39 research outputs found

    Philippe Askenazy, Les décennies aveugles : emploi et croissance, 1970-2010

    Get PDF
    Philippe Askenazy offre un habile panorama critique de quarante ans de politiques de l’emploi. « L’ouvrage se propose de suivre pas à pas l’évolution de l’environnement et des connaissances historiques » (p. 9) : il y montre ainsi une sorte de continuum dans la construction de paradigmes pour favoriser l’emploi. L’auteur traite un grand nombre de thématiques avec beaucoup de subtilité en mobilisant des approches à la fois empiriques et théoriques. C’est pour le lecteur – étudiant, chercheur o..

    The Effects of reducing working hours on Employment: From Ex-ante Simulations to Ex-post Evaluations

    Get PDF
    The French collective introduction of a shorter working week was put in place with a view to creating substantial numbers of jobs both in 1982, with the reduction of legal working hours from 40 to 39 and the introduction of the fifth week of paid holidays, and in 1998 and 2000 with the reduction of the legal working week to 35 hours. The greatest difference between the ex-ante analyses and ex-post evaluations made by DARES in the recent period concerns the actual reduction in the working week, which was ultimately smaller than had been calculated in the ex-ante simulation exercises. The estimates show that by seeking a balance between shorter working week, wage moderation, productivity gains and State aid, the shorter working week process generated a swift upturn of nearly 350,000 jobs from 1998 to 2002, apparently without any major financial imbalance for the companies.Working Hours, Employment, Model Evaluation

    Après Maastricht : quelles politiques économiques en Europe ?

    Get PDF
    Le Traité de Maastricht pose avec acuité le problème de l'organisation de la politique économique en Europe, tant en ce qui concerne la phase de transition, qu'en ce qui concerne le fonctionnement d'une zone à monnaie unique. Sur le fond, deux points de vue s'opposent : pour les uns, la construction de l'Europe doit permettre la renaissance d'une politique économique active tournée vers la croissance. Pour les autres, au contraire, l'Europe doit être libérale. Les accords de Maastricht optent très clairement pour une politique économique « vertueuse », notamment en adoptant des critères rigoureux de dettes et de déficits publics et en mettant en place une Banque centrale indépendante. Les accords prévoient une phase transitoire durant laquelle la politique économique des différents pays sera dictée par la nécessité de satisfaire aux conditions qui permettront d'accéder à l'UEM. Cette phase intervient dans une période où les perspectives de croissance sont déjà médiocres. Actuellement, 10 pays sur 12 ne satisfont pas ces conditions et devraient pratiquer une politique économique plus restrictive. Ceci est difficilement justifiable pour certains pays qui, malgré une dette publique importante, ont un solde extérieur excédentaire. Ces critères imposent de plus une politique économique pro-су clique. L 'ajustement budgétaire requis par une application stricte des critères est extrêmement fort pour certains pays : 7, 5 points de PIB en Italie, 7 points en Belgique et en Grèce, 2,5 points en Irlande. Une simulation, réalisée à l'aide du modèle MIMOSA, montre que, si les pays concernés mettaient en œuvre une politique représentant la moitié de ce qui ~ést nécessaire, le taux décroissance du PIB de la CE serait plus bas de 0,3 % environ chacune des trois premières années et son niveau resterait inférieur de 1,4% à son niveau du compte central en 1999. Pour les pays concernés, cette politique aurait un effet récessif important ; l'objectif d'une dette publique à 60% du PIB en 1999 reste hors d'atteinte. La manière dont est organisée la convergence laisse mal augurer de l'organisation de la politique économique dans l'Union européenne. Le Traité prévoit une Banque centrale européenne (ВСЕ) indépendante, chargée avant tout de la stabilité des prix. La France ne retrouvera pas une influence sur sa politique monétaire mais l'abandonnera à des partisans de politiques rigoureuses. Les pays n'auront plus à leur disposition les armes du taux d'intérêt et du taux de change, mais n'auront plus à se soucier directement de leur solde extérieur, ni à craindre les anticipations défavorables des spéculateurs. Il y a là un degré de liberté utile mais aussi un risque potentiel que chaque pays pratique une politique trop expansionniste. En réaction, le Traité impose des limites contraignantes à la dette et au déficit publics, sans tenir assez compte des considérations conjoncturelles ou structurelles, qui peuvent rendre nécessaire que ces barrières soientfranchies, temporairement ou durablement. L 'accord de Maastricht peut contribuer à terme à impulser la croissance en Europe, mais, dans son état actuel, il ne prévoit pas une coordination satisfaisante de la politique économique en Europe entre la ВСЕ responsable de la politique monétaire et les treize détenteurs de pouvoir budgétaire. De nouveaux accords, instituant la coordination de l'ensemble des instruments de politiques économiques, sont donc nécessaires. On ne pourra faire l'économie d'un débat de fond sur l'organisation et les objectifs de /apolitique économique en Europe.After Maastricht: Which economic policies in Europe? The Maastricht Treaty presents Europe with the difficult problem of economic policy organization in Europe in a transitory stage as well as in the working of a single currency zone. Two points of view conflict: some argue that the construction of Europe should help foster an active economic policy towards growth. By contrast, the Maastricht agreement opts for a « virtuous » economic policy in Europe by adopting rigorous criteria for public debt and deficits and also by setting up an independent central bank. Agreements plan a transitory stage that will dictate economic policy for the European countries. This stage appears in a context of weak growth. By now, 1 0 of the 1 2 EC countries do not fulfill the Maastricht criteria and must apply restrictive economic policy. This is difficult to justify for some countries, that despite a large public debt, have a balance with the rest of the World. The fiscal adjustment required is extremely strong for some countries: 7.5 points in GDP for Italy, 7 points for Belgium and Greece, 2 points for Ireland. A simulation carried out with the MIMOSA model, shows that, if those countries applied a policy which represents half of what is needed to achieve the Treaty's criteria, the rate of growth of Europe would be 0,3 % lower during the first three years and its level 1 .5 % lower than its baseline in 1999. This economic policy would have a very recessive impact on the countries, but the aim of a public debt lower than 60% of GDP would not be achieved. That does not augur well for economic policy organization in the European Union. The treaty plans that an independent central bank be put in charge of price stability above all. Countries won't have any influence on monetary policy but let it to rigorous policy advocate. By contrast, countries won't have to be careful to their external balance neither to fear unfavourable expectations of exchange rate. This freedom could be useful but also risky if each country undertakes a boom. To prevent this, the Treaty imposes limits on debt and deficit, without taking into account short run or structural situations, which can call for more freedom. The Maastricht agreement can contribute to impulse growth in Europe, but at the present stage, it does not plan satisfactory co-ordination between the ECB, responsible for the monetary policy and the thirteen fiscal authorities. New agreements, instituting co-ordination of all economic policy instruments are needed

