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    Andropogon gayanus et artificialisation (savane soudanienne)

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    L'idée d'anthropisation du milieu — si l'on désigne ainsi les modifications involontaires consécutives à l'action des hommes — est souvent associée à celle de sa dégradation. En termes de biodiversité, cela est généralement vrai, car le milieu d'origine ou de référence (dans ce cas, le milieu non ou peu touché par les hommes) est presque toujours plus riche que le milieu modifié. Si l'on parle non plus de biodiversité, mais de ressources renouvelables, l'anthropisation ne correspond en revanc..

    Du bon usage des ressources renouvelables

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    Depuis une dizaine d'années, l'idée que la sauvegarde de notre planète passe par le développement économique et le partage équitable des bénéfices s'est largement répandue. Dans le cas des ressources naturelles renouvelables, quel est donc ce « bon usage » qui permettrait de concilier préservation des écosystèmes et bien-être des populations locales ? Les études de cas en milieu tropical rassemblées dans cet ouvrage soulignent la diversité et la compléxité des systèmes mis en place pour gérer ces ressources. Produites de manière sponténée par les écosystèmes, elles peuvent être utilisées par les sociétés humaines sur le monde d'un simple prélèvement (chasse, cueillette, pêche) ou bien faire l'objet d'une activité destinée à accroître leur potentiel (extractivisme, agroforesterie). À travers ces études de cas, trois grandes questions d'intérêt général sont abordées : les interactions entre artification et anthropisation ; le rôle de la gestion sociale locale ; les relations entre science et aménagement. L'expérience montre que le bon usage ne peut se référer à un paradigme immuable : il consiste surtout à réaliser un équilibre précaire dans un contexte écologique et social en continuelle transformation.à Michel Rie
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