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    Du Magasin pittoresque à la Bibliothèque des Merveilles : les défis encyclopédiques d’Édouard Charton

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    En acceptant de prendre la direction du Magasin pittoresque en 1833, le jeune saint-simonien Édouard Charton y voit une opportunité pour combattre l’ignorance. Cette date marque pour lui le début d’une longue carrière au service de l’édition. Il dirige cette « encyclopédie en désordre », comme il la qualifiait lui-même, jusqu’en 1888. En 1860, la Librairie Hachette lui confie la direction de la revue de voyages Le Tour du Monde, et en 1864, celle d’une nouvelle collection encyclopédique, La Bibliothèque des Merveilles. Après un rappel rapide de la biographie d’Édouard Charton, des spécificités du Magasin pittoresque et de la Bibliothèque des Merveilles, nous nous intéresserons aux rédacteurs, plus de quatre cents, représentant toutes les branches du savoir, qu’il a su intéresser et mobiliser, pour construire une œuvre encyclopédique, caractérisée par le pragmatisme et l’absence d’esprit de système

    Récits de voyages : barrières et passerelles linguistiques : l’exemple de l’Autrichienne Ida Pfeiffer (1797-1858)

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    La langue est un élément important du bagage culturel du voyageur : barrière ou passerelle, elle conditionne l’origine et la qualité des informations recueillies puis retranscrites dans le récit de voyage. Cette problématique, mise en évidence par Michael Cronin pour la littérature du xxe siècle est-elle pertinente pour l’œuvre de l’Autrichienne Ida Pfeiffer (1797-1858). Aventurière, parfois exploratrice, elle a effectué cinq voyages de 1842 à 1858, dont deux tours du monde, qui ont tous fait l’objet de récits publiés. Voyageant seule, sans moyens financiers, elle profite d’un réseau germanophone mondial (commerçants, savants, …). Comment Ida Pfeiffer s’approprie-t-elle et nous transmet-elle des informations collectées dans sa langue maternelle ? Comment la pratique du français, langue universelle, lui ouvre-t-elle des portes et oriente-t-elle son récit et même son destin ? Quid de l’anglais, et d’autres langues européennes ? Que se passe-t-il quand elle ne peut communiquer que par gestes et ne comprendre qu’en regardant ? Voici quelques questions auxquelles nous tenterons de répondre, en nous appuyant sur trois exemples : Les exilés politiques allemands aux États-Unis, des conjurés français à Madagascar, et les femmes en Orient

    Réseaux et voyage : l’exemple de la voyageuse autrichienne Ida Pfeiffer (1797-1858)

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    L’Européen qui s’aventure hors de son continent bénéficie, au milieu du xixe siècle, de l’aide et souvent de l’hospitalité des autres Européens. La curiosité, voire l’admiration suscitée par l’Autrichienne Ida Pfeiffer, qui voyage seule et ne vient pas d’un pays colonisateur, expliquent une bonne disposition assez générale à son égard. L’étude du corpus des « relations de voyage de Mme Pfeiffer », constitué de toutes les personnes, citées nommément, ou désignées par leurs fonctions dans ses récits, met en évidence plusieurs réseaux qui se recoupent, se superposent ou se juxtaposent. Le plus important, celui des germanophones, est un « réseau donné », la voyageuse s’y intégrant naturellement par la pratique de sa langue maternelle. Ces réseaux peuvent être préexistants et pérennes (fonctionnaires coloniaux, exilés politiques…) ou ne se constituer et ne durer que le temps de la présence de la voyageuse. Ils participent au déroulement du voyage, orientent et enrichissent parfois le contenu du récit. Après avoir établi une cartographie de ces réseaux, nous examinerons en détail le « réseau savant » dont les ramifications en Europe permettent d’expliquer comment, partie de rien, à une époque où les femmes n’accèdent pas à l’enseignement supérieur, Ida Pfeiffer est admise dans de grandes Sociétés savantes

