20 research outputs found

    Transformations agricoles et agroalimentaires

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    À l’heure des robots et du numĂ©rique, la terre (habitat, agriculture, paysage, planĂšte) et la nourriture (du corps et de l’ñme) sont parmi les prĂ©occupations majeures dans les espaces mĂ©diatiques et politiques. Le pĂ©trole et l’abondance qui l’a accompagnĂ© nous avaient fait oublier qu’elles sont au fondement des sociĂ©tĂ©s humaines. La « crise alimentaire » de 2008, qui a secouĂ© plusieurs continents, a rappelĂ© aux gouvernements l’enjeu de la sĂ©curitĂ© alimentaire. AprĂšs des dĂ©cennies d’excĂ©dents, de baisse du prix des produits agricoles de base, la question de la valeur de la terre et de l’agriculture est de retour. La question de la santĂ© et celle des droits humains prennent une place Ă©largie tant dans les politiques publiques et dans la production de normes alimentaires. Des mouvements sociaux transnationaux s’emparent de la question de l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation, et de celle de la « bonne vie ». Pour contribuer Ă  cette rĂ©flexion sur l’avenir de la terre et de la nourriture, cet ouvrage Ă©tudie la socialisation de l’agriculture, c’est-Ă -dire sa prise en charge tant par les politiques agricoles (essentiellement nationales) que par l’organisation des marchĂ©s dans un cadre national et international. Il le fait en prenant un large recul et mobilise trois temporalitĂ©s. La premiĂšre est celle de la planĂšte. La seconde, celle des rĂ©gimes mĂ©taboliques, façons dont l’humanitĂ© Ă  diffĂ©rents stades de dĂ©veloppement, mobilise matĂ©riaux et Ă©nergie. La troisiĂšme est celle du capitalisme, avec la succession de systĂšmes hĂ©gĂ©moniques (ce qui n’exclue pas de multiples polaritĂ©s). Cet ouvrage rĂ©unit des recherches rĂ©centes d’économistes, de sociologues, d’historiens et d’agronomes, de diffĂ©rents pays, recherches qui ont en commun de concerner la place de l’agriculture dans l’évolution des capitalismes

    Accùs aux connaissances et dynamiques de changement dans l’univers des politiques publiques agricoles : Le cas de l’agriculture de conservation

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    Accùs aux connaissances et dynamiques de changement dans l’univers des politiques publiques agricoles : Le cas de l’agriculture de conservation. CoSPoF 2015, 6. Congrùs des associations francophones de Science Politiqu

    Participation and Technological Lock-In in the Ecological Transition for Agriculture. The case of Conservation Agriculture (CA) in France and Brazil.

