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Lenteur de propagation de la COVID-19 en Afrique subsaharienne : réalité ou sommet de l’iceberg ? Cas de la République Démocratique du Congo
Monsieur l’Editeur. Après la Chine, l’Europe et les Etats Unis d’Amérique, l’Afrique Subsaharienne (ASS) connait, depuis mars 2020, l’épidémie à COVID-19. Avant l’arrivée de cette épidémie, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les Experts en santé prédisaient tous une propagation fulgurante de la COVID-19 en ASS avec une mortalité sans précédent (1-3). Cette prédiction apocalyptique de l’impact de l’épidémie à COVID-19 en ASS était fondée sur la conjonction de plusieurs facteurs de vulnérabilité incluant, entre autres, la fragilité du système de santé et de l’économie, la promiscuité interindividuelle et la pauvreté extrême des populations vivant au jour le jour sans provisions, l’endémicité de certaines pathologies chroniques pouvant faire le lit de la COVID-19, telles que l’infection à VIH/SIDA, le paludisme, la drépanocytose, la malnutrition (4-8), l’accès limité à l’eau potable et aux médicaments essentiels, le déni de la maladie lié à un taux élevé d’analphabétisme et les échanges commerciaux intenses avec des pays asiatiques et européens, tels que la Chine, la France, la Belgique et l’Italie (1).
Cependant, force est de constater qu’après 8 semaines d’épidémie, la propagation de l’infection à virus « SARS-CoV-2 » et la maladie COVID-19 subséquente ne semble pas corroborer les prévisions et les projections faites en référence à l’épidémie en cours dans les pays cités ci-dessus (2). La propagation de l’épidémie à COVID-19 dans les pays de l’ASS parait moins rapide et peu mortelle avec des différences notables entre les pays (9). En effet, selon le rapport de l’OMS du 2 mai 2020, le nombre de cas biologiquement confirmés et de décès était estimé, après 8 semaines d’épidémie, à 27,973 cas et 1,013, soit une létalité de 3,6 % (10) avec l’Afrique Sud portant le plus lourd fardeau de la COVID-19.
Dear Editor, following China, European countries like France and Italy, and United States of America (USA), sub-Saharan African (SSA) countries are experiencing since March 2020 the epidemic of COVID-19. Before the occurrence of the epidemics, World Health Organization (WHO) Experts expected an exponential progression of COVID-19 with unprecedented number of deaths (1-3). Factors underlying this apocalyptic prediction included the weakness of health systems and economy, the high rate of illiteracy and poverty as well as the social promiscuity precluding the effective adoption of barriers measures against COVID-19 by communities most of which living with less than one USD, the coexistence of endemic diseases, such as malaria, tuberculosis, HIV/AIDS, malnutrition, sickle cell disease that can accelerate the development and progression of COVID-19 (4-8), and the intensive commercial exchanges between SSA countries and China as well as European countries like France and Italy (1). In face of this expected apocalyptic picture, WHO Experts urged SSA Governments to anticipate on the negative health, social and economic impact of COVID-19 by learning from the experience gained by China and other countries and thus prepare and organize the response against this epidemic (1-3).
However, eight weeks (May 2020) after the start of the epidemics in SSA, the rate of progression of COVID-19 and subsequent mortality appear to not corroborate the expected apocalyptic prediction of WHO Experts in comparison with the picture seen in aforementioned countries (2). Indeed, the rate of progression of COVID-19 in SSA is low with fewer deaths compared to that of European and Asian countries as well as USA