72 research outputs found

    Schisme impérial, schisme pontifical

    Get PDF
    During the thirteenth century, French chroniclers progressively lost sight of the Empire and blamed its constitutional subtleties (i.e. its elective kingship) for its most lamentable tendencies toward disorder and civil war. Surprisingly, their successors of the first half of the fourteenth century paid more attention to German history, and changed their mind when dealing with imperial splits : French monarchy had meanwhile experienced a quasi-electoral crisis and was eager to find support against Edward III in what was to become the Hundred Years War.Les chroniqueurs français du XIIIe siècle ont peu à peu perdu de vue l’Empire germanique et ont imputé sa lamentable propension au désordre et à la guerre civile à ses subtilités constitutionnelles – en un mot, à la désignation élective de ses rois. Assez étonnamment, leurs successeurs de la première moitié du XIVe siècle prêtent une attention plus soutenue à l’histoire allemande et font évoluer leur opinion au sujet des schismes impériaux. C’est que la monarchie française a entre-temps connu un épisode quasi électif et désire ardemment se trouver un allié contre Édouard III dans le cadre de ce qui va devenir la guerre de Cent Ans

    Avant Propos

    Get PDF
    « La résistance au Moyen Âge ». La formule intrigue par sa tension créatrice entre une étymologie latine doucement teintée de stoïcisme et un anachronisme au bout du compte stimulant. « Faire face » virilement, c’est, selon une image de provenance monastique, s’opposer aux choses comme la pierre résiste, impavide et quasiment inaltérable, aux eaux courantes de la rivière. Ou encore, en s’inspirant des valeurs chevaleresques, faire montre de bravoure, à l’instar de Gaucher de Châtillon, qui dé..

    SCHNEIDMĂśLLER, Bernd, WEINFURTER, Stefan, Die deutschen Herrscher des Mittelalters. Historische Portraits von Heinrich I. bis Maximilian I. (919-1519)

    Get PDF
    Plus ambitieux que quelques-uns de ses devanciers, le projet ici mené à bien livre les biographies de 41 rois, co-rois ou anti-rois germaniques, couvrant six siècles d’une histoire particulièrement tumultueuse. En 28 chapitres n’excédant jamais la trentaine de pages, les 16 auteurs se répartissent les grandes et les petites figures dans une construction qui laisse transparaître la variété des sources, des approches et des préoccupations des uns et des autres. Ainsi, on ne s’étonnera pas longt..

    Le scandale : de l’exemple pervers à l’outil politique (XIIIe-XVe siècle)

    Get PDF
    Une pierre sur laquelle on achoppe, une incitation au mal, une saine provocation, une cause d’indignation unanime… Parce que le mot « scandale » lui-même est polysémique et ambigu depuis son usage dans l’Évangile, la notion a récemment fait l’objet de débats entre sociologues et historiens du droit, notamment. Sans oublier que l’institution ecclésiastique y a fréquemment recours, pour définir son champ d’action et étendre son emprise, je m’efforcerai de démontrer que, par contamination, la notion concerne aussi largement les laïcs, et singulièrement les puissants, aux XIIIe-XVe siècles. Toutes les autorités se familiarisent avec le scandale, et apprennent à le réparer, à le désamorcer, voire à en jouer.A stumbling block, an incitement to evil, a healthy provocation, a cause of general indignation… Because the very word “scandal” is polysemous and ambiguous since it first appeared in the Gospels, the concept has recently featured at the centre of a debate between sociologists and legal historians. To be sure, the ecclesiastical institution frequently resorted to the notion of scandal in order to define and to extend its own reach, but my aim in this study is to demonstrate that lay people, and especially the most powerful amongst them, were also greatly preoccupied by the problem of scandal during the 13th-15th centuries. All the powers that be had to familiarise themselves with the notion of scandal, and learn how to make up for it, pre-empt it, and even use it for their own ends

    Schismes royaux dans l’Occident du xiiie siècle : l’âge classique de la division politique ?

    Get PDF
    Il est communément admis que le xiiie siècle occidental correspond à un âge classique, qui a permis un cheminement tranquille vers l’équilibre, le progrès, ou tout au moins l’unité. Toutefois, le domaine politique présente des résultats plus contrastés. Les rois de France ont bien consolidé leur emprise sans connaître les affres de l’inquiétude, tandis que le reste de l’Europe a vécu de nombreux schismes royaux. En Germanie, division rime de toute évidence avec élection, mais la transmission dynastique du pouvoir n’a pas empêché les autres royaumes de sombrer de temps à autre dans des crises de cette nature. Bien sûr, les chroniqueurs ne disposent pas d’équivalents latins ou vernaculaires de la notion de fitna. Ils perçoivent néanmoins avec acuité les effets néfastes de ces duels au sommet, qui menacent de se terminer en anarchie pure et simple. La résolution de conflits si radicaux ne coule pas de source. Quand le recours à la voie de fait ou à l’autorité supérieure du pape ou du suzerain n’y suffit pas, barons et ligues urbaines pensent peu à peu avoir leur mot à dire sur le sujet. Ainsi, la discorde nous révèle-t-elle paradoxalement l’importance et la popularité acquises par la royauté.The generally accepted view is that the Latin West reached during the thirteenth century its classical era and peacefully found its way towards equilibrium, progress or, at least, unity. However, political issues seem somewhat uneven. French kings consolidated their hold on their subjects without worrying in the slightest, whereas the rest of Europe experienced numerous royal splits. In Germany, there was an obvious link between division and election, but the dynastic transfer of power did not prevent other kingdoms from sinking, occasionally, into such crises. Of course, there is no Latin or vernacular word to express that native version of fitna. Chroniclers nevertheless had an acute awareness of the harmful effects of those summit duels which could potentially end in mere anarchy. Such radical conflicts were not easily resolved. When resorting to force or to the superior authority of popes or overlords was not enough, barons and urban leagues progressively thought they were entitled to have their say in the matter. Thus, discord paradoxically revealed how important and popular kingship had become