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    Les modĂšles techniques agricoles fondĂ©s sur l’utilisation de produits phytopharmaceutiques (pesticides) ont des impacts environnementaux et sanitaires face auxquels les pouvoirs publics affichent la volontĂ© d’une « transition Ă©cologique ». Dans ce contexte, on s’interroge de plus en plus sur la notion de verrouillage technologique pour comprendre la persistance de ces modĂšles et les obstacles au dĂ©veloppement d’alternatives techniques moins consommatrices de ces produits (Cowan, Gunby, 1996 ; Vanloqueren, Baret, 2008). Les analyses mettent en avant l’importance des dimensions cognitives pour expliquer les situations de verrouillage (influence des cadres cognitifs et normes pour l’action, dispositifs matĂ©riels d’accĂšs aux connaissances techniques – Stassart, Jamar, 2009 ; Labarthe, 2010). ParallĂšlement, la « participation » est souvent invoquĂ©e comme un moyen d’amĂ©liorer la mobilisation des connaissances dans les situations de choix technologiques (Barber, 1984 ; Callon et al., 2001
).L’objectif de cette thĂšse est de mettre Ă  l’épreuve cette conviction sur la participation, Ă  partir de l’étude du cas de l’agriculture de conservation (AC) en France et au BrĂ©sil. L’AC est un modĂšle technologique innovant qui Ă©merge comme « candidat » Ă  l’agriculture durable dans le dĂ©bat public, en dĂ©pit de la dĂ©pendance de certaines techniques Ă  l’utilisation d’herbicides.Pour comprendre les effets de la participation sur la capacitĂ© des acteurs Ă  accĂ©der aux connaissances et Ă  faire des choix technologiques, la thĂšse analyse la façon dont l’idĂ©e de participation se dĂ©cline concrĂštement dans le rĂ©gime d’accĂšs aux connaissances en agriculture. L’évolution de la politique agricole en France et le passage d’un rĂ©fĂ©rentiel « modernisateur » Ă  un « rĂ©fĂ©rentiel de marchĂ© » (Muller, 2000) a fait l’objet de nombreuses Ă©tudes, mais peu souvent menĂ©es depuis le point de vue des connaissances. Or, de profonds changements sont en cours, suite au tournant libĂ©ral des annĂ©es 1990 et Ă  la transformation du rĂŽle de l’Etat vers la mise en Ɠuvre d’une rĂ©gulation par l’information (Majone, 1996). L’analyse de ces transformations en France rĂ©vĂšle que l’Etat ne s’est pas dotĂ© des dispositifs institutionnels et matĂ©riels adĂ©quats pour assurer cette fonction de rĂ©gulation dans le domaine de l’agriculture et de l’utilisation des pesticides. Dans ce contexte, la participation est invoquĂ©e pour organiser de grandes consultations nationales (Grenelle de l’Environnement) visant Ă  produire du consensus sur des sujets controversĂ©s, tandis que les moyens matĂ©riels d’accĂšs Ă  des connaissances adĂ©quates pour Ă©valuer et dĂ©battre des options technologiques font dĂ©faut dans les services de l’Etat et auprĂšs d’autres acteurs du dĂ©bat public. adĂ©quats La participation est aussi utilisĂ©e pour renvoyer l’innovation Ă  des dispositifs locaux « en partenariat » ou « en rĂ©seaux » associant public et privĂ© (et notamment les firmes d’amont fournisseuses de produits phytopharmaceutiques, porteuses de conflits d’intĂ©rĂȘt), oĂč les moyens mutualisĂ©s pour l’accĂšs aux connaissances manquent. L’analyse des rĂ©seaux d’action publique impliquĂ©s dans le dĂ©veloppement de l’AC confirme cette fragmentation croissante des conditions d’accĂšs aux connaissances, entre accumulation des ressources cognitives par les firmes, et inĂ©galitĂ©s d’accĂšs aux connaissances entre agriculteurs dĂ©veloppant des alternatives. Dans ce contexte, la rĂ©fĂ©rence Ă  « la participation » ne permet pas de compenser ces changements structurels Ă  l’Ɠuvre, et masque au contraire le retrait de l’Etat d’une politique volontariste en faveur de la rĂ©duction de pesticides et la perte d’un certain nombre de ses prĂ©rogatives liĂ©es aux connaissances. La dimension comparative avec le BrĂ©sil permet de confirmer l’existence de tels effets « pervers » en termes de dĂ©politisation des dĂ©bats sur les Ă©volutions du rĂ©gime d’accĂšs aux connaissances.Intensive use of pesticides in agriculture has environmental and sanitary impacts that led to the need for less harmful techniques. Policy makers are claiming for an “ecological transition” of the sector but they are facing technological lock-ins : pesticides-based solutions remain dominant because of institutional and cognitive factors that prevent the development of other alternatives (Cowan, Gunby, 1996; Vanloqueren, Baret, 2008
). In this context, the idea of enlarging the participation of new actors in technological decisions has gained success as it is supposed to enlarge the range of available evidence and lead to better and fairer technological choices (Barber, 1984; Callon et al., 2001; Elgert, 2010)This PhD research aims at questioning the idea of participation as a way to unlock technological lock-ins , using the case of Conservation Agriculture (CA) in France and Brazil, an innovation presented as based on participatory dynamics of R&D and a way to achieve sustainable agriculture, in spite of the dependence of some practices on an intensive use of herbicides. Data was collected from academic literature, documentary analysis, and semi directive or collective interviews with 51 actors both in France and Brazil. Results show the deep changes the regime of knowledge in agriculture has undergone in the last decades under the liberalization of the sector- and why referring to the idea of participation is unefficient to counterbalance these structural changes, or can even have perverse effects.Academic literature described the evolution of agricultural policies, at the international, European and French levels, analyzing the “environmental” turn of the 1980s and the “liberal” turn of the 1990s-2000s (Fouilleux, 2003; Muller, 2000; TrouvĂ©, 2007). But few studies focused on the impacts these changes had on how decision makers and farmers have access to scientific and technical evidence to innovate and cope with new situations. This PhD research shows how the regime of knowledge in France evolved from the modernization period (1960s) - when access to reliable evidence was an issue of public concern and funding in the State administrations and extension services; to a turning point in the 2000s when the State progressively disengaged from the debate on the technological trajectory of the sector and private firms became more and more implicated. In the case of CA, the results of a policy networks analysis show the concentration of material resources to produce robust evidence (R&D, extension services, databases ) in the hands of private firms wishing to develop technological packages based on the use of pesticides. On the other hand, local farmers trying to reduce their consumption of pesticides lack resources to systematically evaluate the innovations they produce.In this context, the idea of participation refers to organizing big national consultations (as the Grenelle de l’Environnement) that rather aim at producing consensus than shedding light on existing controversies and alternatives. It is also used to discharge the responsibility for producing pesticide-less alternatives to different kinds of partnerships at a local level (sometimes associating private firms with commercial interests in selling pesticides).This research therefore shows that, besides other institutional and cognitive factors, the issue of accessing adequate evidence is of crucial importance to understand changes in policy making and the State and at the heart of great economic and socio-political conflicts. It also highlights the importance of taking into account structural determinants and evidence-related power games in order to evaluate the impacts of “participation” on improving technological choices

