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    Le Conservatoire National des Pierres et des marbres (CNPM), réseau interdisciplinaire d’érudits au xxie siècle

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    Le Conservatoire national des pierres et marbres (CNPM) a 12 années d’existence. Un noyau de membres pérennes anime un réseau de participants temporaires, autour d’événements liés aux matériaux « pierreux » utilisés dans la construction et la décoration. La fréquence des rencontres est liée à la conjoncture, le lieu est choisi en fonction de sa centralité. Née d’un mode de fonctionnement original, la structure est réactive et activable dès sollicitation d’un de ses membres. Les thèmes abordés sont traités par des intervenants spécialistes dans leur domaine, dans un climat de respect et de prise en compte des idées de chacun. Le bureau exécutif de l’association juge des limites à fixer, afin de conserver un axe directeur compatible dans ses relations avec l’environnement. Par la cohérence de ses individualités, femmes et hommes de l’Art, érudits, chercheurs et passionnés, le réseau a su trouver un mode de vie différent de celui d’autres associations, et pleinement assumé. Il en tire une force capable d’effets de levier.The National Conservatory of Stone and Marble (CNPM) has twelve years of existence. A core of permanent members runs a temporary network of participants, around events related to “stony” materials used in construction and decoration. The frequency of meetings is related to the economic situation and the place is chosen according to its centrality. Born of an original mode operation, the structure is reactive. It can be activated as soon as asked by one of its members. The topics are treated by specialists in their field players in a climate of respect and consideration of everyone’s ideas. The executive office of the association evaluates the limits to be set to maintain a serious and consistent steering axis in relations with its environment. For the coherence of its individuality, women and men of art, scholars, researchers and enthusiasts, the network was able to find a different lifestyle from that of other associations, but fully assumed. He draws a force able to leverage

    La France savante

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    En France, le CTHS est depuis 1834 expert dans la détermination de ce qui est ou non « savant », c’est-à-dire, dans l’esprit de François Guizot, ici présenté par Simone Mazauric, ce qui doit être fondé en raison et conduit par des méthodes indiscutables. Pourtant, on n’a pas attendu 1834 pour mettre sur le devant de la scène des « savants » reconnus comme tels de leur temps et se regroupant pour mieux appréhender des questions complexes. Si l’érudit peut être solitaire, le « savant » ne l’est jamais, car porté par un groupe d’amis, de collègues, de correspondants…, il répond à une requête sociale et travaille en réseau. Guizot a voulu s’appuyer sur les sociétés locales plutôt que sur les universités comme en Allemagne ; ce choix est révélateur d’une volonté de porter l’esprit scientifique partout dans les élites provinciales en s’appuyant sur des associations volontaires en plein essor au moment où il est au pouvoir. Pour Guizot en effet, il n’y a pas de savants sans réseaux scientifiques, sans groupes permanents ou non qui portent des questions et travaillent en émulation. Même si l’on sait que les Grecs les premiers ont su grouper les compétences, il n’est pas évident de décrypter qui appartient au cercle, au groupe d’amis, qui participe à la conversation et à l’élaboration en commun des solutions. Les historiens peuvent suivre ces réseaux dès lors qu’ils ont une documentation qui leur permet d’en cerner l’existence et d’en distinguer les participants : correspondances, échanges de manuscrits puis éditions, voire procès… Bien entendu, tout devient plus simple avec la multiplication de la documentation, c’est pourquoi la base de données collaborative du CTHS commence au XVIe siècle. Mais qu’est-ce qu’une science, qu’est-ce qu’un « savant », quels sont ses objets ? C’est cette interrogation qu’explorent tous les auteurs de ce volume
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