    Aude Mairey, Richard III

    Get PDF
    Le tyran archétypal n’avait fait l’objet d’aucune biographie en français depuis la traduction de l’ouvrage de Paul Murray Kendall en 1979. Bonne connaisseuse de l’Angleterre du XVe siècle, et tout particulièrement de sa vie politique, Aude Mairey s’acquitte de cette tâche redoutable de manière ô combien plus équilibrée que son devancier. Car il ne faut pas mésestimer la difficulté de l’entreprise : par bien des aspects, le monarque est insaisissable – son règne est éphémère (deux petites anné..

    Philippe Contamine, Olivier Guyotjeannin et Régine Le Jan. — Le Moyen Âge. Le roi, l'Église, les grands, le peuple 481-1514. Paris, Seuil, 2002 (Histoire de la France politique, 1)

    No full text
    Lecuppre Élodie, Lecuppre Gilles. Philippe Contamine, Olivier Guyotjeannin et Régine Le Jan. — Le Moyen Âge. Le roi, l'Église, les grands, le peuple 481-1514. Paris, Seuil, 2002 (Histoire de la France politique, 1). In: Cahiers de civilisation médiévale, 48e année (n°189), Janvier-mars 2005. La médiévistique au XXe siècle. Bilan et perspectives, sous la direction de Martin Aurell . pp. 59-61

    Philippe Contamine, Olivier Guyotjeannin et Régine Le Jan. — Le Moyen Âge. Le roi, l'Église, les grands, le peuple 481-1514. Paris, Seuil, 2002 (Histoire de la France politique, 1)

    No full text
    Lecuppre Élodie, Lecuppre Gilles. Philippe Contamine, Olivier Guyotjeannin et Régine Le Jan. — Le Moyen Âge. Le roi, l'Église, les grands, le peuple 481-1514. Paris, Seuil, 2002 (Histoire de la France politique, 1). In: Cahiers de civilisation médiévale, 48e année (n°189), Janvier-mars 2005. La médiévistique au XXe siècle. Bilan et perspectives, sous la direction de Martin Aurell . pp. 59-61

    « Aigle », « Bleu », « Dragon », « Héraldique », « Ours »

    No full text
    Entrées du dictionnaire inscrits (histoire symbolique

    La mort des rois : quels enseignements politiques tirer du De casibus et de ses Ă©pigones ?

    No full text
    La traduction par Laurent de Premierfait, en 1400 et 1409, a valu au De casibus virorum illustrium de Boccace (1355-1360 et 1373) une vogue assez extraordinaire parmi les élites politiques de langue française – pas toutes nécessairement « du royaume » pour autant. Ce succès se mesure en termes de manuscrits (autour de 70) et d’éditions imprimées, mais également de traductions, et surtout d’imitations, d’hommages ou de continuations, qui ont perpétué et renouvelé la matière, puis constitué en un véritable genre la littérature des « cas » tout au long du XVe siècle (citons George Chastelain, Pierre Doriole et Antitus Faure). De la sorte, cette veine historique vouée aux biographies de personnages ayant enregistré de spectaculaires revers de fortune a dispensé ses leçons morales et politiques auprès de quantité de princes et serviteurs de l’État, en concurrence avec les chroniques les plus diffusées. Si, dans ces galeries profuses, nous faisons le choix de nous arrêter au seul groupe des rois du Moyen Âge tardif dont la mort est revêtue d’une valeur édifiante ou tout au moins signifiante, nous constatons que la notion d’exemplarité traditionnellement attachée à ces recueils s’avère insuffisante pour rendre compte des intentions de leurs auteurs. Certes, quelques-uns des monarques périssent pour leurs péchés et représentent des contre-modèles évidents, moins en raison de leur tyrannie que pour leurs passions personnelles, du reste. Pourtant, on relève plus fréquemment encore de malheureuses victimes de la perversité d’un ennemi épinglé au passage, ainsi que des martyrs en devenir qui brillent surtout par leur innocence bafouée. Enfin, les souverains tombés dans l’exercice de leur office sous les coups des comploteurs parachèvent le message véritable de ces nouveaux miroirs des princes, soucieux de la fragilité intrinsèque du pouvoir, exposée à la méditation des Damoclès de ce temps
    • …
    corecore