    RĂ©seaux d’action publique et accĂšs aux connaissances pour la « transition Ă©cologique »

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    Conditions of access to the evidence in policy-making can have consequences on technological lock-in in agriculture. We identify in this article the policy networks implied in the development of Conservation Agriculture (CA) in France and the risk of technological lock-in on solutions based on the use of herbicides. Our analysis shows a situation of inequality. Some actors, linked with dominant interests in the sector, have access to various means and types of evidence to defend their model for a sustainable agriculture (scientific evidence, and technical references). Others lack of resources to develop alternatives.Cet article analyse les conditions d’accĂšs aux connaissances dans l’univers des politiques publiques agricoles et leurs consĂ©quences en termes de verrouillage technologique sur des solutions techniques dĂ©pendantes de l’usage de pesticides. À partir de l’identification des rĂ©seaux d’action publique impliquĂ©s dans le dĂ©veloppement de l’Agriculture de conservation (AC), il montre une situation d’inĂ©galitĂ© entre acteurs pour l’accĂšs aux ressources permettant de dĂ©velopper des techniques innovantes. Tandis que certains acteurs, liĂ©s aux intĂ©rĂȘts dominants du secteur, concentrent les moyens d’accĂšs aux connaissances issues d’investigations systĂ©matiques pour dĂ©velopper leur modĂšle technologique fondĂ© sur l’utilisation d’intrants, d’autres manquent de ressources pour dĂ©velopper des alternatives leur permettant de maĂźtriser leur consommation de pesticides

    Participation et verrouillage technologique dans la transition écologique en agriculture. Le cas de l'Agriculture de Conservation en France et au Brésil.

