Habiter et mieux vivre dans les non-lotis !: Fédérer les habitant.es du quatier précaire Doassa (Burkina Faso, Ouagadougou) pour leur donner accès à un habitat digne

International audienceFinancé par la Fondation Abbé Pierre et l’Agence française de développement, le projet « Habiter et mieux vivre dans les non-lotis ! » a été mené de 2020 à 2022 par l’association Yaam Solidarité et ses partenaires au Burkina Faso. L’objectif principal de ce projet était d’améliorer les conditions d’accès à un habitat décent dans le quartier non-loti (quartier informel) de Boassa à Ouagadougou en fédérant les habitant.es dans le processus de rénovation urbaine. Yaam Solidarité a mené une démarche de diagnostic et de planification concertée tout en renforçant les capacités locales de gestion territoriale. L’association s’est appuyée sur les instances citoyennes et les initiatives de développement local qu’elle a soutenues dans leur organisation. Le projet comportait un volet « multi-pays » qui a permis une concertation avec d’autres organisations travaillant sur les mêmes sujets : le Grdr en Guinée-Bissauet UrbaSEN au Sénégal. Ce partage d’expériences sur la production sociale de l’habitat a permis de mutualiser des connaissances, d’enrichir la réflexion et de développer des éléments théoriques et méthodologiques

Genre & Habitat : regards croisés des partenaires de la fondation Abbé Pierre

Les rapports de genre structurent la vie quotidienne des habitant·es des quartiers précaires et leurs capacités à réaliser leurs aspirations. A l’heure de construire des démarches d’amélioration de l’habitat, la prise en compte de ces perspectives et vécus sociaux différenciés est essentielle. C’est dans cette optique que la Fondation Abbé Pierre, CRAterre et leurs partenaires ont initié en 2021 une collecte d’expériences et proposent de porter des regards croisés entre deux démarches d’accès à l’habitat menées au Sénégal et au Salvador. A travers le prisme du genre, les liens entre l’amélioration de l’accès au logement et l’augmentation du pouvoir d’agir des femmes ont été visibilisés, et permettent de poser l’hypothèse que les actions dans le secteur de l’habitat ne sont pas neutres en termes de genre et, moyennant une prise en compte adéquate, elles peuvent participer à réduire les inégalités. Ce document propose des pistes pour un futur habité plus juste, notamment à travers la redistribution des rôles genrés dans le secteur de la construction et la revalorisation de l’acte de prendre soin de l’habitat et de son environnement