28 research outputs found
Togo: Thorny transition and misguided aid at the roots of economic misery
The parliamentary elections of October 2007, the first free Togolese elections since decades, were meant to correct at least partially the rigged presidential elections of 2005. Western donors considered it as a litmus test of despotic African regimes’ propensity to change towards democratization and economic prosperity. They took Togo as model to test their approach of political conditionality of aid, which had been emphasised also as corner stone of the joint EU-Africa strategy. Empirical findings on the linkage between democratization and economic performance are challenged in this paper because of its basic data deficiencies. It is open to question, whether Togo’s expected economic consolidation and growth will be due to democratization of its institutions or to the improved external environment, notably the growing competition between global players for African natural resources
Afrique : les identités contre la démocratie ?
Le Mali apparaît comme l'un des pays africains ayant le mieux réussi la transition démocratique. Aux révoltes de 1991 ont succédé les élections de 1992, puis celle de 1997. Le pays paraît s'ancrer dans un système électoral de type occidental, mais où les règles de la démocratie se heurtent à des représentations et des pratiques du pouvoir qui entrent en conflit avec les notions de société consensuelle, de civisme et d'Etat de droit nécessaires au processus démocratique. Par ailleurs, ce processus est entravé par le phénomène de désétatisation et le libéralisme économique qui, loin de participer à la consolidation de la démocratie, permet la reconduction, sous d'autres formes, d'ailleurs plus efficientes, des rapports clientélistes et de la corruption. La désétatisation renforce l'incivisme patent et la corruption semble se généraliser. La quête du pouvoir, dorénavant liée au processus électoral, dépend de plus en plus des relations de clientélisme. (Résumé d'auteur
Des écoles pour le Sud : stratégies sociales, politiques étatiques et interventions du Nord
Depuis le milieu des années quatre-vingt, l'école primaire publique à Madagascar est en crise tant du point de vue de la qualité de l'enseignement que de la fréquentation scolaire. Le projet "Education primaire", issu du parternariat entre le Ministère de l'Education nationale et l'Unicef, tente depuis 1995 de remédier à cette crise en impliquant davantage les communautés. Ce projet a pour originalité d'établir des contrats (dina) avec la population, lesquels s'inspirent du système législatif coutumier local. Au terme de cinq années d'existence, les résultats du projet sont limités. Une enquête socioanthropologique sur "l'enfance, l'éducation et la scolarisation" menée en 1999-2000 auprès de familles rurales de l'extrémité sud de l'île, a permis d'appréhender les stratégies et perceptions des communautés face au projet. Si l'implication de la communauté et l'intégration du contexte local participent au succès du projet en termes d'adhésion et d'appropriation par les populations, les dysfonctionnements observés résultent de l'absence même d'éléments intrinsèques au système législatif et juridique dont il s'inspire : la responsabilité de chacun des acteurs dans les dysfonctionnements observés semble découler de ce "vide" juridique. (Résumé d'auteur