    Écriture et transmission des savoirs de l’Antiquité à nos jours

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    Pendant longtemps, la transmission des savoirs s’est faite directement, du maître à l’élève, de l’artisan à l’apprenti, par un enseignement oral que venait compléter la démonstration des gestes de la pratique. L’apparition de l’écriture, et plus encore la diffusion de la literacy ont fait que des méthodes de transmission indirectes ont pu se faire jour et que l’acquisition d’un savoir, quel qu’il soit, a pu se faire sans contact immédiat avec le détenteur de ce savoir, mais par le truchement d’un livre ou d’une autre forme d’écrit. Il s’est ensuivi une capacité de diffusion des savoirs quasiment illimitée, des plus techniques et spécialisés aux plus abstraits et généralistes. C’est cette explosion de la transmission des savoirs que les vingt auteurs des contributions ici réunies ont cherché à explorer en mettant en lumière différentes facettes, à travers une série d’exemples, allant de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux présentés lors du 143e Congrès sur le thème « La transmission des savoirs »

    Des routes et des hommes : la construction des échanges par les itinéraires et les transports

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    Les circulations humaines façonnent le paysage montagnard, traçant les routes qui permettent de franchir les obstacles, de créer un lien avec la plaine, de développer les activités économiques. Portant sur une diversité de territoires, cet ouvrage nous invite à mieux comprendre comment l’homme a ouvert des passages pour dépasser les frontières naturelles et culturelles des montagnes. La présentation de découvertes archéologiques, l’analyse de sources méconnues, l’étude du rôle de la technique et de la cartographie en dressent un panorama allant de l’Antiquité au xxe siècle. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux présentés lors du 142e Congrès sur le thème « Circulations montagnardes, circulations européennes »

    Les volcans de Mme Pfeiffer (1797-1858)

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    La voyageuse autrichienne Ida Pfeiffer, partie à la découverte du monde à l’âge de 45 ans, a successivement visité la Terre sainte et l’Islande avant d’accomplir deux tours du monde et de séjourner à Madagascar. Les récits de cette femme qui a voyagé seule, et sans moyens financiers, entre 1842 et 1857, constituent une extraordinaire description du monde. Le témoignage, tantôt partial, tantôt lucide, de ce personnage atypique est souvent sans complaisance. Son style est simple et direct. On ne trouve que très rarement sous sa plume des envolées lyriques comparables à celles des narrateurs de cette époque. Mais garde-t-elle sa réserve quand, du Vésuve en Italie, au Cotopaxi en Équateur, et du mont Hekla en Islande, au Merapi à Sumatra, elle découvre de grands volcans ? En étudiant tout particulièrement les récits qu’elle consacre aux régions volcaniques, nous essaierons, en replaçant ces textes dans leurs contextes historique et géographique, de discerner les sentiments de la narratrice devant ces paysages volcaniques.Lagarde Annie. Les volcans de Mme Pfeiffer (1797-1858). In: Le paysage à travers les voyageurs et les écrivains. Actes du 135e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Paysages », Neuchâtel, 2010. Paris : Editions du CTHS, 2012. pp. 25-44. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 135-5

    La vulgarisation scientifique au XIXe siècle : entre tradition encyclopédique et nouvelle forme romanesque

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    La science et la technique sont passées au XIXe siècle du statut de « connaissances utiles » à celui de « bonne littérature » recommandée à la jeunesse et au peuple. Vers 1830, c’est le temps des philanthropes et des saint-simoniens, jeunes gens désintéressés qui veulent, dans la tradition encyclopédique, apporter leur contribution à la diffusion des connaissances. La science, sous sa forme officielle, se dévoile au grand public grâce à Arago en 1835, mais elle ne s’émancipe qu’après 1850 avec la création de journaux spécialisés d’abord lus par quelques érudits (Le Cosmos de l’abbé Moigno), puis accessibles au plus grand nombre par la variété des sujets abordés et la qualité des illustrations (La Nature de Tissandier). Nous analyserons les étapes qui ont jalonné ce parcours, du Magasin pittoresque de Charton (1833) à La Nature de Tissandier (1873), préparant le règne d’écrivains spécialisés, vulgarisateurs ou romanciers, reconnus et appréciés comme Louis Figuier ou Jules Verne.Lagarde Annie. La vulgarisation scientifique au XIXe siècle : entre tradition encyclopédique et nouvelle forme romanesque. In: Concepts, cultures et progrès scientifiques et techniques : enseignement et perspectives. Actes du 131e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Tradition et innovation », Grenoble, 2006. Paris : Editions du CTHS, 2009. pp. 137-146. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 131-1

