «еретику» и «раскольнику». Кардинал Фабрицио Паолуччи, заведовавший иностранными делами при папской курии, призывал его быть максимально осмотрительным. Бентивольо была доверена важная миссия и было позволено посетить российского суверена при условии соблюдения всех церемониальных условностей. Апостольский нунций в рассматриваемый период приравнивался по рангу к представителю императора, что предполагало наличие ряда правил. Он должен был вести себя сдержанно по отношению к царю некатолического вероисповедания, который, с точки зрения Римско-католической церкви, не имел веса в иерархии западных правителей ввиду своей религиозной принадлежности. Паолуччи позволил нунцию обращаться к царю «Ваше величество», но только устно. Как в таком случае ему следовало называть царя в письме с просьбой предоставить аудиенцию? Нунций благоразумно ждал указаний от папы римского Климента XI и получил их 17 мая 1717 г., когда Петр I находился в Париже уже около двух недель. Бентивольо было приказано сначала обратиться к Куракину, чтобы найти способ встретиться с царем, не нарушив протокола. Согласно инструкциям, которые он получил, обсуждению подлежали два вопроса: предоставление свободы вероисповедания всем католикам Российской империи, включая униатов, и создание новой Священной лиги для противостояния Османской империи. После долгих переговоров с Куракиным нунцию удалось встретиться с Петром за неделю до его отъезда. Царь внимательно выслушал доводы Бентивольо о религиозной свободе католиков, в частности униатов, в России, однако не посчитал нужным отвечать и отправил нунция к Шафирову. Тот, в свою очередь, удивил представителя Климента XI предложением учредить должность нунция в Санкт-Петербурге, чего не мог сделать без указаний сверху. Что касается Петра, он не хотел вести диалог с Бентивольо, так как тот был известен своим отрицательным отношением к любым проявлениям протестантизма. Нунций отзывался о Петре как о выдающемся деятеле, но не мог не критиковать его вольную манеру поведения. Подобные замечания, высказанные апостольским нунцием, были сродни проклятию. Петр не был собеседником, достойным святого отца, поэтому обратился к простым церковникам, которые впоследствии вдохновили его на некоторые реформы
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