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    Les laparotomies exploratrices non thérapeutiques à l heure de l imagerie peuvent-elles encore se justifier ?

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    Les laparotomies exploratrices en urgence, avant l avènement des instruments d imagerie moderne, ont longtemps constitué le seul moyen de confirmer ou non une possible cause abdominale mettant en jeu le pronostic vital. L échographie puis plus récemment le scanner multi-barrettes ont permis de réduire considérablement le nombre de laparotomies non thérapeutiques dites blanches , ces moyens d imagerie étant capables avec une très grande sensibilité d éliminer une pathologie abdominale supposée expliquer la symptomatologie atypique de certains patients. Cependant, il est des situations difficiles où le clinicien est pris en défaut: un tableau de détresse vitale; de choc, septique ou hémodynamique, dominant l ensemble des autres signes avec pour seul point d appel une possible cause abdominale. Notre objectif a ici été d étudier les dossiers d une série de cinquante trois patients ayant bénéficiés d une laparotomie considérée comme non thérapeutique a posteriori, hors contexte traumatique, afin de trouver des facteurs prédictifs de mortalité dans cette catégorie de malades, d'examiner l ensemble des éléments qui ont conduit à cette exploration chirurgicale, d'établir si cette exploration a permis une avancée thérapeutique ou diagnostique et enfin, de déterminer si cette dernière est encore justifiée à l'heure actuelle. Au total, cinquante trois malades ont été inclus dans notre étude de janvier mille neuf cent quatre-vingt seize à décembre deux mille huit. Aucun facteur prédictif de mortalité n'a été retrouvé dans la population étudiée. Le scanner abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste a été sous-utilisé et son interprétation utilisée à mauvais escient dans plus de 80% des cas. Sa réalisation et son interprétation optimale systématiques devraient amener à réduire au maximum ce genre d'exploration. Cependant, les laparotomies non thérapeutiques ne doivent plus être considérées comme un échec ou une perte de chance pour le malade puisque nous ne rapportons aucune morbi-mortalité spécifique, un taux de mortalité relativement faible au vu de la population étudiée. Au contraire, elles pourraient contribuer à la prise en charge puisqu'elles permettent de recentrer les explorations vers une cause médicale avec par conséquent l'établissement d'un diagnostic final et la mise en place d'une thérapeutique adaptée dans plus de 50% des cas. Pour finir, malgré l'existence de nombreux scores de gravité en réanimation, peu d'entre eux sont utilisés à titre systématique dès l'arrivée du malade du fait de leur complexité et du nombre de variables à enregistrer, rendant difficile à évaluer de façon simple et rapide le pronostic d'un malade.PARIS6-Bibl.Pitié-Salpêtrie (751132101) / SudocSudocFranceF
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