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    Intensive use of pesticides in agriculture has environmental and sanitary impacts that led to the need for less harmful techniques. Policy makers are claiming for an “ecological transition” of the sector but they are facing technological lock-ins : pesticides-based solutions remain dominant because of institutional and cognitive factors that prevent the development of other alternatives (Cowan, Gunby, 1996; Vanloqueren, Baret, 2008
). In this context, the idea of enlarging the participation of new actors in technological decisions has gained success as it is supposed to enlarge the range of available evidence and lead to better and fairer technological choices (Barber, 1984; Callon et al., 2001; Elgert, 2010)This PhD research aims at questioning the idea of participation as a way to unlock technological lock-ins , using the case of Conservation Agriculture (CA) in France and Brazil, an innovation presented as based on participatory dynamics of R&D and a way to achieve sustainable agriculture, in spite of the dependence of some practices on an intensive use of herbicides. Data was collected from academic literature, documentary analysis, and semi directive or collective interviews with 51 actors both in France and Brazil. Results show the deep changes the regime of knowledge in agriculture has undergone in the last decades under the liberalization of the sector- and why referring to the idea of participation is unefficient to counterbalance these structural changes, or can even have perverse effects.Academic literature described the evolution of agricultural policies, at the international, European and French levels, analyzing the “environmental” turn of the 1980s and the “liberal” turn of the 1990s-2000s (Fouilleux, 2003; Muller, 2000; TrouvĂ©, 2007). But few studies focused on the impacts these changes had on how decision makers and farmers have access to scientific and technical evidence to innovate and cope with new situations. This PhD research shows how the regime of knowledge in France evolved from the modernization period (1960s) - when access to reliable evidence was an issue of public concern and funding in the State administrations and extension services; to a turning point in the 2000s when the State progressively disengaged from the debate on the technological trajectory of the sector and private firms became more and more implicated. In the case of CA, the results of a policy networks analysis show the concentration of material resources to produce robust evidence (R&D, extension services, databases ) in the hands of private firms wishing to develop technological packages based on the use of pesticides. On the other hand, local farmers trying to reduce their consumption of pesticides lack resources to systematically evaluate the innovations they produce.In this context, the idea of participation refers to organizing big national consultations (as the Grenelle de l’Environnement) that rather aim at producing consensus than shedding light on existing controversies and alternatives. It is also used to discharge the responsibility for producing pesticide-less alternatives to different kinds of partnerships at a local level (sometimes associating private firms with commercial interests in selling pesticides).This research therefore shows that, besides other institutional and cognitive factors, the issue of accessing adequate evidence is of crucial importance to understand changes in policy making and the State and at the heart of great economic and socio-political conflicts. It also highlights the importance of taking into account structural determinants and evidence-related power games in order to evaluate the impacts of “participation” on improving technological choices.Les modĂšles techniques agricoles fondĂ©s sur l’utilisation de produits phytopharmaceutiques (pesticides) ont des impacts environnementaux et sanitaires face auxquels les pouvoirs publics affichent la volontĂ© d’une « transition Ă©cologique ». Dans ce contexte, on s’interroge de plus en plus sur la notion de verrouillage technologique pour comprendre la persistance de ces modĂšles et les obstacles au dĂ©veloppement d’alternatives techniques moins consommatrices de ces produits (Cowan, Gunby, 1996 ; Vanloqueren, Baret, 2008). Les analyses mettent en avant l’importance des dimensions cognitives pour expliquer les situations de verrouillage (influence des cadres cognitifs et normes pour l’action, dispositifs matĂ©riels d’accĂšs aux connaissances techniques – Stassart, Jamar, 2009 ; Labarthe, 2010). ParallĂšlement, la « participation » est souvent invoquĂ©e comme un moyen d’amĂ©liorer la mobilisation des connaissances dans les situations de choix technologiques (Barber, 1984 ; Callon et al., 2001
).L’objectif de cette thĂšse est de mettre Ă  l’épreuve cette conviction sur la participation, Ă  partir de l’étude du cas de l’agriculture de conservation (AC) en France et au BrĂ©sil. L’AC est un modĂšle technologique innovant qui Ă©merge comme « candidat » Ă  l’agriculture durable dans le dĂ©bat public, en dĂ©pit de la dĂ©pendance de certaines techniques Ă  l’utilisation d’herbicides.Pour comprendre les effets de la participation sur la capacitĂ© des acteurs Ă  accĂ©der aux connaissances et Ă  faire des choix technologiques, la thĂšse analyse la façon dont l’idĂ©e de participation se dĂ©cline concrĂštement dans le rĂ©gime d’accĂšs aux connaissances en agriculture. L’évolution de la politique agricole en France et le passage d’un rĂ©fĂ©rentiel « modernisateur » Ă  un « rĂ©fĂ©rentiel de marchĂ© » (Muller, 2000) a fait l’objet de nombreuses Ă©tudes, mais peu souvent menĂ©es depuis le point de vue des connaissances. Or, de profonds changements sont en cours, suite au tournant libĂ©ral des annĂ©es 1990 et Ă  la transformation du rĂŽle de l’Etat vers la mise en Ɠuvre d’une rĂ©gulation par l’information (Majone, 1996). L’analyse de ces transformations en France rĂ©vĂšle que l’Etat ne s’est pas dotĂ© des dispositifs institutionnels et matĂ©riels adĂ©quats pour assurer cette fonction de rĂ©gulation dans le domaine de l’agriculture et de l’utilisation des pesticides. Dans ce contexte, la participation est invoquĂ©e pour organiser de grandes consultations nationales (Grenelle de l’Environnement) visant Ă  produire du consensus sur des sujets controversĂ©s, tandis que les moyens matĂ©riels d’accĂšs Ă  des connaissances adĂ©quates pour Ă©valuer et dĂ©battre des options technologiques font dĂ©faut dans les services de l’Etat et auprĂšs d’autres acteurs du dĂ©bat public. adĂ©quats La participation est aussi utilisĂ©e pour renvoyer l’innovation Ă  des dispositifs locaux « en partenariat » ou « en rĂ©seaux » associant public et privĂ© (et notamment les firmes d’amont fournisseuses de produits phytopharmaceutiques, porteuses de conflits d’intĂ©rĂȘt), oĂč les moyens mutualisĂ©s pour l’accĂšs aux connaissances manquent. L’analyse des rĂ©seaux d’action publique impliquĂ©s dans le dĂ©veloppement de l’AC confirme cette fragmentation croissante des conditions d’accĂšs aux connaissances, entre accumulation des ressources cognitives par les firmes, et inĂ©galitĂ©s d’accĂšs aux connaissances entre agriculteurs dĂ©veloppant des alternatives. Dans ce contexte, la rĂ©fĂ©rence Ă  « la participation » ne permet pas de compenser ces changements structurels Ă  l’Ɠuvre, et masque au contraire le retrait de l’Etat d’une politique volontariste en faveur de la rĂ©duction de pesticides et la perte d’un certain nombre de ses prĂ©rogatives liĂ©es aux connaissances. La dimension comparative avec le BrĂ©sil permet de confirmer l’existence de tels effets « pervers » en termes de dĂ©politisation des dĂ©bats sur les Ă©volutions du rĂ©gime d’accĂšs aux connaissances