    UEM : le bout du tunnel ?

    Get PDF
    C’est maintenant une quasi-certitude : l’UEM entrera en vigueur le 1er janvier 1999. Sa configuration sera définie dès début mai 1998. Depuis le rapport Delors de 1989, sa longue gestation a été rythmée par la crise du SME, la faiblesse de la croissance, la reprise de la hausse du chômage et le gonflement des dettes publiques. Le Traité d’Amsterdam aurait dû définir les nouveaux contours institutionnels de l’Europe (...)

    La nouvelle version de MIMOSA, modèle de l'économie mondiale

    Get PDF
    MIMOSA, modèle macroéconomique de l’économie mondiale, construit en commun par le CEPII et l’OFCE, est maintenant réestimé. Le présent article en expose les principales caractéristiques ainsi que quelques propriétés variantielles. Les économies des six plus importants pays industrialisés sont décrites en détail par des modèles d’inspiration néo-keynésienne ; le découpage en cinq branches (trois pour les Etats-Unis et le Japon) permet d’isoler l’énergie, le secteur agricole, le secteur abrité, le secteur non-marchand et l’industrie où la fonction de production, de type « putty-clay », vise à assurer la cohérence des comportements d’emploi, d’investissement, d’accumulation de capacités de production. Ces modèles autorisent une analyse fine des conséquences des diverses mesures de politiques budgétaires ou monétaires. Douze zones, décrites plus sommairement, regroupent le reste du monde : le modèle intègre en particulier les contraintes de financement qui pèsent sur les possibilités d’importations des pays en développement. Les interdépendances commerciales sont décrites en quatre produits. L’article montre comment le modèle rend compte des effets différenciés sur l’économie considérée et sur l’économie mondiale d’une hausse des dépenses publiques survenant dans l’un des grands pays. Il étudie ensuite les conséquences d’une hausse mondiale des dépenses publiques, d’une hausse généralisée des taux d’intérêt, puis d’une dépréciation du dollar.Cet article a été écrit par l'équipe MIMOSA, commune au CEPII et à l'OFCE

    UEM : élus, exclus et prétendants

    Get PDF
    Au moment où la Communauté s'apprête à définir les règles du futur pacte de stabilité, il est utile de recevoir sur l'ensemble du dispositif qui régira la politique économique dans l'Union monétaire. Tel qu'il se dessine actuellement, dans le cadre d'une union restreinte aux pays les plus "vertueux", il s'avère en effet fortement contraignant : les pays élus perdront non seulement la maîtrise de la politique monétaire, mais aussi, une part importante de leur marge de manœuvre budgétaire ; ceux, parmi les exclus, qui souhaiteront poursuivre la marche vers l'union monétaire, resteront quant à eux contraints par les critères du Traité, et se trouveront liés par un mécanisme de change inspiré du SMR (...).Les auteurs font partie de l'équipe MIMOSA, commune au CEPII et à l'OFCE