    Contribution d’ingénieurs et architectes français à la construction de Yokohama (Japon) entre 1860 et 1900

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    Les dix dernières années du shogunat Tokugawa et les premières décennies de l’ère Meiji, de 1858 à 1900, sont marquées par le passage du Japon de l’ère féodale à l’ère industrielle. Des Européens et des Américains, sous contrat avec les autorités japonaises, s’installent dans ce pays. Ils séjournent dans des zones réservées aux étrangers. La construction de bâtiments industriels et d’habitations pour le personnel expatrié, puis de bâtiments officiels, et de villas, de style européen ou nord-américain pour les notables japonais, entraîne l’introduction de techniques et de matériaux de construction nouveaux, et transforme les paysages urbains. Dans ce pays où la construction repose exclusivement sur le savoir-faire des charpentiers, l’architecte anglais Josiah Conder forme, à partir de 1877, la première génération d’architectes japonais qui prendront rapidement le relais des architectes, ingénieurs constructeurs, entrepreneurs étrangers, qui ont façonné les villes, dont Yokohama, vitrine de la modernité japonaise avant le grand séisme de 1923. Après un rappel historique du développement de Yokohama, nous nous intéressons aux entrepreneurs, ingénieurs et architectes français, dont Jules Lescasse (1842-1901), précurseur dans le domaine des constructions parasismiques et le centralien Paul Sarda (1844-1905) figure marquante de cette ville, où il a fait toute sa carrière.Lagarde-Fouquet Annie. Contribution d’ingénieurs et architectes français à la construction de Yokohama (Japon) entre 1860 et 1900. In: Les acteurs de la composition urbaine. Actes du 137e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Composition(s) urbaine(s) », Tours, 2012. Paris : Editions du CTHS, 2014. pp. 56-69. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 137-7

    Guerre et paix civiles (1870-1874) : Le Magasin pittoresque et son directeur

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    Le Magasin pittoresque, dirigé par Édouard Charton (1807-1890) depuis sa fondation en 1833, ne traite jamais directement de l’actualité. Pour son directeur, celle-ci ne présente un intérêt que si elle permet de dégager des enseignements et des principes moraux. Ce traitement distancié fait appel à des supports divers : illustrations commentées, conversations, nouvelles. Les articles du Magasin pittoresque consacrés de 1870 à 1874 à la guerre et à la paix ne dérogent pas à cette règle. Nous verrons comment la guerre, traitée au travers de ses conséquences tragiques et de ses destructions, est étroitement associée à la paix, signe de renouveau. Nous en dégagerons les idées directrices pour les comparer aux engagements humanistes et politiques, antérieurs (Société de la morale chrétienne, saint-simonisme) et contemporains (préfet de Gambetta, élu républicain, témoignages en faveur de Reclus et de Courbet), de son directeur.Lagarde-Fouquet Annie. Guerre et paix civiles (1870-1874) : Le Magasin pittoresque et son directeur. In: Commémorer et dénoncer la guerre. Actes du 136e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Faire la guerre, faire la paix », Perpignan, 2011. Paris : Editions du CTHS, 2013. pp. 77-89. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 136-10

    Contacts, conflits et créations linguistiques

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    « Contacts, conflits et créations linguistiques » a été l’un des thèmes porteurs au sein du Congrès de Nîmes : plus de trente interventions ont été entendues, et vingt-trois auteurs nous ont confié leurs textes. Cet ensemble s’articule autour de deux sujets : d’une part les notions de diglossie et de bilinguisme qui figuraient dans l’appel à communication ont été particulièrement fécondes et d’autre part, la notion de création lexicale qui a apporté des contributions originales. Dans un premier temps, diglossie et bilinguisme ont été confondus avant d’être distingués en sociolinguistique par Ferguson et Fishman. La diglossie rendrait compte plus précisément de la situation de certaines langues ou variétés linguistiques d’une même langue sur un territoire donné, où, par suite d’événements politiques, historiques ou sociaux l’une des langues ou variétés a acquis un statut supérieur à l’autre. Tandis que le bilinguisme s’appliquerait à des situations où deux langues cohabitent sans qu’il y ait de rapport de force. La grande majorité des textes qui suivent nous montrent que quelles que soient les époques, il y a toujours des cohabitations plus ou moins consensuelles ou conflictuelles
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