    Territorialisation de la politique rurale européenne en Emilie Romagne

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    code JEL : R11, R58This article analyses the implementation of the Rural Development Program (RDR) 2007/2013 in Emilia Romagna (Italia). We built an interdisciplinary method to compare the objectives presented in the regional Programme with the economical levers and the institutional instruments actually chosen by the decision makers. We then focused on the tools used to territorialise the 3rd Axis of the Programme, which is more specifically dedicated to rural development. Two conclusions can be drawn from this work. First the choice of specific tools for territorialisation can be explained by the coercitive context in which rural politics are implemented in Emilia Romagna, between renewed objectives of public action and economical, territorial and political powers at stake in the Region. From a methodological point of view, a second conclusion demonstrates the importance of such qualitative analysis of public policies for understanding these political choices and evaluating the effects of instruments of public action.Cet article propose une analyse de la traduction rĂ©gionale du RĂšglement de DĂ©veloppement Rural (RDR) 2007-2013 en Emilie Romagne en Italie. Construisant une dĂ©marche interdisciplinaire, nous analysons la mise en oeuvre du RDR par la RĂ©gion Ă  partir des objectifs affichĂ©s dans la programmation, des leviers socioĂ©conomiques sollicitĂ©s, complĂ©tĂ©s par l'Ă©tude des modalitĂ©s institutionnelles de mise en oeuvre. Cette analyse dĂ©bouche sur celle des instruments de territorialisation des mesures de dĂ©veloppement rural (mesures de l'Axe 3 du RDR). Deux types de conclusions peuvent ĂȘtre tirĂ©s de cette Ă©tude. D'une part, le choix des instruments de territorialisation s'explique par le jeu de contraintes spĂ©cifiques dans lequel s'Ă©labore l'action publique de dĂ©veloppement rural, entre objectifs de renouvellement et rapports de pouvoirs en prĂ©sence. D'autre part, d'un point de vue mĂ©thodologique, l'analyse de politique publique permet de rĂ©vĂ©ler ces choix de territorialisation et d'alimenter une dĂ©marche d'Ă©valuation comprĂ©hensive des effets des politiques publiques

    Territorialisation de la politique rurale européenne en Emilie Romagne

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    code JEL : R11, R58This article analyses the implementation of the Rural Development Program (RDR) 2007/2013 in Emilia Romagna (Italia). We built an interdisciplinary method to compare the objectives presented in the regional Programme with the economical levers and the institutional instruments actually chosen by the decision makers. We then focused on the tools used to territorialise the 3rd Axis of the Programme, which is more specifically dedicated to rural development. Two conclusions can be drawn from this work. First the choice of specific tools for territorialisation can be explained by the coercitive context in which rural politics are implemented in Emilia Romagna, between renewed objectives of public action and economical, territorial and political powers at stake in the Region. From a methodological point of view, a second conclusion demonstrates the importance of such qualitative analysis of public policies for understanding these political choices and evaluating the effects of instruments of public action.Cet article propose une analyse de la traduction rĂ©gionale du RĂšglement de DĂ©veloppement Rural (RDR) 2007-2013 en Emilie Romagne en Italie. Construisant une dĂ©marche interdisciplinaire, nous analysons la mise en oeuvre du RDR par la RĂ©gion Ă  partir des objectifs affichĂ©s dans la programmation, des leviers socioĂ©conomiques sollicitĂ©s, complĂ©tĂ©s par l'Ă©tude des modalitĂ©s institutionnelles de mise en oeuvre. Cette analyse dĂ©bouche sur celle des instruments de territorialisation des mesures de dĂ©veloppement rural (mesures de l'Axe 3 du RDR). Deux types de conclusions peuvent ĂȘtre tirĂ©s de cette Ă©tude. D'une part, le choix des instruments de territorialisation s'explique par le jeu de contraintes spĂ©cifiques dans lequel s'Ă©labore l'action publique de dĂ©veloppement rural, entre objectifs de renouvellement et rapports de pouvoirs en prĂ©sence. D'autre part, d'un point de vue mĂ©thodologique, l'analyse de politique publique permet de rĂ©vĂ©ler ces choix de territorialisation et d'alimenter une dĂ©marche d'Ă©valuation comprĂ©hensive des effets des politiques publiques
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