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L’image de l’Égypte ptolémaïque dans la bande dessinée Alix
Il est difficile de nier que, à côté de séries comme Murena, de Dufaux et Delaby, Cassio, de Desberg et Reculé, ou même Vae victis, de Rocca et Mitton, Alix, de Jacques Martin (1921-2010), présente aujourd’hui un aspect légèrement suranné : sans parler de la fidélité absolue du dessinateur (et de ses successeurs) à la ligne claire, qui rappelle des séries plutôt anciennes dans l’esprit collectif (Tintin, Black et Mortimer), les longs exposés didactiques, les discours moralisateurs d’Alix, le ..
Jacques Esprit, Sénèque et la clémence
Dans son traité La Fausseté des vertus humaines (1678), le janséniste Jacques Esprit rejette la thèse stoïcienne en faveur de la clémence qu’expose Sénèque dans le De Clementia. Esprit reprend à son propre compte certains arguments avancés par Sénèque pour l’attaquer personnellement et ruiner sa position. Partager certaines vues du Cordouan ne l’empêche pas de rester fondamentalement opposé à sa doctrine. Il ne peut accepter la présentation sénéquienne de la clémence, parce que sa lecture de Platon et de saint Augustin le conduit à penser qu’elle contredit l’exigence de justice. Sa principale objection demeure que le roi clément présenté en modèle dans le De Clementia agit par vanité ou bien par pur intérêt, et qu’il ne peut en être autrement, puisqu’il n’est pas inspiré par l’amour de Dieu.In his treatise La Fausseté des vertus humaines (1678) (the Falseness of human virtues), the Jansenist Jacques Esprit repudiates the Stoic thesis in favour of mercy as expounded by Seneca in the De Clementia… Esprit adopts as his own certain arguments propounded by Seneca in order to attack him personally and ruin his position. Sharing certain views of the Cordoban does not preclude him from remaining fundamentally opposed to his doctrine. He cannot countenance the Senecan presentation of mercy because his reading of Plato and St Augustine leads him to think that it contradicts the demand of justice. His chief objection remains that the merciful king presented as a model in the De Clementia acts out of vanity or sheer interest, and that it cannot be otherwise, since he is not inspired by God’s love
Exploits militaires et ambition personnelle dans la Vie de César de Suétone
Suétone aborde les guerres menées par César d’abord d’une façon chronologique, en en faisant le récit, puis d’une façon analytique, en s’attachant à ses qualités de général. Alors que la narration attribue à son incontestable valeur militaire le moteur suspect qu’est l’ambitio, les species consacrées à ses mérites guerriers sont quasi uniformément positives. Il n’y a pas là de contradiction, mais une simple dissociation : au désir de dominatio de César est dévolue une rubrique spéciale, qui suit immédiatement celles qui évoquent ses talents militaires, et qui introduit le récit de son assassinat. L’aspiration au pouvoir est ainsi au principe des victoires de César comme de sa chute.Suetonius initially presents the wars of Caesar as a story, in chronological order, and then provides an analysis that focuses on his qualities as a general. The narrative ascribes Caesar’s indisputable military valor to the questionable driving force of ambitio; however, the species devoted to his virtues as a warrior are almost uniformly positive. This does not constitute a contradiction, but rather introduces a separation: a special section, immediately following those that describe Caesar’s military talents, is reserved for his thirst for dominatio, which in turn introduces the tale of his assassination. Caesar’s aspiration for power is thus the source of his victories as well as his downfall
Stéphane Ratti, Écrire l’histoire à Rome
Contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, l’ouvrage ici recensé n’est pas un essai général sur l’historiographie, comme en ont écrit A. Momigliano ou P. Veyne. Il s’agit plutôt d’un guide pour la lecture des historiens latins jugés les plus importants. César, Salluste, Tite-Live, Tacite, Suétone, les abréviateurs et compilateurs de la seconde moitié du ive s. ap. J.-C., l’Histoire Auguste et Ammien Marcellin sont ainsi chacun la matière d’un chapitre, qui, après avoir livré le..
Le peuple dans le De clementia
Le De Clementia, négligeant le problème des externi, s’intéresse à la seule clementia dirigée vers les ciues, et supprime tout intermédiaire entre ceux-ci et le princeps. Au lieu de constituer une communauté civique, le peuple de Rome y est souvent présenté comme une masse inepte composée de stulti, dépendant entièrement de la sapientia de l’empereur. Dans le même temps pourtant, le peuple participe aussi à la diffusion et au maintien de la clementia. Les relations entre le prince et le peuple sont donc plus complexes qu’il n’y paraît d’abord, et le monarque doit dépasser la tension fondamentale à laquelle il se trouve confronté : il est apparemment placé à la tête d’un ensemble indistinct, alors qu’il s’agit en réalité d’une multitude de consciences individuelles. Sénèque lui-même présente cette réalité sous un jour ou sous un autre, selon les besoins de son argumentation : le premier livre du traité insiste sur le rapport du souverain au peuple pris dans son ensemble, alors que le second souligne la nature individuelle de la relation
Clementia. Recherches sur la notion de clémence à Rome, des origines à la fin des Julio-Claudiens
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Compte rendu de lecture de Stefano ROCCHI, P. Annio Floro, Virgilio: oratore o poeta? Introduzione, testo critico, traduzione e commento, Berlin, De Gruyter, 2020 : xii, 184 pages
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