    Stabilisation macroéconomique et régimes de change en Europe. Les enseignements d'une maquette dynamique

    No full text
    [eng] Exchange regimes and stabilization in Europe. Lessons from a small dynamic model Frédéric Lerais Following a shock, the adjustment process of an economy depends on the exchange rate regime. Flexible exchange regime allows the rate to vary strongly after a shock, which can be either stabilizing or destabilizing. Under fixed exchange regimes (EMS or EMU), monetary constraint has to be balanced by a different adjustment in real and nominal variables. The present paper shows from a theoretical point of view the difference between the adjustment process under three alternative regimes (EMU, EMS, flexible) using a maquette. It allows to compare stabilizing properties of each regime in the short as well as the long run according to the kind of shock and its location. None of the regimes can be seen as the best from the stabilization point of view. Without uncertainty, and for permanent shocks in supply or demand, the best regime for a leader country is actually the one where it leads. Follower countries do prefer flexible exchange regime, as they can fix their own monetary policy. For them, EMU is nonetheless preferred to EMS. [fre] A la suite d'un choc, le processus d'ajustement d'une économie dépend du régime de change mais aussi de la politique monétaire. En change flexible, le taux de change peut varier fortement à la suite d'un choc, ce qui peut être stabilisant comme déstabilisant. En change géré — SME ou UEM — la fixité des changes doit être compensée par un ajustement différent des variables réelles et nominales. Le présent article illustre de façon théorique à l'aide d'une maquette la différence dans la dynamique des ajustements dans un régime de monnaie unique en Europe et les deux autres régimes de change envisageables: les changes flexibles ou le Système monétaire européen. Il permet de comparer les propriétés stabilisatrices des trois régimes de change à court comme à long terme, selon le type de choc et selon le pays touché. Aucun régime ne domine totalement les autres du point de vue de la stabilisation macroéconomique. En l'absence d'incertitudes, lors de chocs permanents d'offre ou de demande, le meilleur régime pour le pays dominant est le système dans lequel il domine (le SME) puis vient le régime de changes flexibles. Les pays dominés préfèrent le système où ils fixent leur politique monétaire (changesJLexibles) mais l'UEM est préférable au SME. Le passage à l'UEM entraîne une perte d'utilité du pays dominant par rapport à sa situation au sein du SME. Il représente au contraire un gain pour les pays dominés.

    La Russie en transition

    No full text
    [eng] Russia in Transition Frédéric Lerais This paper deals with the Russian transition towards a market economy. Since 1987, many reforms were attempted to improve its economic situation, but they led to large disequilibria. From the time of the break up of the USSR, Russia has launched radical reforms like those of Eastern European countries. In the short run, the negative effects will also be similar to those of its neighbours : prices will rise and real incomes will fall so that demand will constrain firms' output. Moreover, the output disruption will be worsened by conflicts between the Republics. In the long run, growth will mainly rely on the modernisation through imports of investment goods from western countries. To understand the effect of such modernisation and perspectives we have built a model of the Russian economy with two sectors : a traditional one and modern one which relies on western investment goods. The main results are that aid to import investment goods would help Russian growth, but a more favorable effect could be achieved by a boom in traditional exports. [fre] Cet article se propose de discuter de la dynamique de la transition de la Russie vers une économie de marché. Si, depuis 1987, les réformes se sont succédées pour tenter d'améliorer la situation économique, celles-ci ont jusqu'à présent entraîné de nombreux déséquilibres. En 1992, suite à l'éclatement de l'Union Soviétique, la Russie s'est s'engagée dans des réformes radicales qui rappellent celles entreprises dans les anciennes démocraties populaires. A court terme, les effets en seront aussi similaires : hausse du chômage, hausse des prix, baisse du pouvoir d'achat des revenus, réduction de la demande adressée aux entreprises. La désorganisation de la production est aggravée par les tensions entre les Républiques. A moyen terme, la croissance dépendra en grande partie du renouvellement d'un capital obsolète, grâce à l'importation de biens d'équipements modernes. Pour cerner les effets d'un tel renouvellement, nous avons construit une maquette décrivant l'économie russe en deux secteurs en déséquilibre. Parmi les principaux résultats, on retiendra que si une aide permet d'améliorer la croissance, une ouverture accrue des partenaires de la Russie aux produits traditionnels serait encore plus favorable car elle allégerait les contraintes de débouchés qui pèsent sur le secteur traditionnel en déclin, tout en autorisant des importations de biens d'équipement modernes.
    corecore